Hier à 16h30, Arthur a repris le micro de la radio jeune du groupe RTL pour une émission incroyable...
Un grand moment de ridicule, inédit en France.
Durant 2h, l'animateur qui se dit "Le roi de la radio", a revendiqué "sa liberté", estimant qu'il était enfermé chez Fun radio.
Arthur ne souhaitait pas rempiler pour une nouvelle saison sur Fun Radio à cause de l'arrivée prochaine de Cauet.
Pour resituer, il est de coutume depuis le début des années 90 de se "tirer dans les pattes" entre animateurs radio. Un jeu que les radios jeunes pratiquent régulièrement avec beaucoup d'humour mais qui a manifestement dérapé entre Arthur et Cauet.
Ce qui vaut à Sébastien Cauet l'acharnement de Arthur, c'est son dérapage en 1995 dans un canular téléphonique sur Fun Radio à propos du camp d'Auschwitz. Une blague de très mauvais goût qui lui avait valu son éviction de la radio pendant plus d'un an.
En juillet dernier, Arthur avait donné une interview salée à TV mag en déclarant "J’appartiens à une communauté très angoissée en ce moment. Et je ne veux pas que mon nom et mon image soient associés, à travers Fun Radio, à quelqu’un qui justement a dérapé, sur Fun Radio, sur les camps de concentration ; plus que jamais à six mois du soixantième anniversaire de la libération des camps. Aujourd’hui, face à la banalisation des thèses négationnistes, je ne peux pas cohabiter sur une antenne radio avec quelqu’un qui compare le camp d’Auschwitz avec un club de vacances. "
Pour conclure sur le sujet, toujours dans son interview au magazine "Tv Mag", Arthur avait déclareé"Que des excuses aient été faites, sincères ou non, c’était la moindre des choses. Pour ce qui me concerne, tout comme pour ma communauté, ces dérapages ne sont pas acceptables. (...)Que Fun réengage un animateur qu’elle a suspendu d’antenne et renvoyé pour faute grave du fait de ses dérapages sur les camps de concentration, c’est son entière liberté, tout comme il doit être de la mienne de ne pas accepter de cohabiter sur l’antenne de Fun avec quelqu’un qui plaisante avec la mémoire de six millions de morts. C’est simplement comme ça que je fonctionne."
Toutefois, Arthur est lié jusque juin 2005 à Fun radio et se doit donc de tenir ses engagements jusque cette date.L'affaire est en justice actuellement et le jugement de l'affaire devrait tomber à la fin du mois de septembre.
En attendant, Arthur a réalisé hier une véritable prise d'otage de la radio par l'émission qu'il produit depuis 4 ans. A 16h30 un habillage spécial de l'émission a donné le ton " En 2000 après Jésus christ, les maîtres du Royaume Fun radio décident (...) de s'adjoindre les services du roi incontesté de la radio: Arthur (...). 2004: Suite à une incroyable trahison de la part des maîtres du royaume, le roi se met alors à rêver à de nouvelles aventures.
Mais, le souverain du Royaume se gourgandin aux grands pieds poilus ne l'entend pas de cette oreille et décide de lui mettre dans le c... Il tente alors l'impensable, la nuit tombée, aidé de dix garnisons de soldats pouilleux, il envahit la château et après un combat acharné, il réussit à le maîtriser (...). Jusqu'au 30 septembre, notre bon roi se trouve donc seul, emprisonné, en bagnard perdu, obligé de rester là (...)".
Pendant deux heures, l'animateur de Fun Radio a appelé les auditeurs à contacter les dirigeants de RTL Group pour manifester leurs mécontentement, allant jusqu'à perturber l'arrivée du premier ministre dans les studios de RTL. Une émission à peine croyable régulièrement flouée par des jingles qui demandent le départ de la vedette.
Un situation ridicule inédite en France surtout quant on connaît l'origine du problème.
On regrettera d'autant plus les "Libérez Arthur" et les allusions à une "prise d'otage" alors que 2 journalistes Français sont toujours otages en Irak. Une affaire qui ne risque pas de grandir Arthur qui est passé hier un cran au dessus, passant d'une situation cocasse au ridicule le plus complet.
Nicolas Fontanay.
Rédacteur en chef de Overdrive audiovisuel