[BE] Actualité politique 2025

1er
OP
useless #

useless #

¯\_(ツ)_/¯
Quelqu’un aurait l’article complet ? Je suis intéressé de voir l’avis
Fin des nominations dans l’enseignement… La mesure annoncée dans la déclaration de politique communautaire a rapidement fâché dans un secteur où le « statut » est considéré comme le Graal après de nombreuses années d’horaires découpés et remis en question annuellement… A contrario, la promesse d’un CDI (contrat à durée indéterminée) taillé sur mesure pour la profession est censée venir gommer les difficultés du début de carrière et, ainsi, enrayer la pénurie ambiante. Sur papier, le projet peut paraître séduisant. Pourtant, selon l’économiste de l’Institut pour un développement durable, Philippe Defeyt, grand amateur de projections statistiques, la réalité serait moins engageante. Il le détaille dans une étude qu’il nous a fait parvenir. Voici pourquoi.

1
Quel statut précis
L’économiste commence par rappeler les quatre avantages du statut de fonctionnaire : une plus grande stabilité dans l’emploi en cas de tensions avec la direction, une garantie de garder son emploi/revenu même sans charge horaire, une meilleure pension (quoique l’Arizona soit bien résolue à modifier pour partie cet élément) et une indemnisation à 100 % des périodes de maladie pour un temps limité. Qu’en sera-t-il avec un CDI spécifique à l’enseignement (un CDI-E) ? On pourrait très bien garder certains de ces avantages. Les syndicats par exemple ne rejettent pas un CDI qui déboucherait sur… une nomination. Philippe Defeyt donne un autre exemple : « On pourrait garder le statut dans sa dimension “protection” mais modifier les paramètres des revenus des retraites et/ou des périodes de maladie. »
2
Le contexte démographique
Pas simple d’instaurer un CDI-E dans un contexte de baisse généralisée de la population scolaire amorcée depuis la fin des années 2010. On s’attend d’ailleurs à une accélération du phénomène : 5.000 élèves par an en moins en primaire d’ici 2029. Logiquement, le phénomène touche le secondaire avec un décalage de quelques années : avec 387.800 inscrits en 2025, on est désormais au sommet de la vague et on devrait voir disparaître 13.000 élèves d’ici la fin de la législature.
En conséquence, entre 2023 et 2029, on devrait perdre mathématiquement environ 2.000 emplois en primaire. Pour le secondaire, sachant que le niveau de la population impacte l’emploi avec retard, ce chiffre devrait encore augmenter jusqu’en 2026 avant de décroître lentement.
Difficile dans ces conditions, et nous y voilà, de proposer des CDI garantissant un emploi : « Toute diminution de la population scolaire réduit d’autant la possibilité de proposer des CDI (avec des mécanismes plus ou moins généreux de maintien à l’emploi) », dit Philippe Defeyt. « Or, mener cette réflexion est d’autant plus important que les contours de la garantie d’emploi apportée par la réforme prévue ne sont pas encore clairs. Sans éventuelles spécificités, un CDI dans l’enseignement n’apporte pas la même garantie qu’une nomination classique. » On résume en une question : comment, avec de telles variations attendues dans la population scolaire, proposer un CDI garantit une carrière plus rassurante dès le départ et dans la durée ?


La composante géographique
La remarque du point deux s’épice quand on la saupoudre de données géographiques. Entre 2023 et 2034, Bruxelles va perdre près de 11.000 élèves de secondaire (- 12,7 %) tandis que la Wallonie va en perdre 27.655 (- 9,2 %). Ces moyennes régionales se doublent d’écarts importants au niveau des arrondissements (là où se forment généralement les carrières d’enseignants) : - 15 % environ à Arlon, Virton ou Philippeville ; - 10 % environ à Tournai, La Louvière ou Huy mais - 5 ou - 6 % à Soignies, Liège, Charleroi ou Bastogne.
A contrario, toujours entre 2023 et 2034, la part d’enseignants qui aura quitté le métier dans les dix ans (ceux qui ont plus de 55 ans) varie dans une fourchette étroite de 15 à 20 %. On peut penser que les départs naturels suffiront à compenser la perte globale de charges de cours, voire à empêcher des licenciements de CDI, mais c’est mathématiquement trop simple, analyse l’économiste : « Plus on descend dans la granularité (enseignants dans telle matière, dans tel réseau, dans tel arrondissement…), plus la combinaison d’un recul de l’emploi (on a vu qu’il pouvait baisser plus fort dans certains arrondissements) avec d’autres évolutions peut conduire à des licenciements. La question de savoir qui assumerait le coût d’éventuels licenciements est posée. » De plus, affine-t-il, « la diminution des populations scolaires conduira à une baisse de la taille moyenne des établissements, ce qui rend plus compliqué encore le maintien à l’emploi ou le maintien dans un temps plein, surtout si on devait aller vers une plus grande autonomie des écoles dans le choix des équipes éducatives ».
4
Saturer l’horaire
Pour atteindre l’objectif sans surcoût – des emplois stables à temps complet –, il faudrait parvenir à « saturer » l’horaire des professeurs, soit leur donner exactement le nombre d’heures que prévoit leur temps plein (par exemple, 24 périodes de 50 minutes en primaire). A ce sujet Philippe Defeyt relève toute une série de conditions à remplir : organiser une fluidité entre les écoles, qu’elles soient ou non d’un même réseau, coresponsabiliser des PO géographiquement proches en leur permettant de fonctionner comme un groupement d’employeurs, élargir la mobilité entre le secondaire inférieur et supérieur, assouplir la législation sur les titres et fonctions, valoriser le temps de déplacement entre établissements, maintenir l’ancienneté en cas de passage entre établissements/réseaux… Rien que du bon sens… qui supposerait toutefois de nombreuses modifications sociolégislatives.

5
Le coût
Philippe Defeyt n’y va pas quatre chemins : la politique proposée (des CDI en lieu et place des nominations pour les nouveaux enseignants à partir de 2027) coûtera plus cher que la situation actuelle, pour trois raisons. Un, les cotisations patronales pour un CDI sont plus élevées que pour un statutaire. Deux, en endiguant la pénurie – ce qui est le but recherché –, on augmente la masse salariale. Trois, ces contrats CDI ne devraient pas s’interrompre durant les périodes de congé comme c’est le cas actuellement pour les contractuels en attente de nomination. A l’inverse, les périodes de maladie des CDI seraient à charge du fédéral et non plus de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Mais pas de quoi, semble-t-il, compenser les surcoûts envisagés.
 
1er
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Par ailleurs, la chute démographique des pays d'Europe de l'ouest qui, par ailleurs, sont en train de vouloir encore plus réguler l'immigration, c'est quand même encore sciller la branche sur laquelle on est.
 

Jean Mourad

Le sniper
Je suis étonné par le point 2 : en cas de diminution du nombre d’élèves, quid des professeurs statutaires ? Est-ce que la baisse du nombre d’élèves va s’impacter par des classes plus petites, ou est-ce que les départs à la retraites vont venir équilibrer l’offre et la demande de profs ?

Quid si on se retrouve avec 200 profs « de trop » par rapport au nombre d’élèves ? Quid si ces profs sont nommés ?

Neanmoins l’article est hyper interessant. Notamment le point 5 : on élimine les PO, qui, de par leur limite géographique, n’auront plus trop de sens en cas de CDI... On pourrait les remplacer (en partie ?) par les profs du point 2.
 
1er
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Je suis étonné par le point 2 : en cas de diminution du nombre d’élèves, quid des professeurs statutaires ? Est-ce que la baisse du nombre d’élèves va s’impacter par des classes plus petites, ou est-ce que les départs à la retraites vont venir équilibrer l’offre et la demande de profs ?

Quid si on se retrouve avec 200 profs « de trop » par rapport au nombre d’élèves ? Quid si ces profs sont nommés ?

Neanmoins l’article est hyper interessant. Notamment le point 5 : on élimine les PO, qui, de par leur limite géographique, n’auront plus trop de sens en cas de CDI... On pourrait les remplacer (en partie ?) par les profs du point 2.
Si tu veux harmoniser les réseaux, ce qui semblerait logique, il faudra convaincre les engagés, qui restent très attaché au réseau "libre".
 
1er
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Mais plus globalement, l'article est intéressant parce que ça montre la difficulté d'instauré des CDI dans l'enseignement, et ce n'est pas du tout une solution miracle contrairement à ce que déclare le gouvernement. Par ailleurs, la complexité de l'enseignement de par ses réseaux et son organisation, nécessite peut-être une réforme complète du système, ce qui n'est pas prévu actuellement.
 

Jean Mourad

Le sniper
Mais plus globalement, l'article est intéressant parce que ça montre la difficulté d'instauré des CDI dans l'enseignement, et ce n'est pas du tout une solution miracle contrairement à ce que déclare le gouvernement. Par ailleurs, la complexité de l'enseignement de par ses réseaux et son organisation, nécessite peut-être une réforme complète du système, ce qui n'est pas prévu actuellement.
My point. Pour moi, le système est trop complexe, ce qui le rend trop inefficient. Il faut rendre ca plus agile en simplifiant…
 

THiBOo

Elite
Mais plus globalement, l'article est intéressant parce que ça montre la difficulté d'instauré des CDI dans l'enseignement, et ce n'est pas du tout une solution miracle contrairement à ce que déclare le gouvernement. Par ailleurs, la complexité de l'enseignement de par ses réseaux et son organisation, nécessite peut-être une réforme complète du système, ce qui n'est pas prévu actuellement.
Ca n'est pas une raison pour autant pour continuer "comme si de rien n'était" avec ce système de nomination d'un autre temps.
 

Jean Mourad

Le sniper
Ca n'est pas une raison pour autant pour continuer "comme si de rien n'était" avec ce système de nomination d'un autre temps.
Je pense qu’il faut adapter le système pour en éliminer les inconvénients tout en gardant les avantages.

Par contre, ça ne sera pas une tâche facile (comme relevé par l’article) et ça nécessitera d’autres réformes pour adapter l’organisation de la FWB afin d’en améliorer l’efficacité ET la supervision.

Je suis d’ailleurs un peu étonné que l’article ne relève pas le paradoxe d’augmenter les coûts via le PP, sans la contrepartie de la diminution des subventions liées au nombre d’élèves inscrits. J’ai un peu l’impression qu’il n’aborde qu’une partie des faits sans considérer l’ensemble…
 
1er
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Ca n'est pas une raison pour autant pour continuer "comme si de rien n'était" avec ce système de nomination d'un autre temps.
Le système de nomination a ses défauts, mais croire qu'instaurer un CDI va par magie rendre le métier plus attractif et plus stable simplement c'est se tromper.

Ce que je reproche ici c'est qu'on aborde uniquement la nomination, comme étant le problème principal dans l'enseignement, alors que la problématique est bien plus complexe. Et je ne vois pas les Engagés être d'accord pour uniformiser les réseaux, ce qui me semble, par ailleurs, être un travail titanesque.
 
1er
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Les problèmes démographiques vont rapidement avoir un impact sur la vie des belges, mais je ne suis pas certain que notre gouvernement voit ça comme une priorité. Comme en France où ils relancent un débat sur l'imigration, parce que c'est "vendeur" pour les prochaines présidentielles.
 
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Jean Mourad

Le sniper
Le système de nomination a ses défauts, mais croire qu'instaurer un CDI va par magie rendre le métier plus attractif et plus stable simplement c'est se tromper.

Ce que je reproche ici c'est qu'on aborde uniquement la nomination, comme étant le problème principal dans l'enseignement, alors que la problématique est bien plus complexe. Et je ne vois pas les Engagés être d'accord pour uniformiser les réseaux, ce qui me semble, par ailleurs, être un travail titanesque.
Il n’y a pas de solution miracle pour l’enseignement.

Mais il faut avouer qu’arriver comme jeune prof et devoir donner cours dans 3-4 écoles differentes pour avoir un horaire complet, retomber sur le chômage en juillet-août, c’est pas hyper dingo. Ajoutons à ça les directions qui sont surchargées de merdes administratives et les PO qui ne servent quasiment à rien…
 
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Sur le même réseau social, le libéral ne manque pas de réagir à son tour et vise surtout le PS et le Vlaams Belang : « Qu’ils arrêtent leur sketch. Tous les éléments présents dans l’accord de gouvernement feront l’objet de projets ou de propositions de loi qui contiendront l’ensemble des détails et modalités sur tous les sujets. Considérant par ailleurs qu’ils n’ont pas accordé la confiance au gouvernement, ils ne peuvent même pas invoquer avoir été trompés. C’est assez lamentable de voir le niveau actuel de certains acteurs de la politique belge. » Ce dimanche soir, il a ensuite contacté Le Soir pour donner des précisions sur cet accord : « Lisez l’interview et vous verrez que je n’y ai jamais parlé d’un accord secret. J’évoque un document écrit, qui est en fait un document de travail. On ne va quand même pas partager tous les documents de travail ? Il y a un emballement médiatique et politique autour de mes déclarations. »

Difficile, voire impossible, pour les socialistes flamands de rester silencieux sur un dossier qu’ils ont défendu durant les négociations. A l’émission De zevende dag, le chef de groupe à la Chambre, Oskar Seuntjens, a souligné que le projet de loi de Jan Jambon serait le seul document qui comptera sur l’impôt sur les plus-values : « Nous n’avons pas convenu d’une exemption pour dix ans d’investissement dans un fonds ou une action. Nous ne modifierons pas l’accord de coalition ». Sur le même plateau télé, le ministre des Finances a justement tenté d’éteindre le début d’incendie en assurant qu’il n’avait pas connaissance d’un accord écrit entre le Premier ministre et le président du MR. Il a précisé ne pas vouloir anticiper le débat à venir sur le sujet, qui sera mené dans les mois à venir. Il a toutefois reconnu que des éléments doivent encore être complétés dans le dossier.

Dans cette histoire, Bart De Wever est sans doute le seul à détenir la vérité. Et donc à pouvoir confirmer ou infirmer avec certitude les déclarations de Georges-Louis Bouchez. Le Premier ministre a livré dimanche des éléments de réponse à la question écrite du chef de groupe Ecolo-Groen Stefaan Van Hecke et transmise par le président de la Chambre, Peter De Roover (N-VA). L’Anversois reste en réalité évasif. Dans un e-mail, dont Le Soir, a pu prendre connaissance, il ne dément ni confirme l’existence de cet accord manuscrit : « En dehors de l’accord de gouvernement et du tableau budgétaire, il n’y a à mes yeux pas de documents ayant un statut qui leur permettrait d’être réclamés par le parlement ». La taxe sur les plus-values n’a en tout cas pas fini de faire parler d’elle.
 

Jean Mourad

Le sniper
Quelle farce. GLB ferait bien de la fermer et de gérer ça en adulte responsable ( = hors médias)
 
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gun_shaft

SWIM BIKE RUN THEN ANDALOUSE MEXICANOS

Bah oui, rien de tel qu'empirer la situation économique tiens.
Plus de paupérisation = plus d'adhérents !
Faire mal à l'économie, c'est une bonne idée ça. Et il veut dire quoi par faire la à l'économie ? Il va attaquer le salaire des ministre ou il va encore pénaliser les gens qui bossent ?
 
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Jean Mourad

Le sniper

Bah oui, rien de tel qu'empirer la situation économique tiens.
Plus de paupérisation = plus d'adhérents !
Pas le plus malin malheureusement. Apres on dira encore que la FGTB n’est pas le bras armé du PS…

C’est dommage, pourtant une majorité des citoyens a été assez claire lors des dernières élections.
 

THiBOo

Elite
Pas le plus malin malheureusement. Apres on dira encore que la FGTB n’est pas le bras armé du PS…

C’est dommage, pourtant une majorité des citoyens a été assez claire lors des dernières élections.
Le mot "dommage" est un peu léger ici je trouve, j'aurais utiliser d'autres termes.
 
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