Tavar3s
Touriste

Les tirs au but peuvent tuer: des chercheurs demandent sa suppression
Les auteurs d'une étude sur l'influence des tirs au but pour départager deux équipes de football ex aequo, et le nombre d'attaques cardiaques fatales chez les supporteurs, suggèrent l'abandon pur et simple de la "loterie" de cette pratique pour des "motifs de santé publique".
L'exercice des tirs au but, qui décide du sort des matches de football en cas de résultat nul en fin de prolongation, est à déconseiller aux supporteurs au coeur fragile, selon une étude à paraître samedi dans le British Medical Journal (BMJ).
La défaite aux tirs au but de l'Angleterre face à l'Argentine en 8e de finale du Mondial de football, le 30 juin 1998, est peut-être à l'origine de 55 attaques cardiaques de plus que d'ordinaire en Angleterre, si l'on se réfère aux données fournies par l'étude de chercheurs de l'université de Birmingham, conduite par Douglas Carroll.
De Londres à Manchester, les décès par crise cardiaque ont ainsi augmenté de 25% entre le 30 juin, jour du match, et le 5 juillet 1998, comparé à la même période en 1997 et 1999 et à mai 1998, selon les chiffres d'admissions dans les hôpitaux.
Cette hausse de la mortalité est, pour les chercheurs, la conséquence d'un match haletant (2-2 après prolongation, 4 tirs au but à 3) scellé par l'arrêt du tir de l'Anglais David Batty par l'Argentin Carlos Roa.
Le 22 juin 1996, alors que la France avait éliminé les Pays-Bas de l'Euro-96, quatorze personnes de sexe masculin étaient décédées des suites d'une attaque cardiaque aux Pays-Bas, ce qui représente là-aussi une augmentation de 50% par rapport à la normale, d'après une autre étude menée par l'université de médecine d'Utrecht.