Belgacom prépare futurnet (25/09/2002)
Après l'ADSL, l'opérateur teste actuellement le VDSL qui sera 10 fois plus rapide
BRUXELLES On le sait, l'ADSL, cette sorte d'Internet superrapide, remporte un franc succès. Belgacom, leader du marché, enregistre désormais quelque 400.000 clients, contre 230.000 début de cette année. Fin 2000, ils n'étaient que 43.810... Une véritable explosion donc, qui s'explique à la fois par les performances remarquables - et en amélioration régulière - de cette technologie et les tarifs de plus en plus attractifs...
Belgacom veut cependant aller plus loin encore et teste actuellement une technologie qui devrait permettre de multiplier par 10 l'actuelle vitesse de transmission de l'ADSL. `Il ne s'agit que de tests et il est trop tôt pour se prononcer sur l'avenir de cette formule, et encore moins ses modalités, tempère Lian Verhouven, porte-parole de la société. Actifs dans un secteur hyperconcurrentiel, nous devons simplement étudier tout ce qui existe ou pourrait exister...´
Il n'en reste pas moins que la nouvelle technologie, appelée VDSL (Very high bitrate digital subsriber line) vient de passer avec succès ses tests en laboratoire et Belgacom s'apprête à lancer des tests grandeur nature. De source bien informée, nous avons appris que les appels d'offre sont en cours auprès des fournisseurs de matériel et que les tests commenceront d'ici quelques semaines dans deux villes-pilote: une en Wallonie et une en Flandre. Cette dernière est déjà choisie - mais tenue secrète pour ne pas éveiller la concurrence - alors que la ville wallonne est toujours sujette à discussions.
Dans un premier temps, 1.000 lignes sont prévues dans chacune des deux villes. Si le succès est au rendez-vous, le VDSL pourrait être lancé d'ici la fin 2003, avec pour premier objectif de convaincre les entreprises. Plus tard, les prix baissant, le grand public pourrait également en bénéficier.
`Cette formule très efficace permettra un véritable bond en terme de multimédia, poursuit Lian Verhouven. Photos, vidéos, sons... pourraient être transmis très vite.´ Comme à chaque changement de technologie, le client devra évidemment s'équiper d'un nouveau modem. Quant à Belgacom, elle devra équiper son réseau de fibres optiques entre les centrales, les lignes vers les clients restants inchangées.
A bientôt peut-être pour un bond dans le futur...
Une vitesse multipliée par 500!
BRUXELLES En 7 ans seulement, le visage de l'Internet a complètement changé. On dirait qu'il est là depuis toujours, pourtant, ce n'est qu'en 1994 qu'Internet a fait des débuts balbutiants en Belgique. Petit rappel des différentes évolutions.
En 1994, le world wide web fait son arrivée en Belgique. A l'époque, c'est la technologie PSTN (Public Switching Téléphone Network) qui est utilisée. En clair, il s'agit simplement de la ligne téléphonique telle qu'on la connaît et telle que de nombreux surfeurs utilisent encore aujourd'hui. La vitesse de l'époque était de 56 kilobits par seconde. Une vitesse suffisante pour consulter des textes et le courrier, mais fort peu commode pour le multimédia (son, photos, vidéos).
L' ISDN (Integrated Services Digital Network) apparaît en 1998 sous sa forme grand public, même si les prémices étaient accessibles aux entreprises depuis 1989 (à l'époque, il fallait des terminaux spéciaux). Cette technologie va doubler la vitesse d'Internet, la portant à 128 kilosbits par seconde.
L' ADSL (Asymmetric Digital Suscriber Line) est lancée début 1999. La vitesse d'Internet s'en trouve ainsi multipliée par 25, pour atteindre, aujourd'hui, après quelques évolutions, 3 megabits par seconde, soit 3.000 kilobits par seconde.
Début 2002, Belgacom a également lancé un nouveau produit: la SDSL (Symmetric Digital Subscriber Line). Cette ADSL améliorée permet des grandes vitesses de transmissions de données, dans les deux sans, et donc aussi depuis l'ordinateur, vers l'Internet. Elle propose, dans les deux sens, une vitesse de 2,5 megabits par seconde.
En phase test, la VDSL (Very high bitrate Digital Subscriber Line), permettra d'atteindre jusqu'à 25 megabits par seconde, soit 500 fois plus qu'Internet, à ses débuts. Enfin, le câble permet, actuellement, d'atteindre des vitesses de 4 megabits par seconde. Mais cette vitesse manque cruellement de stabilité.
Benoît Gilson
© La Dernière Heure 2002
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