Voilà un film comme je les hais! Et comme je les adore aussi!
Ok bcp se demanderont quel genre de mollusque thailandais rejetté sur une plage par un tsunami je suis pour aimer et détester un film!
En fait, c'est le genre de film qui dépends vraiment du cadre dans lequel on va le voir. (comme bcp de films d'ailleurs)
Le premier cas de figure, c'est ceux qui ont vu "28 days later" et qui ont aimé ce film comme moi. Ceux là risquent de détester ce film qui n'a plus grand chose à voir avec le premier opus à part peut être une sombre histoire de virus rémanente dans les deux épisodes et des bonhommes aux yeux rouges non pas parce qu'ils ont incurgité trop de Jack Daniels mais bien parce qu'ils sont touchés par un virus qui rends plus barge encore qu'un groupe de 150 extrémistes flamands de la NVA autour d'un drapeau belge qui brule.
Là ou on pourrait reprocher à 28 days later de ne pas en montrer assez, 28 weeks later en montre trop et jusqu'à l'écoeurement. De plus, on regrette vraiment la finesse des personnages que Boyle avait su apporté. Finalement Juan Carlos Fresnadillo se contente de moderniser un peu le style de Romero tout en étant quand même plus crédible quoi que... Malgré tout la première scène vaut le détour pour les fans des premières heures, ce huit clos sombre et indigeste nous permet quand même de rentrer dedans. Dommage qu'il soit un peu trop filmé à la reporter de guerre comme bcp d'autres scènes d'ailleurs!
Le deuxième cas de figure, celui ou j'ai essayé de me faufiler pour ne pas être totalement déçu, c'est le cas de celui qui n'a rien vu ou qui va voir 28 weeks later pour voir un film de zombies bourrins et modernes. Dans cet optique là, on passe un bon moment à regarder 28 weeks later, la mise en scène est rythmée et nerveuse. Les zombies sont flippants même si parfois un peu trop téléphoné. L'hémoglobine coule à flo. Le clin d'oeil permanent à l'irak sur un nouvel échec de l'interventionisme américain, fait vraiment plaisir car tellement vrai. Le réalisateur n'épargne personne à ce niveau là, de la société de consommation sans repère au plan militaire qui ne tienne pas compte du facteur humain. Bref ce film apporte quand même pas mal de positif au film d'horreur.
Finalement, voilà comment un film peut être une catastrophe tout en étant réussi. Ca alterne le très bon et le très mauvais. Le très mauvais est aussi écoeurant qu'un brownie au chocolat trempé dans du nutella, le très bon est jouissif car c'est du bon film d'horreur comme il en manque parfois.
A voir, a éviter, c'est dur de juger. Quelques scènes valent le détour, d'autres sont tellement daubesques qu'elles pousseraient à faire l'économie des quelques (nombreux) euro demandé à l'entrée. Si ça ne tenait qu'à moi, faites le pas, on est jamais meilleur juge que par ses propres mirettes!