De mon côté j'ai ça, pas de pizza ni de kebab.
Par contre j'ai votre texte sur Chrome, sans le bypass paywall.
Enfin, c'est l'Avenir, ceci explique cela
"Voilà comment la jeune femme a rameuté pour une action qui s’est tenue ce lundi, de bon matin. À Gedinne Gare, près de son établissement. Une trentaine de personnes étaient présentes. Pas davantage. Commentaire de l’un des participants: "Quand les gens auront faim, il y en aura plus".
Charlène nous l’explique, à un moment, elle a pensé à bloquer la circulation ferroviaire. "Mais les policiers m’ont expliqué les risques que je prenais". Dès lors, les manifestants se sont contentés d’interpeller les automobilistes de passage à ce grand carrefour, avec des calicots, leur demandant de klaxonner en guise de soutien.
Le petit groupe était présent dès 6 heures du matin, autour d’un brasero, alors que des policiers locaux veillaient, tout comme des agents de Sécurail, près de la gare.
Telle était l’ambiance lundi matin à Gedinne. Elle faisait penser à un retour des Gilets jaunes. Il y a de ça, nous disait la mère de Charlène, Martine, qui fut de la mobilisation des "Gilets" il y a quelques années, et renfile sa panoplie. Elle habite Nassogne et l’annonce: à Marche-en-Famenne, le groupe au sein duquel elle a jadis milité, "le mouvement reprend".
"On est tous concernés, pas que les indépendants", lance un participant. De fait, une dame de Bièvre arrive avec les slogans qu’elle a écrits sur des pancartes. "Je travaille à la Région wallonne".
Un autre raconte combien les commerces d’alimentation sont frappés par la concurrence d’une France moins chère et si proche. Une employée de l’Intermarché de Gedinne confirme: "On n’a pas moins de clients, mais le panier moyen a diminué".
Martine, la Gilet jaune qui repart au combat, rappelle que la première mobilisation était partie du prix des carburants: "Cette fois, c’est encore bien plus grave". Elle espère que les gens vont se bouger, partout.
Les automobilistes sont interpellés, beaucoup klaxonnent. Entre deux passages, les citoyens mobilisés (de très bonne heure) s’échangent leur vision de la situation: « Ça va finir comme dans Mad Max ». Un autre commente la récente intervention télévisuelle du ministre fédéral Georges Gilkinet (Écolo): « Il ne sait pas combien il gagne ? Moi je peux le dire au centime près ». On parle du prix du pain, également au centime près. Ou de celui du bois vendu sur pied dans ce coin d’Ardenne. « Il est hallucinant » explique cet habitant de Haut-Fays. Pour l’instant, c’est dans ces dépenses qu’il tronçonne."