Voici la critique que j'ai rédigée pour mon blog:
Je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre en allant voir ce film, tout ce que j’en savais c’était qu’il était découpé en quatre parties et qu’il était question de gangsters (difficile de l’ignorer au vu du titre me direz-vous).
Dès la première scène, le ton est donné. On assiste à une comédie fine et décalée qui évite de sombrer dans le burlesque. Film intelligent, J’ai toujours rêvé d’être un gangster se nourrit de références à de grands auteurs comme Tarantino pour certains dialogues et évidemment Jim Jarmush pour une rencontre entre Arno et Alain Bashung. Le clin d’œil au cinéma muet est bien présent avec l’utilisation du noir et blanc et du format presque carré de l’image mais aussi à travers un passage où le réalisateur pousse le vice jusqu’à nous montrer les cartons.
La grande qualité de ce film est surtout d’arriver à osciller entre le film hype et un film proche de ses personnages. Hype parce que réunir un casting pareil dans un film en N&B c’est quand même vachement tendance mais surtout proche de ses personnages parce qu’en fait on s’en fiche de ces histoires de gangsters, elle ne sont que le prétexte pour rencontrer des personnalités touchantes, parfois meurtries et souvent involontairement drôles.
Néanmoins, malgré une qualité d’ensemble très appréciable, une question me turlupine: pourquoi avoir inclus le troisième chapitre, à savoir celui concernant les chanteurs. Cette section est à mon sens bien en dessous du niveau général car assez mal servie par un Bashung hésitant dans son texte (Arno quant à lui reste fidèle à lui-même) et même si le lien envers le thème principal est évident (un chanteur qui vole une chanson à un autre), la cohérence avec le ton des autres chapitres est elle assez moyenne.
Comme annoncé un peu plus haut, le casting est sensationnel. Arriver à réunir de grands noms tels que Rochefort, Alain Bashung, Edouard Baer et j’en passe alors que le film n’est pas une grosse production (la majorité des chaines de télévision ayant refusé de le produire, le N&B n’étant pas bankable) tient de l’exploit.
Alors si je peux vous donner ne serait-ce qu’un conseil, ce serait de foncer sur ce film atypique et bourré d’humour qui n’oublie pas l’aspect humain.