Fantastique Real
Un Real tout feu tout flamme. Leader de la Liga après 12 journées, la formation dirigée par Bernd Schuster est bien partie pour remporter son deuxième titre de champion consécutif, le 31e de son histoire. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les Merengues y mettent la manière. Avec 28 points engrangés (neuf victoires, un nul et deux défaites), les Madrilènes ont réalisé le meilleur début d'exercice de l'histoire du club. De quoi faire de l'ombre au FC Barcelone et ses "fantastiques" à la peine...
Robinho est à l'image du Real Madrid en ce début de saison, étincelant.
29 buts en douze journées. Il y a longtemps que les supporters madrilènes n'avaient vu une telle efficacité de la part de leurs favoris. Il faut remonter à la saison 1989-1990 pour voir des joueurs aussi prolifiques, avec un certain Bernd Schuster dans les rangs merengues (107 buts inscrits en une saison). A cette allure, le record pourrait bien tomber à la fin de cet exercice, d'autant qu'après un tel départ, certains n'hésitent pas à désigner cette équipe comme la meilleure qu'ait connu le Real Madrid dans toute son histoire.
Un départ historique
Il règne comme une odeur de sérénité à la Maison Blanche. Même poussés dans leurs retranchements, comme
ce fut le cas lors de la dernière journée face à Majorque, les partenaires de Raul ont très souvent le dernier mot en ce début d'exercice 2007-2008 (4-3). Déjà, lors de la première journée, le Real Madrid avait dû attendre les dix dernières minutes pour venir à bout de l'Atlético Madrid, qui avait ouvert le score dès la 1ère minute de jeu, au stade Santiago Bernabeu (2-1). Mais dès la journée suivante, les champions en titre annonçaient clairement la couleur. Une victoire sans appel sur la pelouse de l'un de ses principaux concurrents dans la course au titre, Villarreal. Coulé, le Sous-marin jaune encaissait une défaite cuisante 5-0. Une punition similaire de celle que connaîtra le FC Valence, deux mois plus tard à Mestalla. Sans doute la rencontre la plus aboutie pour les Madrilènes impressionnants de facilité, à la fois technique et tactique (5-1).
Mieux que Zidane, Beckham et Figo...
Arrivé après le départ fracassant de Fabio Capello, pourtant sacré champion la saison dernière, l'ancienne gloire du Real Madrid, Bernd Schuster, est en passe de remporter son pari. Redonner une dimension galactique à son équipe. Avec des joueurs moins renommés que l'étaient Zidane, Beckham ou encore Figo, mais tout aussi talentueux, la tâche s'annonçait forcément plus difficile. Mais le technicien allemand a su trouver le juste équilibre entre la jeunesse désinvolte des uns, et l'expérience des autres. Symboles de cette réussite insolente, les retours en grâce de Ruud Van Nistelrooy, buteur invétéré, et Raul. A 30 ans, l'Espagnol a retrouvé une seconde jeunesse avec déjà six réalisations en Liga à son actif, soit le meilleur début de saison qu'il n'ait jamais réalisé (mieux que lors de ces deux titres de Pichichi en 1999 et 2001).
Ajoutez à cela la révélation madrilène du début de saison, Wesley Sneijder (quatre buts en trois journées), coupé net dans son élan par une blessure à la cheville mais qui devrait retrouver ses sensations très vite, et l'explosion du défenseur Sergio Ramos, qui s'affiche à 21 ans comme l'un des tous meilleurs à son poste. Sans oublier les jeunes joueurs, Marcelo, Gago, Drenthe et Higuain, dont Bernd Schuster et les supporters madrilènes attendent la confirmation de leur énorme potentiel. Vous obtenez alors un Real Madrid étincelant, auréolé d'une pépite d'or, Robinho.
Robinho, "el maestro"
Un temps décrié pour ses prestations en dents de scie, le Brésilien Robinho a fait connaissance avec le banc des remplaçants avant de retrouver une place de titulaire pour laisser son talent éclater au grand jour. "Lors des derniers matches, Robinho a évolué à un niveau très élevé, c'est ce qu'on attend de lui. Nous avons besoin de ce type de joueurs. Les adversaires savent qu'il est en forme et qu'il est très difficile de l'arrêter en ce moment. J'espère que ça va durer le plus longtemps possible", a déclaré son entraîneur à son sujet, sans omettre de lui rappeler qu'il devait encore "améliorer certaines choses ", dans son comportement. Surnommé au Brésil "O principe", (le Prince), allusion à sa future succession au Roi Pelé, Robinho a définitivement conquis le coeur des aficionados en inscrivant quatre buts lors des quatre dernières journées de Liga, (plus deux en Ligue des Champions), et en se délectant à revenir défendre et à offrir des buts à ses partenaires.
La mauvaise passe que traverse actuellement son rival éternel, le FC Barcelone, ne fait que conforter les Madrilènes dans leur soif de réussite. Avec quatre longueurs d'avance au classement, pas sûr que le Real Madrid ait l'intention d'attendre la 17e journée (la dernière avant la trêve), et son déplacement au Camp Nou, pour confirmer sa suprématie dans le championnat espagnol. Ses sparing partners (Barça, Villarreal, FC Valence, FC Séville...) parviendront-ils à suivre la cadence ?