

l'Angleterre du XIIe siècle, encore immergée dans la féodalité et la guerre. Un pays aux étendues sauvages, largement indomptées malgré les îlots urbains éloignés les uns des autres, où le paysan, qu'il soit serf ou homme libre, s'acharne à lutter contre la famine et la maladie.
Les hommes d'Église et seigneurs se livrent une lutte constante, souvent aux dépens des plus faibles, pour le pouvoir et les richesses. Une société où l'on exécute pour un simple vol, où un bébé orphelin est abandonné à une mort certaine en forêt au plus dur de l'hiver, où la valeur de la vie humaine est toute relative.
Un monde pourtant, où des individus, pauvres ou riches, sont porteurs d'idéaux de grandeur, de pureté, de beauté. Et où l'amour creuse sa place, patiemment, comme un goutte d'eau.


Les piliers de l'histoire, c'est d'abord un monde emprunt de violence,où les rois se font et se défont, se livrant sans cesse la guerre pour la couronne, et où les paysans souffrent sous la férule des puissants.
Les personnages qu'on va apprendre à connaître, au fur et à mesure de l'intrigue, ont chacun des idéaux bien précis. Les uns luttant tantôt pour posséder un comté,les autres pour obtenir auprès du roi la permission de bâtir une cathédrale et certains même pour rétablir l'honneur de la famille.
L'intrigue est vraiment passionante, le lecteur une fois plongé dans sa lecture aura bien du mal à s'en sortir. Promené de pendaisons en meurtres, des forêts anglaises au coeur de l'Andalousie, de Tours à Saint-Denis.
Fort d'un remarquable travail d'historien, Follett nous offre avec son livre, à mon sens, une ode à la littérature.
