De prime abord, le pari tenté par Digital Illustions CE pouvait sembler osé : faire passer la franchise Battlefield au tout gratuit et à la troisième personne au travers d'un titre exclusivement multijoueur avec statistiques en ligne... Pourtant ce pari connu sous le nom de Battlefield Heroes semble en passe d'être remporté « haut la main ».
Au travers d'un long article consacré au jeu d'action, nos confrères de chez IGN reviennent sur le succès du titre. Ainsi, nous apprenons que depuis le lancement du jeu, il y a eu plus d'un million et demi de joueurs enregistrés dans 133 pays différents ! Logiquement, 75 % de ces joueurs étaient toutefois originaires de dix pays : Allemagne, Brésil, Canada, États-Unis, France, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni, Russie et Suède. Des joueurs qui, de manière générale, se sont plutôt bien réparti les deux factions : il s'avère effectivement que 50,4 % des joueurs ont choisi les Nationals alors que 49,6 % ont porté leur choix sur les Royals... une bonne chose pour l'équilibre des parties.
Plus intéressant et alors que le modèle économique du jeu était l'une des grandes questions, il semble que le bilan soit plutôt positif pour DICE et Electronic Arts. Battlefield Heroes est entièrement gratuit et repose sur les micro-transactions pour s'assurer des bénéfices. Cependant, au contraire de nombreux MMORPG, ces micro-transactions ne font pas de réelles différences en termes de gameplay : il s'agit surtout de nouveaux costumes et d'accessoires exclusivement « visuels ». Pourtant, nos confrères précisent que chaque joueur a dépensé en moyenne 20 dollars sur des gadgets tels que le manteau du commandant, la casquette d'officier des forces spéciales ou les lunettes de soleil... Notons tout de même que les bonus d'expérience ont également très bien marché auprès des joueurs.
Ces quelques éléments laissent à penser que Battlefield Heroes a généré des revenus d'au moins 30 millions de dollars depuis son lancement sans que les micro-transactions n'aient vraiment déséquilibré quoi que ce soit : un exemple à suivre pour ce modèle économique encore très incertain ?