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Touriste
FRANCFORT (AFP), le 30-07-2003
Tour à tour "voiture du peuple" sous le régime nazi, symbole du miracle économique allemand et porte-drapeau de la génération hippie, la légendaire petite Coccinelle de Volkswagen va cesser définitivement d'être produite, après sept décennies d'existence et plus de 21 millions d'exemplaires vendus dans le monde.
La dernière "Cox" sortira mercredi de la chaîne de montage de l'usine mexicaine de Puebla, sous les traits d'une "ultime édition" bleu ou beige crème, produite à 3.000 exemplaires. Un dernier hommage avant l'inéluctable mise à la retraite de la doyenne de la gamme Volkswagen: faute de demande, le modèle en forme d'oeuf n'était déjà plus fabriqué en Europe depuis 1978.
Même au Mexique, où circulent encore plus de 80.000 taxis-scarabées, l'étoile du sympathique petit "coléoptère" a pâli : ces derniers temps, seules un millier par mois trouvaient preneur.
La sortie de route de la Coccinelle ne manquera cependant pas de provoquer des pincements au coeur à ses nombreux fans, qui racontent à l'envi son histoire agitée.
En 1934, Hitler se met en tête d'offrir aux Allemands une automobile à prix raisonnable. Il passe commande au génial ingénieur Ferdinand Porsche, qui élabore des prototypes avant de lancer le premier modèle en 1939, baptisé par le Fuehrer "La force par la joie". Lorsque la guerre éclate, la petite voiture ronde est réquisitionnée sur le front par l'armée allemande.
La production civile reprend dès 1945, sous l'impulsion des Alliés. VW propose bientôt une version cabriolet, et dix ans plus tard, la millionième Cox sort des chaînes de montage.
Forte d'un succès grandissant sur ses terres, elle part à la conquête des marchés étrangers et devient citoyenne du monde: dès les années 50, elle est produite et vendue de Belgique en Afrique du Sud en passant par le Brésil et la Nouvelle-Zélande.
Mais la véritable consécration vient dans les années 60. Le Beatle John Lennon fait sienne la petite voiture aux courbes arrondies et Andy Warhol la transforme en icône pop-art, en déclinant sa photo sur le modèle de sa fameuse "Marylin".
En 1968, le film de Walt Disney "Un amour de Coccinelle", qui met en scène les aventures de la très humaine auto "Herbie", achève d'en faire un monstre sacré. Les ventes aux Etats-Unis s'envolent: au sommet de sa gloire, elle est conduite par quatre millions d'Américains.
Pendant ce temps, sur les campus, les étudiants organisent des concours de la Cox la plus remplie de passagers: entassés à 57 dans (et sur) la voiture, de jeunes Autrichiens s'offrent une place dans le Guinness des Records.
Mais malgré son succès, la Cox finit par accuser le poids des années. Même ses plus grands adeptes critiquent son appétit en carburant, sa tenue de route fantaisiste et son freinage un peu trop discret.
Toujours restée fidèle à sa ligne d'origine, l'auto mythique s'essoufle face à la concurrence et amorce un déclin inexorable à la fin des années 70. Le coup fatal lui est d'abord porté par la Golf, qui lui vole la vedette chez VW en 1974, puis par la "New Beetle", version très "relookée" du modèle vétéran introduite en 1998.
Condamnés à l'extinction, ses phares ronds et son capot bombé n'en resteront pas moins une légende difficile à effacer, comme en témoigne l'existence de centaines de fan-clubs, du Vieux Continent à l'Amérique latine.
En Allemagne, 85.000 irréductibles roulent encore en "Kaefer" (Scarabée), et "la majorité d'entre eux ne s'assoieraient pour rien au monde dans une autre voiture", affirme Nicolas Rosenow, seul importateur de Cox en Allemagne.
Son entreprise munichoise, Omnicar, a déjà reçu plus de 200 commandes pour l'"ultime édition", qu'elle vend 13.000 euros. Ces clients, "de la jeune fille de 18 ans au retraité de 85 ans", n'ont pour la plupart jamais possédé de Kaefer auparavant. "C'est sans doute leur dernière chance de toucher le mythe", conclut l'homme d'affaires.
Sources :Wanadoo
je trouve ca tellement triste , cette voiture est quand meme mythique.

Tour à tour "voiture du peuple" sous le régime nazi, symbole du miracle économique allemand et porte-drapeau de la génération hippie, la légendaire petite Coccinelle de Volkswagen va cesser définitivement d'être produite, après sept décennies d'existence et plus de 21 millions d'exemplaires vendus dans le monde.
La dernière "Cox" sortira mercredi de la chaîne de montage de l'usine mexicaine de Puebla, sous les traits d'une "ultime édition" bleu ou beige crème, produite à 3.000 exemplaires. Un dernier hommage avant l'inéluctable mise à la retraite de la doyenne de la gamme Volkswagen: faute de demande, le modèle en forme d'oeuf n'était déjà plus fabriqué en Europe depuis 1978.
Même au Mexique, où circulent encore plus de 80.000 taxis-scarabées, l'étoile du sympathique petit "coléoptère" a pâli : ces derniers temps, seules un millier par mois trouvaient preneur.
La sortie de route de la Coccinelle ne manquera cependant pas de provoquer des pincements au coeur à ses nombreux fans, qui racontent à l'envi son histoire agitée.
En 1934, Hitler se met en tête d'offrir aux Allemands une automobile à prix raisonnable. Il passe commande au génial ingénieur Ferdinand Porsche, qui élabore des prototypes avant de lancer le premier modèle en 1939, baptisé par le Fuehrer "La force par la joie". Lorsque la guerre éclate, la petite voiture ronde est réquisitionnée sur le front par l'armée allemande.
La production civile reprend dès 1945, sous l'impulsion des Alliés. VW propose bientôt une version cabriolet, et dix ans plus tard, la millionième Cox sort des chaînes de montage.
Forte d'un succès grandissant sur ses terres, elle part à la conquête des marchés étrangers et devient citoyenne du monde: dès les années 50, elle est produite et vendue de Belgique en Afrique du Sud en passant par le Brésil et la Nouvelle-Zélande.
Mais la véritable consécration vient dans les années 60. Le Beatle John Lennon fait sienne la petite voiture aux courbes arrondies et Andy Warhol la transforme en icône pop-art, en déclinant sa photo sur le modèle de sa fameuse "Marylin".
En 1968, le film de Walt Disney "Un amour de Coccinelle", qui met en scène les aventures de la très humaine auto "Herbie", achève d'en faire un monstre sacré. Les ventes aux Etats-Unis s'envolent: au sommet de sa gloire, elle est conduite par quatre millions d'Américains.
Pendant ce temps, sur les campus, les étudiants organisent des concours de la Cox la plus remplie de passagers: entassés à 57 dans (et sur) la voiture, de jeunes Autrichiens s'offrent une place dans le Guinness des Records.
Mais malgré son succès, la Cox finit par accuser le poids des années. Même ses plus grands adeptes critiquent son appétit en carburant, sa tenue de route fantaisiste et son freinage un peu trop discret.
Toujours restée fidèle à sa ligne d'origine, l'auto mythique s'essoufle face à la concurrence et amorce un déclin inexorable à la fin des années 70. Le coup fatal lui est d'abord porté par la Golf, qui lui vole la vedette chez VW en 1974, puis par la "New Beetle", version très "relookée" du modèle vétéran introduite en 1998.
Condamnés à l'extinction, ses phares ronds et son capot bombé n'en resteront pas moins une légende difficile à effacer, comme en témoigne l'existence de centaines de fan-clubs, du Vieux Continent à l'Amérique latine.
En Allemagne, 85.000 irréductibles roulent encore en "Kaefer" (Scarabée), et "la majorité d'entre eux ne s'assoieraient pour rien au monde dans une autre voiture", affirme Nicolas Rosenow, seul importateur de Cox en Allemagne.
Son entreprise munichoise, Omnicar, a déjà reçu plus de 200 commandes pour l'"ultime édition", qu'elle vend 13.000 euros. Ces clients, "de la jeune fille de 18 ans au retraité de 85 ans", n'ont pour la plupart jamais possédé de Kaefer auparavant. "C'est sans doute leur dernière chance de toucher le mythe", conclut l'homme d'affaires.
Sources :Wanadoo
je trouve ca tellement triste , cette voiture est quand meme mythique.