Le fondateur du site internet Megaupload.com, inculpé pour escroqueries et violations des droits d'auteurs et dont les Etats-Unis demandent l'extradition, a été libéré sous caution mercredi par la justice néo-zélandaise, a-t-on appris de source judiciaire.
Kim Schmitz, alias "Kim Dotcom", un Allemand de 38 ans, avait été interpellé le 20 janvier dans sa somptueuse propriété d'Auckland (nord), avec trois autres responsables de Megaupload.
Le juge Nevin Dawson a cassé deux précédentes décisions de justice maintenant derrière les barreaux le millionnaire sous prétexte qu'il risquait de fuir le pays.
Selon le juge, ce risque de fuite est atténué par le fait que tous les avoirs de Dotcom ont été saisis et que les enquêteurs n'ont pas découvert de nouveaux comptes bancaires à son nom depuis son arrestation.
"Il a toutes les raisons de rester (ici) avec sa famille et de se battre pour récupérer ses biens", a expliqué le juge.
"Je suis soulagé de pouvoir rentrer chez moi et voir ma famille, mes trois jeunes enfants et ma femme qui est enceinte", a déclaré aux journalistes Kim Schmitz, qui a passé un mois en prison.
Le juge a interdit à Kim Schmitz de consulter internet et de réserver des vols par hélicoptère. Il doit rester dans sa propriété d'Auckland, à moins d'une urgence médicale.
La décision du juge néo-zélandais est un revers pour la justice américaine, qui réclame l'extradition de l'homme d'affaires et de trois autres responsables du site. Tous sont désormais en liberté sous caution.
Créé en 2005 et installé à Hong Kong, le site Megaupload, qui affirmait rassembler chaque jour 50 millions d'utilisateurs et représenter 4% du web, a été fermé le 19 janvier par la justice américaine.
Elle accuse les responsables du site d'avoir tiré 175 millions de dollars US (132 millions d'euros) d'activités criminelles et causé un préjudice de 500 millions de dollars US aux détenteurs des droits, en proposant des copies piratées de films de cinéma, de programmes télévisés et d'autres contenus.
Sur la seule année 2010, Kim Schmitz, dont la presse néo-zélandaise se plait à décrire le style de vie extravagant --cadillac rose et piscine remplie d'eau minérale-- aurait gagné 42 millions de dollars US.
La demande d'extradition des responsables du site présentée par les Etats-Unis devrait être entendue le 20 août. Les autorités américaines ont indiqué qu'elles réclameraient la peine maximale de 20 ans de prison, en cas de procès aux Etats-Unis.
ca fait plaisir j espere qu il vont reouvrire