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Jam Master Jay, membre du groupe de rap Run DMC, abattu à New York
[31/10/2002 061]
NEW YORK (AP) -- Jam Master Jay, membre du groupe pionnier du rap américain Run DMC, a été tué par balle mercredi, a annoncé l'agent du groupe, Tracy Miller.
De source judiciaire, on précisait que le rappeur a été atteint d'une balle dans la tête dans un studio d'enregistrement new-yorkais du Queens, son quartier d'origine. Une deuxième personne a reçu une balle dans la cheville et le tireur a pris la fuite, a précisé cette source sous couvert d'anonymat.
Jam Master Jay, de son vrai nom Jason Mizell, était le troisième homme de Run DMC. Né le 21 janvier 1965 dans le quartier bourgeois de Hollis, dans le Queens (New York), il était responsable de la partie scratch et platines des créations du trio.
«Nous avons toujours su que le rap était pour tout le monde,» déclarait-il en 2001 lors d'une interview sur la chaîne musicale MTV. «Tout le monde peut rapper sur tous les styles de musique».
«Ce n'était pas le Rn'B sentimental des années 1970 et 1980,» expliquait-il en évoquant les oeuvres de jeunesse du groupe. «Nous ne voulions pas faire du R'nB doux. Nous voulions être plus hardcore, alors nous avons mis du rock-and-roll dans notre rap».
Dans les années 1980, Run DMC a inauguré un style et une politique musicale inédits dans le milieu du hip-hop américain. Changements de rythme et récupération de sons volés au heavy-metal ou au rock ont ouvert la voie à de nouvelles générations de rappeurs: des groupes politisés comme Public Enemy ou des formations plus fantaisistes et hédonistes comme N.W.A. Ils furent les premiers artistes de hip-hop à «construire» des albums à part entière.
Après plusieurs années principalement consacrées à la production, Run DMC avait ressorti début 2001 une compilation de ses plus grands succès, parmi lesquels sa célèbre joute orale avec les chevelus d'Aerosmith, «Walk this way».
Jam Master Jay, considéré comme une référence parmi les jeunes et moins jeunes DJs du milieu hip-hop, tant pour sa technique que pour son inventivité, continuait de se produire en solo aux platines dans des boîtes et clubs du monde entier. AP
[31/10/2002 061]
NEW YORK (AP) -- Jam Master Jay, membre du groupe pionnier du rap américain Run DMC, a été tué par balle mercredi, a annoncé l'agent du groupe, Tracy Miller.
De source judiciaire, on précisait que le rappeur a été atteint d'une balle dans la tête dans un studio d'enregistrement new-yorkais du Queens, son quartier d'origine. Une deuxième personne a reçu une balle dans la cheville et le tireur a pris la fuite, a précisé cette source sous couvert d'anonymat.
Jam Master Jay, de son vrai nom Jason Mizell, était le troisième homme de Run DMC. Né le 21 janvier 1965 dans le quartier bourgeois de Hollis, dans le Queens (New York), il était responsable de la partie scratch et platines des créations du trio.
«Nous avons toujours su que le rap était pour tout le monde,» déclarait-il en 2001 lors d'une interview sur la chaîne musicale MTV. «Tout le monde peut rapper sur tous les styles de musique».
«Ce n'était pas le Rn'B sentimental des années 1970 et 1980,» expliquait-il en évoquant les oeuvres de jeunesse du groupe. «Nous ne voulions pas faire du R'nB doux. Nous voulions être plus hardcore, alors nous avons mis du rock-and-roll dans notre rap».
Dans les années 1980, Run DMC a inauguré un style et une politique musicale inédits dans le milieu du hip-hop américain. Changements de rythme et récupération de sons volés au heavy-metal ou au rock ont ouvert la voie à de nouvelles générations de rappeurs: des groupes politisés comme Public Enemy ou des formations plus fantaisistes et hédonistes comme N.W.A. Ils furent les premiers artistes de hip-hop à «construire» des albums à part entière.
Après plusieurs années principalement consacrées à la production, Run DMC avait ressorti début 2001 une compilation de ses plus grands succès, parmi lesquels sa célèbre joute orale avec les chevelus d'Aerosmith, «Walk this way».
Jam Master Jay, considéré comme une référence parmi les jeunes et moins jeunes DJs du milieu hip-hop, tant pour sa technique que pour son inventivité, continuait de se produire en solo aux platines dans des boîtes et clubs du monde entier. AP