Havane
Funky fresh Masta
Etant donné que ma ville est dans un brouillard politique assez épais et que c'est un domaine qui me tient à coeur, je vous propose quelques éclaircissements sur la crise suivi, je l'espère, d'un débat sur l'avenir de ma ville.
Que disent les urnes?
Au soir des élections, la situation est donc la suivante: Sur 47 sièges à pourvoir 15 vont au PS en très net recul (-3), 14 vont au CDH qui lui progresse (+2 par rapport à l'ancien PSC),croissance également pour Ecolo dont le résultat etait deja considéré comme bon en 2000: ils obtiennent 10 sièges (+2), la dernière formation Namuroise est donc le MR qui conserve 9 de ses 10 sièges.
Que nous enseignent ces chiffres? Tout d'abord ce qui frappe le plus c'est un vote sanction pour la précédente majorité violette (PS-MR) puissque ces deux formations sont en recul. Les raisons potentielles sont nombreuses: Un bourgemeste et quelques échevins (M. Close notamment) au centre des affaires (SOTEGEC) qui secouent le PS Namurois depuis quelques mois, un bilan en demi teinte pour une coalition pas toujours très soudée au long de ces six dernières années, un projet de centre commercial dont le borugemestre ne démord pas et que fustigent les commercants du centre-ville...
La nette progression des partis d'opposition et le très bon score personnel de leurs chefs de file respectifs témoigne de manière indubitable de la volonté de changement exprimée par le citoyen.
Ce n'est pas vraiment une surprise si bien qu'un accord pré éléctoral avait été scellé entre MR, CDH et Ecolo pour former uen majorité dans le cas ou les oranges et les verts n'auraient pas de majorité confortable.
Quelles sont les possibilités?
Ce qui parait alors le plus probable c'est une tripartite en vertu de l'accord CDH-MR-ECOLO, cette solution permettrait une majorité large qui serait un atout majeur pour une gestion saine de la ville et respecterait la volonté de l'électeur.
Arithmétiquement, d'autres alliances sont possibles: PS-CDH réunirait 28 sièges sur 47 ce qui serait une majorité correcte mais qui permettrait de donner l'écharpe maïorale à un bourgemestre désavoué par les urnes et qui serait de toute facon contraire à l'accord. Jacques Etienne, leader humaniste à en effet répété sa volonté de ne pas gouverner avec "ce PS là".
Le PS et Ecolo pourraient egalement dégager une courte majorité mais ce serait mal connaitre l'etat d'esprit de cette formation qui, on le sait, villipande depuis de nombreuses années la gestion socialiste de la ville.
CDH et Ecolo forment donc un cartel indicossiable qui réunissent 23 siges sur 47, soit un de moins que la majorité absolue.
Une dernière possibilité reste le PS avec le MR qui aurait les 24 sièges restants mais sans majorité au CPAS (6 sièges sur 13), de qui dépend bien des aspects de la politique sociale.
En gros, c'est le MR qui à les cartes en main pour choisir, soit la tripartite, soit reconduire la fragile violette.
Coup de théâtre, c'est la dernière et très branlante solution qui se dégage...
Pourquoi?
C'est davantage le résultat de comptes d'aphoticaires que d'un réel accord sur un projet de ville.
Denis Mathen, chef de la locale MR de Namur et négociateur pour son parti s'adresse d'abord à ses alliés CDH-Ecolo en mettant sur la table la participation du MR à la majorité provinciale (et le très convoité poste de gouverneur, laissé vacant par A. Dalem). Offusqué par cette manoeuvre étrangère au voeu des Namurois, les deux formations envoie Denis Mathen sur les roses conscient que sa position de force est toute relative vu la fragilité de l'alternative violette.
Ayant eu vent de ces marchandages, le PS ne perd pas de temps pour se proposer de satisfaire les exigeances libérales en y ajoutant la présidence du CHR contre une alliance avec les rouges. En début de soirée, le jeune négociateur succombe aux chants des sirènes socialistes et signe un accord de majorité.
La situation est plus que délicate, avec seulement 24 siège, la majorité ne peut se permettre la défection d'un seul mandataire sans quoi les décisions sont bloquées. De plus, sans la majorité au CPAS, le PS ne peut tenir sa promesse faite au MR puissque c'est au CPAS que se désigne le président du CHR.
C'est alors qu'une élue MR, se faisant le porte vois de bien des électeurs de sont partis se sentant floués puissque certains d'avoir voté pour une tripartite, s'oppose à la majorité menacant de ne pas signer l'accord et de s'abstenir au conseil communale (la défection tant redoutée).
Si elle est est considèrée comme une traitresse, c'est aussi elle qui ouvre une nouvelle porte au MR pour se sortir de ce bien mauvais pas et le débarasser de l'encombrant partenaire socialiste.
Partenaire lui même divisé puissqu'on sait que le président Di Rupo ne souhaite pas voir de borugemestre socialiste encore sous investigation et susceptible d'être condamné (NdLR: Messieurs Close et Anselme, deux meilleurs scoreurs socialistes).
Derniere pirouette en date: Jacky Chenoy téléphonant a l'Ecolo A. Gavroy lui proposant le poste de premier echevin en échange d'une participation a la majorité, ce à quoi l'intéressé répond par la négative.
Il semble donc qu'il faille renégocier et en toute logique, on devrait voir apparaitre une tripartite à Namur, à moins que les partenaires actuels s'entêtent sur une voie de garage ce qui nous promet 6 ans d'immobilisme.
On peut aussi se demander quelle image cela donne de la politique à un citoyen qui à l'impression de n'avoir voté pour rien.
Vos avis, vos réactions sont les bienvenues
Que disent les urnes?
Au soir des élections, la situation est donc la suivante: Sur 47 sièges à pourvoir 15 vont au PS en très net recul (-3), 14 vont au CDH qui lui progresse (+2 par rapport à l'ancien PSC),croissance également pour Ecolo dont le résultat etait deja considéré comme bon en 2000: ils obtiennent 10 sièges (+2), la dernière formation Namuroise est donc le MR qui conserve 9 de ses 10 sièges.
Que nous enseignent ces chiffres? Tout d'abord ce qui frappe le plus c'est un vote sanction pour la précédente majorité violette (PS-MR) puissque ces deux formations sont en recul. Les raisons potentielles sont nombreuses: Un bourgemeste et quelques échevins (M. Close notamment) au centre des affaires (SOTEGEC) qui secouent le PS Namurois depuis quelques mois, un bilan en demi teinte pour une coalition pas toujours très soudée au long de ces six dernières années, un projet de centre commercial dont le borugemestre ne démord pas et que fustigent les commercants du centre-ville...
La nette progression des partis d'opposition et le très bon score personnel de leurs chefs de file respectifs témoigne de manière indubitable de la volonté de changement exprimée par le citoyen.
Ce n'est pas vraiment une surprise si bien qu'un accord pré éléctoral avait été scellé entre MR, CDH et Ecolo pour former uen majorité dans le cas ou les oranges et les verts n'auraient pas de majorité confortable.
Quelles sont les possibilités?
Ce qui parait alors le plus probable c'est une tripartite en vertu de l'accord CDH-MR-ECOLO, cette solution permettrait une majorité large qui serait un atout majeur pour une gestion saine de la ville et respecterait la volonté de l'électeur.
Arithmétiquement, d'autres alliances sont possibles: PS-CDH réunirait 28 sièges sur 47 ce qui serait une majorité correcte mais qui permettrait de donner l'écharpe maïorale à un bourgemestre désavoué par les urnes et qui serait de toute facon contraire à l'accord. Jacques Etienne, leader humaniste à en effet répété sa volonté de ne pas gouverner avec "ce PS là".
Le PS et Ecolo pourraient egalement dégager une courte majorité mais ce serait mal connaitre l'etat d'esprit de cette formation qui, on le sait, villipande depuis de nombreuses années la gestion socialiste de la ville.
CDH et Ecolo forment donc un cartel indicossiable qui réunissent 23 siges sur 47, soit un de moins que la majorité absolue.
Une dernière possibilité reste le PS avec le MR qui aurait les 24 sièges restants mais sans majorité au CPAS (6 sièges sur 13), de qui dépend bien des aspects de la politique sociale.
En gros, c'est le MR qui à les cartes en main pour choisir, soit la tripartite, soit reconduire la fragile violette.
Coup de théâtre, c'est la dernière et très branlante solution qui se dégage...
Pourquoi?
C'est davantage le résultat de comptes d'aphoticaires que d'un réel accord sur un projet de ville.
Denis Mathen, chef de la locale MR de Namur et négociateur pour son parti s'adresse d'abord à ses alliés CDH-Ecolo en mettant sur la table la participation du MR à la majorité provinciale (et le très convoité poste de gouverneur, laissé vacant par A. Dalem). Offusqué par cette manoeuvre étrangère au voeu des Namurois, les deux formations envoie Denis Mathen sur les roses conscient que sa position de force est toute relative vu la fragilité de l'alternative violette.
Ayant eu vent de ces marchandages, le PS ne perd pas de temps pour se proposer de satisfaire les exigeances libérales en y ajoutant la présidence du CHR contre une alliance avec les rouges. En début de soirée, le jeune négociateur succombe aux chants des sirènes socialistes et signe un accord de majorité.
La situation est plus que délicate, avec seulement 24 siège, la majorité ne peut se permettre la défection d'un seul mandataire sans quoi les décisions sont bloquées. De plus, sans la majorité au CPAS, le PS ne peut tenir sa promesse faite au MR puissque c'est au CPAS que se désigne le président du CHR.
C'est alors qu'une élue MR, se faisant le porte vois de bien des électeurs de sont partis se sentant floués puissque certains d'avoir voté pour une tripartite, s'oppose à la majorité menacant de ne pas signer l'accord et de s'abstenir au conseil communale (la défection tant redoutée).
Si elle est est considèrée comme une traitresse, c'est aussi elle qui ouvre une nouvelle porte au MR pour se sortir de ce bien mauvais pas et le débarasser de l'encombrant partenaire socialiste.
Partenaire lui même divisé puissqu'on sait que le président Di Rupo ne souhaite pas voir de borugemestre socialiste encore sous investigation et susceptible d'être condamné (NdLR: Messieurs Close et Anselme, deux meilleurs scoreurs socialistes).
Derniere pirouette en date: Jacky Chenoy téléphonant a l'Ecolo A. Gavroy lui proposant le poste de premier echevin en échange d'une participation a la majorité, ce à quoi l'intéressé répond par la négative.
Il semble donc qu'il faille renégocier et en toute logique, on devrait voir apparaitre une tripartite à Namur, à moins que les partenaires actuels s'entêtent sur une voie de garage ce qui nous promet 6 ans d'immobilisme.
On peut aussi se demander quelle image cela donne de la politique à un citoyen qui à l'impression de n'avoir voté pour rien.
Vos avis, vos réactions sont les bienvenues