A prendre au second degré, oui et non: il y a des banalités sans nom, ça n'empêche que c'est typiquement le genre de banalités partagées.
Tous ces préjugés qui font qu'énormément de personnes sont aigries de tout et de tout le monde. Combien de personnes crachent sur les syndicalistes qui "ne branlent rien"? Les profs "qui ont une vie minables, des mal baisées bien souvent"? Les flics alias "les cowboys"? Les jeunes de banlieue? Les ménagères et leurs émissions de merde? Les politiciens pourris? Les bourges ? Les carriéristes qui te crèveraient pour une promo? Combien de citadins crachent sur les bouseux de la campagne?
Beaucoup: bref, comme pour d'autres textes, il frappe juste puisqu'il met des mots sur ce que pas mal de gens pensent.
On en revient sur le titre: "suicide social". C'est pas exactement ça? Quand tu enfiles les préjugés toutes les 3 secondes pendant 5 minutes, tu te rends compte que les gens passent plus de temps à être médisants et aigris qu'à vivre en communauté. C'est le paradis de l'individualisme où beaucoup de gens ne se retrouvent pas. Et ça amène un suicide social, une envie de quitter cette société.