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Elite

Hong Kong, 1962. M. et Mme Chow emmenagent dans leur nouvel appartement le meme jour que leurs voisins, M. et Mme Chan. Sans comprendre comment cela a commence, Chow Mo-wan et Chan Li-zhen apprennent que leurs epoux respectifs ont une liaison. Cette decouverte les choque mais les rapproche. Ils se voient de plus en plus souvent mais le voisinage commence a s`en apercevoir. Il semble n`y avoir aucune possibilite pour eux de vivre une relation amoureuse. Mais la retenue, les reserves emotionnelles de Mme Chan hantent M. Chow, qui sent ses sentiments changer...
Voilà, moi jviens seulement de le voir, meme si ca date de 3ans...
C'est tout bon, intense, et intéressante manière de filmer.
Finalement peu de dialogues, mais bcp de sentiments et de profondeur dans les impressions données.
Pour ma part jlé vu en chinois sous-titré.
Jme demandais si vous aviez aimé le film pour ceux qui l'ont vu, et votre avis là dessus.

Hong-Kong, 1962, M. et Mme Chan emménagent dans l'appartement de Mme Suei, logeuse et joueuse invétérée spécialisée dans le commérage en tous genres, tandis que M. et Mme Chow font de même dans l'appartement voisin. Jusque là, rien d'extraordinaire ! Jusqu'au jour où M. Chow et Mme Chan apprennent que leurs époux respectifs ont une liaison.
Récit d'adultère bien ordinaire me direz-vous.
Mais c'est sans compter la magie du cinéma de Wong Kar Waï qui transcende finalement la quotidienneté des relations et nous donne à voir l'autre côté du miroir. Ce n'est pas aux époux adultères qu'il s'intéresse, ceux-ci n'existent d'ailleurs que par leurs voix, la mise en scène habile les cachant toujours aux yeux du spectateur.
Au contraire, il va peindre l'amitié troublante qui se tisse entre M. Chow et Mme Chan trahis par leur trop grande confiance (en eux et en leurs mariages).
Et c'est un cinéma sombre, tamisé à la lumière caressante des rues et des corridors, resserré au corps comme une de ces robes chamarrées à la mode qui galbent Mme Chan que nous propose le réalisateur.
Il dit vouloir être comme Hitchcok, " un cinéaste de la maîtrise ", il l'est sans conteste. Seule une mise en scène aussi soignée, un montage aussi réfléchi peut mettre en valeur deux acteurs extraordinaires : Tony Leung (prix d'interprétation, Cannes 2000) et
Maggie Cheung dans son premier vrai rôle de femme secrète, altière et si fragile en soi. Tout le film est un prélude à l'amour où une main caressée, une confidence arrachée, un baiser volé, un souffle retenu sont autant de signes qui concourent à témoigner d'une idylle naissante mais que les deux protagonistes se refusent à accepter.


