L'article du soir :
"Un rattrapage du nombre de décès
On l’a dit, le bilan des décès annoncés vendredi est particulièrement lourd (496 morts). Mais il ne faut pas confondre date d’annonce et date réelle du décès. Tous ces malades n’ont en effet pas trouvé la mort hier ou avant-hier.
Premièrement, 171 décès (parmi les 496) se sont produits entre le 18 et le 31 mars, au sein de maisons de repos flamandes. Mais ils n’avaient pas encore été comptabilisés dans le bilan officiel. C’est désormais chose faite.
Ensuite, les 325 décès restants, notifiés au cours des dernières 24 heures, ne datent pas non plus de la veille, mais s’étalent sur plusieurs jours. Pour illustrer ce décalage, revenons sur l’annonce officielle faite ce mardi 7 avril. Ce jour-là, à 11 heures, les autorités sanitaires annonçaient un bilan de 2.035 morts. Aujourd’hui, avec trois jours de recul, on constate qu’à ce moment-là, on était déjà à 2.555 décès. Et que le « cap » des 2.000 morts était déjà atteint le 4 avril dernier.
Pour le dire autrement, il semble qu’on ait oublié pas mal de morts, dans le recensement initial. Et qu’au fil des jours, la comptabilisation devient de plus en plus précise.
Notons enfin qu’il est logique qu’il y ait un décalage temporel entre le plateau des hospitalisations et l’évolution des décès. L’indicateur « décès » étant le plus tardif, donc le dernier à être impacté par les mesures de confinement. On observe qu’il faut un peu moins de huit jours pour que double le nombre de morts, au rythme de progression actuel. Mais ce rythme devrait petit à petit se réduire, vu le coup de frein observé dans la courbe des hospitalisations."