L'évasion d'un sale type (25/07/2006)
La cavale de Bilal Ould Haj fait pourtant moins de bruit que celle de Kapllan
FOREST Deux poids, deux mesures. Il y a huit jours, cette effervescence pour le non-retour de congé pénitentiaire de Kapllan Murat qui, un vol de planches mis à part, n'a plus commis de faits connus depuis 1993. De l'autre, le silence assourdissant qui entoure l'évasion - vraie, celle-là - mercredi passé de Bilal Ould Haj. Évasion réussie au nez et à la barbe des surveillants de la prison de Forest : le détenu s'est fait passer pour un autre ! Le 1er décembre 2003, Anna R., 84 ans, est agressée dans son lit, à Bruxelles. Anna vit seule depuis le décès en 2001 de son mari notaire. Anna, qui prend des somnifères, n'a rien entendu. Seule contre cinq, à 3 h du matin, l'octogénaire a subi des tortures. Des coups de marteau. On l'a brûlée au bras, à la cendre de cigarette. Ils ont voulu mettre le feu au fauteuil auquel ils l'avaient ligotée.
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Bilal Ould Haj qui s'est évadé était l'un des 5 qui voulaient trancher les doigts de l'octogénaire et mettre le feu à son fauteuil, qui l'ont frappée à coups de marteau et l'ont torturée au mégot de cigarette. Pour ces faits-là, le parquet voulait que Bilal Ould Haj comparaisse aux assises. Et voilà qu'il s'évade, comme un promeneur du dimanche, par la grande porte, bref, bien surveillé comme l'on voit pour quelqu'un qui, à 20 ans, totalise déjà 8 ans de prison.