ANDERLECHT L'affaire du week-end à Anderlecht, c'était bien sûr la rage de Tristan Peersman. Relégué sur le banc à Mouscron, il a réagi, terriblement déçu, dans nos colonnes d'hier. En voici quelques passages: "C'est une énorme baffe dans la figure. Une de plus, après tout ce que j'ai déjà vécu. Cela fait trois ans que je me bats comme un fou, après toutes ces blessures. Je viens du noyau C, je pensais avoir prouvé la saison dernière être un n°1 valable. Et puis, ceci... C'est la goutte qui a fait déborder le vase. Pour l'instant, je ne sais pas si j'ai encore envie d'être joueur professionnel. Je me demande si je suis fait pour vivre dans ce monde! Pourquoi ne pas jouer en D 2 ou D 3? Je pourrais aussi y gagner de l'argent. Je vais y réfléchir, pendant les jours qui viennent. En tout cas, j'ai souffert. Jeudi, vendredi sur le banc, aujourd'hui. Je ressens un manque de justice et de respect qui n'est pas nouveau. J'ai ma petite idée du pourquoi de la décision, mais je la garde pour moi."
Les dirigeants anderlechtois n'étaient pas heureux des propos de leur gardien. Hier, Herman Van Holsbeeck s'est rendu à l'entraînement pour rencontrer Peersman.
«Officiellement, je ne donne pas de commentaire, a dit le manager. Nous allons régler cela en interne. Je peux vous dire qu'il n'est pas question d'un transfert. Nous allons chercher une solution quand ce sera le moment."
Après avoir été convoqué par Van Holsbeeck et Broos, Peersman n'a plus répété ses mots: "Nous avons convenu de ne plus en parler. Mais je n'ai fait que dire comment je me sentais. Si je veux partir? Je ne peux rien en dire pour l'instant."
Hugo Broos, lui aussi, tomba des nues en lisant notre journal: «Pourquoi ne me l'a-t-il pas dit en face? Il n'a qu'à frapper à ma porte. Non, il préfère aller pleurer chez les journalistes. Je comprends sa déception. Je suppose que c'est une déception épidermique, quand il parle de son envie d'arrêter. À 24 ans, on ne peut pas baisser la tête. Il ne doit certainement pas se laisser aller, surtout à l'entraînement, cela lui serait préjudiciable. Je pourrais avoir besoin de lui demain. J'aurais pu lui répondre. Mais, en foot, on ne joue qu'avec un seul gardien. J'ai pris ma décision en toute honnêteté. Ma seule raison était qu'on avait commencé la saison dernière avec Zitka."