Durant la première moitié de l’année 2012, l’offre des maisons et appartements mis en vente dans notre pays a augmenté de 19 pour cent par rapport à la même période de l’année dernière. Ce chiffre est communiqué par Century 21, le plus grand agent immobilier au monde. Selon Century 21, de nombreux propriétaires ont renoncé à mettre leur bien en vente ces deux dernières années, pariant sur une poursuite de la flambée des prix.
Cette hausse est désormais maîtrisée, ce qui incite bon nombre de propriétaires à vendre. On pourrait croire que la diminution du pouvoir d’achat de nos compatriotes, consécutif à la crise économique, impacterait les prix à la baisse. Or, force est de constater qu’il n’en est rien.
Des prix surévalués?
Tous les analystes sont d’accord pour dire que les prix de l’immobilier dans notre pays ont été surévalués. Pourtant, ces prix restent stables. C’est ce que révèle le magazine économique et financier Trends-Tendances dans son ‘Guide immobilier de Belgique 2012’, l’ouvrage de référence pour acheter ou vendre un bien immobilier. Au premier semestre 2012, la brique belge affiche un bilan de santé honorable sur tous les types d’habitation. A l’échelle nationale, le prix des maisons croît de 2% (jusque 235.000 euros), celui des appartements de 4% (jusque 239.950 euros). Le prix des villas fait du sur-place, à 375.000 euros, tandis que les terrains affichent une hausse de 1% (à 131 euros le mètre carré). Compte tenu d’une inflation qui, en juin, atteignait 2,2 pour cent sur base annuelle, on peut dire que les prix effectifs des maisons, des villas et des terrains ont légèrement baissé. Quoi qu’il en soit, on est loin d’un effondrement des prix.
Des investisseurs toujours plus nombreux
La stabilité des taux hypothécaires, une situation macroéconomique relativement solide et un comportement des ménages plus raisonnable que chez certains de nos voisins permettent d’éviter une implosion des prix de l’immobilier. Certains analystes prévoient cependant que les prix réels pourraient chuter de 10 pour cent au cours de la décennie à venir. Il n’empêche que Century 21 constate l’émergence d’investisseurs particuliers qui, échaudés par la crise bancaire, préfèrent acheter des biens immobiliers qu’investir en bourse. Aujourd’hui, les personnes à la tête d’un certain capital considèrent le marché de l’immobilier résidentiel comme plus fiable. Toujours selon Century 21, de plus en plus de jeunes souhaitent acquérir un bien immobilier, ce qui garantit la stabilité du marché.
Prix stables
Conclusion : la flambée des prix immobiliers de ces dix dernières années est à présent révolue. Toutefois, le scénario catastrophe prévoyant un effondrement des prix ne s’est pas produit. Les professionnels s’attendent à ce que les prix des maisons et des appartements restent stables pour les mois à venir. Des prévisions à long terme sont beaucoup plus aléatoires car l’évolution dépend en grande partie de la croissance et de l’augmentation du pouvoir d’achat.