Question : La condamnation à une peine de réclusion criminelle à perpétuité signifie t’elle que l’accusé condamné finira immanquablement ses jours en prison ?
Réponse : Dès 1888, le parlement belge instaurait le système de la libération conditionnelle. En principe, la libération conditionnelle ne peut être accordée avant que le condamné n’ait purgé un minimum de
10 ans de réclusion lorsqu’il s’est vu infliger la peine privative de liberté à perpétuité. Les conditions sont plus sévères à l’égard du récidiviste qui doit avoir exécuté au minimum 14 ans d’emprisonnement lorsqu’il a été condamné à une peine privative de liberté à perpétuité. Attention, la libération conditionnelle n’est pas accordée automatiquement. Elle est soumise à la démonstration par le condamné de l’existence d’un programme de reclassement. Il doit faire apparaître sa volonté et son effort de réinsertion dans la société. Il ne doit obstacle aux conditions de réinsertion sociale du condamné. Parmi ces contre-indications visées par la loi figurent la personnalité du condamné, son comportement durant sa détention, le risque qu’il ne commette de nouveaux faits constitutifs d’infractions ou encore son attitude à l’égard des victimes. La circonstance que le condamné remplisse toutes les conditions légales requises ne lui confère cependant aucun droit à la libération conditionnelle.
source: faq de
www.avocat.be