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Les attentats du 11 septembre 2001 se révèlent un argument électoral controversé pour le président-candidat républicain George W. Bush qui a décidé de les utiliser dès le début de sa campagne contre le démocrate John Kerry.
Les principales critiques sont venues de familles de victimes et de syndicats de pompiers, les nouveaux héros de l'Amérique depuis les attentats, qui se sont insurgés contre les images de la tragédie apparaissant dans les spots concoctés par les stratèges de la campagne des républicains.
La réaction, dont l'ampleur semble les avoir pris de court, a contraint les républicains à se mettre sur la défensive alors qu'ils espéraient plutôt voler la vedette aux démocrates qui critiquent le président depuis des semaines.
Les trois spots électoraux ont commencé à être diffusés, pour une dizaine de semaines, dans 17 Etats où les républicains risquent d'avoir du mal à battre John Kerry, ainsi que sur le réseau national des télévisions cablées, notamment CNN et Fox News.
Kerry, 60 ans, devenu de facto le candidat démocrate à la présidentielle après avoir remporté la très grande majorité des primaires, n'a pas publiquement réagi à ces spots.
L'un d'eux, long d'une minute, montre les décombres encore fumants de la structure en béton et acier du World Trade Center à New York, peu après l'explosion des deux avions de ligne pilotés par les pirates de l'air.
A ce décor d'apocalypse, qui a traumatisé les Américains, les metteurs en scène ont choisi de superposer des images au ralenti de pompiers en plein effort, les visages noircis par les cendres, sans oublier la bannière étoilée en toile de fond.
"Un candidat tentant d'exploiter ces émotions mérite d'être boudé par l'électorat", écrit vendredi le New York Times dans un éditorial au vitriol en rappelant que Bush, dans un interview en 2003 affirmait ne pas vouloir utiliser les attentats à des fins politiques.
Des familles ont d'ailleurs demandé que les références aux attentats soient retirées des spots.
Dans une conférence de presse, leurs représentants ont estimé que le site de la tragédie était "sacré" et ne devait pas être utilisé dans la campagne.
"Le président Bush a promis qu'il n'utiliserait pas le site pour des raisons politiques. Nous l'avons crû et nous lui avons fait confiance", a affirmé Rita Lasar, membre du comité d'orientation des familles du 11 septembre.
"Il n'a pas respecté sa promesse. C'est vrai que nous sommes révoltés, mais cela va au-delà. Cela nous blesse profondément et nous trouvons triste qu'un homme politique cherche à marquer des points en se servant de ce site", a-t-elle ajouté.
Selon les familles, Bush avait promis en janvier de ne pas utiliser le 11 septembre à des fins politiques.
"Cela me rend malade que mon fils Bobby soit manipulé comme un pantin. Nous méritons mieux que cela", s'est pour sa part emporté Bob Mcilvaine, dont le fils de 26 ans a péri dans les tours, en appelant le président Bush à ne plus diffuser ces spots.
Rudolph Giuliani, maire républicain de New York à l'époque des attentats, est monté au créneau vendredi pour prendre la défense du président et justifier son utilisation des images du 11 septembre.
"Le leadership de Bush pendant cette journée est essentiel dans sa biographie, tout comme il est essentiel pour une victoire comme le terrorisme international", a déclaré sur CNN celui qui fut hissé au rang de héros pour avoir organisé les secours sur le terrain et contribué à apaiser le pays par ses discours.
Jeudi, une conseillère de M. Bush, Karen Hughes, avait défendu ces spots qui confèrent, selon elle, une vision "de bon goût" du traumatisme national.
Les principales critiques sont venues de familles de victimes et de syndicats de pompiers, les nouveaux héros de l'Amérique depuis les attentats, qui se sont insurgés contre les images de la tragédie apparaissant dans les spots concoctés par les stratèges de la campagne des républicains.
La réaction, dont l'ampleur semble les avoir pris de court, a contraint les républicains à se mettre sur la défensive alors qu'ils espéraient plutôt voler la vedette aux démocrates qui critiquent le président depuis des semaines.
Les trois spots électoraux ont commencé à être diffusés, pour une dizaine de semaines, dans 17 Etats où les républicains risquent d'avoir du mal à battre John Kerry, ainsi que sur le réseau national des télévisions cablées, notamment CNN et Fox News.
Kerry, 60 ans, devenu de facto le candidat démocrate à la présidentielle après avoir remporté la très grande majorité des primaires, n'a pas publiquement réagi à ces spots.
L'un d'eux, long d'une minute, montre les décombres encore fumants de la structure en béton et acier du World Trade Center à New York, peu après l'explosion des deux avions de ligne pilotés par les pirates de l'air.
A ce décor d'apocalypse, qui a traumatisé les Américains, les metteurs en scène ont choisi de superposer des images au ralenti de pompiers en plein effort, les visages noircis par les cendres, sans oublier la bannière étoilée en toile de fond.
"Un candidat tentant d'exploiter ces émotions mérite d'être boudé par l'électorat", écrit vendredi le New York Times dans un éditorial au vitriol en rappelant que Bush, dans un interview en 2003 affirmait ne pas vouloir utiliser les attentats à des fins politiques.
Des familles ont d'ailleurs demandé que les références aux attentats soient retirées des spots.
Dans une conférence de presse, leurs représentants ont estimé que le site de la tragédie était "sacré" et ne devait pas être utilisé dans la campagne.
"Le président Bush a promis qu'il n'utiliserait pas le site pour des raisons politiques. Nous l'avons crû et nous lui avons fait confiance", a affirmé Rita Lasar, membre du comité d'orientation des familles du 11 septembre.
"Il n'a pas respecté sa promesse. C'est vrai que nous sommes révoltés, mais cela va au-delà. Cela nous blesse profondément et nous trouvons triste qu'un homme politique cherche à marquer des points en se servant de ce site", a-t-elle ajouté.
Selon les familles, Bush avait promis en janvier de ne pas utiliser le 11 septembre à des fins politiques.
"Cela me rend malade que mon fils Bobby soit manipulé comme un pantin. Nous méritons mieux que cela", s'est pour sa part emporté Bob Mcilvaine, dont le fils de 26 ans a péri dans les tours, en appelant le président Bush à ne plus diffuser ces spots.
Rudolph Giuliani, maire républicain de New York à l'époque des attentats, est monté au créneau vendredi pour prendre la défense du président et justifier son utilisation des images du 11 septembre.
"Le leadership de Bush pendant cette journée est essentiel dans sa biographie, tout comme il est essentiel pour une victoire comme le terrorisme international", a déclaré sur CNN celui qui fut hissé au rang de héros pour avoir organisé les secours sur le terrain et contribué à apaiser le pays par ses discours.
Jeudi, une conseillère de M. Bush, Karen Hughes, avait défendu ces spots qui confèrent, selon elle, une vision "de bon goût" du traumatisme national.