[BE] Actualité politique 2024

Jean Mourad

Le sniper
J’ai l’impression que l’article generalise un peu quand même…
 
La radicalisation de certains élèves inquiète : "Je n'entends plus que 'C'est haram' en classe"


Les professeurs, effrayés, se censurent de plus en plus pour ne pas heurter les convictions religieuses.

Zhen-Zhen Zveny
  • Publié le 30-09-2024 à 09h06
  • Mis à jour le 30-09-2024 à 09h46
Enregistrer
Voir la pièce jointe 119665
Des élèves rejettent l'enseignement en invoquant la religion. ©Jean-Luc Flémal

Partager


Le sujet est extrêmement sensible. Pour preuve, les personnes qui ont accepté de témoigner ont demandé l'anonymat. "Le moindre faux pas peut être mal interprété. Je n'ai pas envie qu'on égorge mon enfant", confie Alicia, une directrice. "On est à ce point où des enseignants n'osent plus parler de certaines choses. Il y a des sujets qui sont devenus tabous."


Depuis quelques années, les professeurs assistent à un rejet de concepts scientifiques, historiques et communément acceptés : l'infini en mathématiques, la théorie de l'évolution, la laïcité, l'égalité homme-femme, le corps humain… seraient en contradiction avec les valeurs d'un islam. "Je n'entends plus que 'C'est haram' en classe (NdlR : "C'est interdit" en arabe)", témoigne Maud, professeure d'histoire depuis 39 ans. "Certains élèves me disent que je n'ai pas le droit de parler de l'islam, que je ne suis pas habilitée à parler de religion."


L'université n'est pas épargnée par le phénomène. Récemment, le recteur de la VUB a alerté sur l'impact du religieux auprès d'étudiants musulmans : refus de soutenir les principes de l'état de droit démocratique, de porter des manches courtes au sein de la filière santé, occupation des salles pour prier sans autorisation, etc.



"C'est violent ce qu'on entend parfois. Au moment des attentats, des élèves ont applaudi dans les classes, j'ai retrouvé sur le tableau le nom du Tunisien, auteur de la fusillade qui a tué deux Suédois. Certains soutiennent le comportement des Afghans à l'égard des femmes", poursuit Alicia qui s'est fait traitée de raciste par un père après avoir fait une remarque à sa fille parce qu'elle portait l'abaya, interdite dans le règlement de l'école. "Je me retrouve à devoir expliquer comment on vit en Belgique, ce qui n'est pas mon rôle." Quand elle était institutrice, elle a aussi dû affronter des parents qui refusaient de mettre leur enfant chez elle parce qu'elle est blonde aux yeux bleus et a vu des pressions de la part des grands qui vérifiaient que les plus petits faisaient bien le ramadan.


"On leur apprend très jeune à haïr les Juifs"


L'assassinat de Samuel Paty en France pour avoir montré une caricature du prophète Mahomet en classe a fortement secoué le monde de l'enseignement. "Enseigner est devenu dangereux. Même si on connaît nos élèves, il y a un sentiment d'insécurité car on ignore s'ils en parleraient à un frère, un oncle, un cousin", lâche Maud. "Mes proches m'ont déjà dit que ma tête allait être mise à prix si je continuais."


Hommages à Samuel Paty dans sa ville, son collège et à l'Elysée

Le refus d'entendre certains enseignements peut aller jusqu'à la menace, au harcèlement. Il y a quatre ans, Bernadette, professeure de sciences économique, en a fait les frais. "Plusieurs élèves albanais m'ont demandé si j'avais l'autorisation de mon mari pour travailler. Une fois, j'ai sorti un élève parce qu'il perturbait le cours. Ils m'ont attendue à cinq après la classe près de ma voiture et un a sorti un couteau. Je ne sais pas ce qui me serait arrivé si le prof de sport n'était pas apparu", souffle-t-elle. "Avant et après l'école, je pleurais. L'année suivante j'ai refusé d'y retourner." Les professeurs de religion ne sont pas épargnés non plus.


Le conflit israélo-palestinien a rajouté de l'huile sur le feu. "Il y a une méconnaissance et des préjugés. Dès qu'il s'agit de juif et d'Israël, tout est monté en épingle, tout est manipulé car ils n'y connaissent rien. Quand j'ai voulu expliquer comment l'État d'Israël a été créé, on m'a accusée de faire du prosélytisme et un élève est entré dans une rage incontrôlable. Il n'y a plus moyen d'avoir un discours objectif", relève Maud qui a vu une dizaine d'élèves musulmans refuser la sortie scolaire au fort de Breendonk l'année passée. "On leur apprend très jeune à haïr les Juifs. C'est de l'antisionisme comme ils disent et non de l'antisémitisme."


Sur le conflit israélo-palestinien, certains parents insistent auprès de leurs enfants pour qu'il ne se prononce pas. "Dès qu'on aborde un conflit ou un pays en voie de développement, on fait beaucoup plus attention, on pèse les mots et on réfléchit à deux fois avant de parler", ajoute Bernadette.


Absence de données


Ces témoignages vont dans le sens du film sorti l'année passée "Amal : Un esprit libre". "Allah n'a rien à faire dans ma classe", livre de Laurence D'Hondt et Jean-Pierre Martin qui paraîtra prochainement, traite également du sujet.


"Il faut briser le silence pour ne pas laisser aux extrémistes le soin de s'emparer de ces questions afin d'exacerber certaines opinions", expliquent les auteurs. "Nous sommes dans un étau. Il y a le soupçon d'être perçu comme faisant le jeu de l'extrême droite, ce qui empêche de nommer les choses. Le mot islamophobie est par ailleurs utilisé pour faire taire le débat sur l'idéologie islamiste ultraconservatrice."

Le livre paraîtra prochainement en Belgique.

Le livre paraîtra prochainement en Belgique. ©D.R.

Contrairement à la France, la Belgique francophone ne dispose pas de chiffres sur les comportements radicaux d'élèves liés à des faits religieux. Fin 2023, la Flandre s'est penchée sur la question et a constaté que le nombre de signalements, de propos et de comportements radicaux des élèves est passé de trois ou quatre par an en 2019 à trois ou quatre par jour en 2023.


"Il y a une censure, on ne veut pas étaler sur la place publique des sujets qui fâchent. C'est une année électorale très importante, on essaye de ménager le chou et la chèvre", suppose Djemila Benhabib, politologue et présidente du collectif Laïcité Yallah. Elle est en train de réaliser une enquête auprès de 1 000 jeunes Bruxellois sur leur croyance religieuse et leurs convictions philosophiques car le phénomène s'observe surtout à Bruxelles. "On rencontre des difficultés à aller dans les écoles parce qu'il y a une peur", constate Djemilla Benhabib qui espère présenter les résultats fin de l'année. "Il y a des pressions exercées sur des élèves et des enseignants musulmans mais qui ne se conforment pas à une certaine façon de vivre."


"L'école est une cible"


"Les jeunes n'ont pas l'expérience de l'emprise du religieux dans leur vie, ce qui entraine une indifférence, voire une hostilité vis à vis de l'importance de la laïcité et de l'héritage du combat des ainés pour cette laïcité", commente l'autrice Laurence D'Hondt. "Depuis 30-40 ans, en Europe occidentale, on constate une large sécularisation de la société. Mais il y a une partie de la population d'origine musulmane qui ne suit pas cette voie et se réislamise dans une vision binaire du monde et le divise entre ceux qui croient et ceux qui ne croient pas", ajoute Jean-Pierre Martin.


Joël Kotek, politologue et historien, observe une amplification d'un phénomène apparu il y a quelques années. "Il y a un renouveau du religieux, une réislamisation par le bas. Cela se manifeste davantage auprès des jeunes car ils sont au contact de l'enseignement qui devient un lieu conflictuel. Chez l'adulte, c'est moins visible mais on peut le constater par exemple avec le refus de se faire soigner par une femme ou un homme", développe-t-il." Les jeunes sont davantage religieux que les grands-parents et on le voit aussi dans le monde arabe. C'est peut-être lié à une sorte de désenchantement, à la difficulté des États comme l'Égypte, le Maroc ou l'Israël à se construire."



Selon Radouane Attiya, professeur de religion et islamologue, la famille n'est pas toujours responsable. "Beaucoup de parents sont impuissants face au radicalisme des enfants. Il faut voir du côté de la camaraderie, des réseaux sociaux et des imams radicaux. Les jeunes sont à la recherche d'une autorité mais elle peut contribuer à une sorte de clivage de la société et au retour d'un certain rigorisme religieux", estime-t-il. "Tout est lié à un problème d'identité." Maud, professeure d'histoire, avance la religion comme bouée de sauvetage face à une perte de repères, l'angoisse de l'avenir et la peur d'aller en enfer. Les jeunes seraient un public facile à toucher et l'endroit serait tout désigné. "Il y a une idéologie islamiste à l'œuvre qui cible les écoles car c'est là qu'on forme les esprits", alerte Laurence D'Hondt.


Joël Kotek ne va pas jusque-là mais il reconnaît que "l'école est un terrain de rencontres et c'est devenu une arène où surgissent des contradictions".


Sentiment d'abandon


L'enseignement fait état d'un sentiment d'impuissance face à cette montée de comportements radicaux. "J'ai rapporté les faits au pouvoir organisateur qui n'a rien fait", pointe Alicia. Bernadette aussi s'est sentie abandonnée par sa direction.


"Il ne faut surtout pas baisser les bras, sinon c'est un aveu d'impuissance et d'échec. Ce serait une catastrophe pour l'enseignement et la nouvelle génération. Éluder les questions qui fâchent, c'est laisser la victoire à l'obscurantisme", plaide Radouane Attiya qui assiste à des faits de radicalités tous les jours.


Quelques enseignants osent camper sur leurs positions et défendre leurs idées mais cela demande beaucoup de patience." Je ne renoncerai jamais !", déclare avec force la professeure d'histoire.


Valérie Glatigny (MR), ministre de l'Enseignement obligatoire, entend mettre en place un nouveau contrat entre les écoles, les parents et les élèves. Pour restaurer l'autorité et le respect des enseignants, un service d'écoute sera élargi aux problématiques d'autocensure et dès le 30 septembre, un baromètre du respect est lancé à destination des 130 000 enseignants. "Sur base des résultats de cette enquête, nous pourrons proposer des pistes de solution."
@PoMi
 

THiBOo

Elite
La radicalisation de certains élèves inquiète : "Je n'entends plus que 'C'est haram' en classe"


Les professeurs, effrayés, se censurent de plus en plus pour ne pas heurter les convictions religieuses.


Zhen-Zhen Zveny
  • Publié le 30-09-2024 à 09h06
  • Mis à jour le 30-09-2024 à 09h46
Enregistrer
Voir la pièce jointe 119665
Des élèves rejettent l'enseignement en invoquant la religion. ©Jean-Luc Flémal

Partager


Le sujet est extrêmement sensible. Pour preuve, les personnes qui ont accepté de témoigner ont demandé l'anonymat. "Le moindre faux pas peut être mal interprété. Je n'ai pas envie qu'on égorge mon enfant", confie Alicia, une directrice. "On est à ce point où des enseignants n'osent plus parler de certaines choses. Il y a des sujets qui sont devenus tabous."


Depuis quelques années, les professeurs assistent à un rejet de concepts scientifiques, historiques et communément acceptés : l'infini en mathématiques, la théorie de l'évolution, la laïcité, l'égalité homme-femme, le corps humain… seraient en contradiction avec les valeurs d'un islam. "Je n'entends plus que 'C'est haram' en classe (NdlR : "C'est interdit" en arabe)", témoigne Maud, professeure d'histoire depuis 39 ans. "Certains élèves me disent que je n'ai pas le droit de parler de l'islam, que je ne suis pas habilitée à parler de religion."


L'université n'est pas épargnée par le phénomène. Récemment, le recteur de la VUB a alerté sur l'impact du religieux auprès d'étudiants musulmans : refus de soutenir les principes de l'état de droit démocratique, de porter des manches courtes au sein de la filière santé, occupation des salles pour prier sans autorisation, etc.



"C'est violent ce qu'on entend parfois. Au moment des attentats, des élèves ont applaudi dans les classes, j'ai retrouvé sur le tableau le nom du Tunisien, auteur de la fusillade qui a tué deux Suédois. Certains soutiennent le comportement des Afghans à l'égard des femmes", poursuit Alicia qui s'est fait traitée de raciste par un père après avoir fait une remarque à sa fille parce qu'elle portait l'abaya, interdite dans le règlement de l'école. "Je me retrouve à devoir expliquer comment on vit en Belgique, ce qui n'est pas mon rôle." Quand elle était institutrice, elle a aussi dû affronter des parents qui refusaient de mettre leur enfant chez elle parce qu'elle est blonde aux yeux bleus et a vu des pressions de la part des grands qui vérifiaient que les plus petits faisaient bien le ramadan.


"On leur apprend très jeune à haïr les Juifs"


L'assassinat de Samuel Paty en France pour avoir montré une caricature du prophète Mahomet en classe a fortement secoué le monde de l'enseignement. "Enseigner est devenu dangereux. Même si on connaît nos élèves, il y a un sentiment d'insécurité car on ignore s'ils en parleraient à un frère, un oncle, un cousin", lâche Maud. "Mes proches m'ont déjà dit que ma tête allait être mise à prix si je continuais."


Hommages à Samuel Paty dans sa ville, son collège et à l'Elysée

Le refus d'entendre certains enseignements peut aller jusqu'à la menace, au harcèlement. Il y a quatre ans, Bernadette, professeure de sciences économique, en a fait les frais. "Plusieurs élèves albanais m'ont demandé si j'avais l'autorisation de mon mari pour travailler. Une fois, j'ai sorti un élève parce qu'il perturbait le cours. Ils m'ont attendue à cinq après la classe près de ma voiture et un a sorti un couteau. Je ne sais pas ce qui me serait arrivé si le prof de sport n'était pas apparu", souffle-t-elle. "Avant et après l'école, je pleurais. L'année suivante j'ai refusé d'y retourner." Les professeurs de religion ne sont pas épargnés non plus.


Le conflit israélo-palestinien a rajouté de l'huile sur le feu. "Il y a une méconnaissance et des préjugés. Dès qu'il s'agit de juif et d'Israël, tout est monté en épingle, tout est manipulé car ils n'y connaissent rien. Quand j'ai voulu expliquer comment l'État d'Israël a été créé, on m'a accusée de faire du prosélytisme et un élève est entré dans une rage incontrôlable. Il n'y a plus moyen d'avoir un discours objectif", relève Maud qui a vu une dizaine d'élèves musulmans refuser la sortie scolaire au fort de Breendonk l'année passée. "On leur apprend très jeune à haïr les Juifs. C'est de l'antisionisme comme ils disent et non de l'antisémitisme."


Sur le conflit israélo-palestinien, certains parents insistent auprès de leurs enfants pour qu'il ne se prononce pas. "Dès qu'on aborde un conflit ou un pays en voie de développement, on fait beaucoup plus attention, on pèse les mots et on réfléchit à deux fois avant de parler", ajoute Bernadette.


Absence de données


Ces témoignages vont dans le sens du film sorti l'année passée "Amal : Un esprit libre". "Allah n'a rien à faire dans ma classe", livre de Laurence D'Hondt et Jean-Pierre Martin qui paraîtra prochainement, traite également du sujet.


"Il faut briser le silence pour ne pas laisser aux extrémistes le soin de s'emparer de ces questions afin d'exacerber certaines opinions", expliquent les auteurs. "Nous sommes dans un étau. Il y a le soupçon d'être perçu comme faisant le jeu de l'extrême droite, ce qui empêche de nommer les choses. Le mot islamophobie est par ailleurs utilisé pour faire taire le débat sur l'idéologie islamiste ultraconservatrice."

Le livre paraîtra prochainement en Belgique.

Le livre paraîtra prochainement en Belgique. ©D.R.

Contrairement à la France, la Belgique francophone ne dispose pas de chiffres sur les comportements radicaux d'élèves liés à des faits religieux. Fin 2023, la Flandre s'est penchée sur la question et a constaté que le nombre de signalements, de propos et de comportements radicaux des élèves est passé de trois ou quatre par an en 2019 à trois ou quatre par jour en 2023.


"Il y a une censure, on ne veut pas étaler sur la place publique des sujets qui fâchent. C'est une année électorale très importante, on essaye de ménager le chou et la chèvre", suppose Djemila Benhabib, politologue et présidente du collectif Laïcité Yallah. Elle est en train de réaliser une enquête auprès de 1 000 jeunes Bruxellois sur leur croyance religieuse et leurs convictions philosophiques car le phénomène s'observe surtout à Bruxelles. "On rencontre des difficultés à aller dans les écoles parce qu'il y a une peur", constate Djemilla Benhabib qui espère présenter les résultats fin de l'année. "Il y a des pressions exercées sur des élèves et des enseignants musulmans mais qui ne se conforment pas à une certaine façon de vivre."


"L'école est une cible"


"Les jeunes n'ont pas l'expérience de l'emprise du religieux dans leur vie, ce qui entraine une indifférence, voire une hostilité vis à vis de l'importance de la laïcité et de l'héritage du combat des ainés pour cette laïcité", commente l'autrice Laurence D'Hondt. "Depuis 30-40 ans, en Europe occidentale, on constate une large sécularisation de la société. Mais il y a une partie de la population d'origine musulmane qui ne suit pas cette voie et se réislamise dans une vision binaire du monde et le divise entre ceux qui croient et ceux qui ne croient pas", ajoute Jean-Pierre Martin.


Joël Kotek, politologue et historien, observe une amplification d'un phénomène apparu il y a quelques années. "Il y a un renouveau du religieux, une réislamisation par le bas. Cela se manifeste davantage auprès des jeunes car ils sont au contact de l'enseignement qui devient un lieu conflictuel. Chez l'adulte, c'est moins visible mais on peut le constater par exemple avec le refus de se faire soigner par une femme ou un homme", développe-t-il." Les jeunes sont davantage religieux que les grands-parents et on le voit aussi dans le monde arabe. C'est peut-être lié à une sorte de désenchantement, à la difficulté des États comme l'Égypte, le Maroc ou l'Israël à se construire."



Selon Radouane Attiya, professeur de religion et islamologue, la famille n'est pas toujours responsable. "Beaucoup de parents sont impuissants face au radicalisme des enfants. Il faut voir du côté de la camaraderie, des réseaux sociaux et des imams radicaux. Les jeunes sont à la recherche d'une autorité mais elle peut contribuer à une sorte de clivage de la société et au retour d'un certain rigorisme religieux", estime-t-il. "Tout est lié à un problème d'identité." Maud, professeure d'histoire, avance la religion comme bouée de sauvetage face à une perte de repères, l'angoisse de l'avenir et la peur d'aller en enfer. Les jeunes seraient un public facile à toucher et l'endroit serait tout désigné. "Il y a une idéologie islamiste à l'œuvre qui cible les écoles car c'est là qu'on forme les esprits", alerte Laurence D'Hondt.


Joël Kotek ne va pas jusque-là mais il reconnaît que "l'école est un terrain de rencontres et c'est devenu une arène où surgissent des contradictions".


Sentiment d'abandon


L'enseignement fait état d'un sentiment d'impuissance face à cette montée de comportements radicaux. "J'ai rapporté les faits au pouvoir organisateur qui n'a rien fait", pointe Alicia. Bernadette aussi s'est sentie abandonnée par sa direction.


"Il ne faut surtout pas baisser les bras, sinon c'est un aveu d'impuissance et d'échec. Ce serait une catastrophe pour l'enseignement et la nouvelle génération. Éluder les questions qui fâchent, c'est laisser la victoire à l'obscurantisme", plaide Radouane Attiya qui assiste à des faits de radicalités tous les jours.


Quelques enseignants osent camper sur leurs positions et défendre leurs idées mais cela demande beaucoup de patience." Je ne renoncerai jamais !", déclare avec force la professeure d'histoire.


Valérie Glatigny (MR), ministre de l'Enseignement obligatoire, entend mettre en place un nouveau contrat entre les écoles, les parents et les élèves. Pour restaurer l'autorité et le respect des enseignants, un service d'écoute sera élargi aux problématiques d'autocensure et dès le 30 septembre, un baromètre du respect est lancé à destination des 130 000 enseignants. "Sur base des résultats de cette enquête, nous pourrons proposer des pistes de solution."
J’ai l’impression que l’article generalise un peu quand même…
Généralise par rapport à la région ? Oui certainement ils auraient dû préciser que cela se passe quasi exclusivement à Bxl.
Là où il fait bon vivre et où il n'y a aucun souci de communautarisme ou d'intégration aucune.
Je suis ravi de me dire que la Team Fouhad va venir améliorer encore tout cela !
 

titoum

OPTC:970342646
J’ai l’impression que l’article generalise un peu quand même…
je pense surtout que c'est bcp vécu a bxl mais ca va surement et lentement se propager partout au vu de l'inaction européenne.

Dès que tu le soulignes ou le dit -> raciste

il suffit d'aller en consulte de maternité ou pédiatrie...
tu vois le pourcentage qui s'accentue.
tu rajoute un effet de mass soupoudré d'un anodin "frère" qui va accentuer qu'ils sont une grande famille même sans lien réel.
 

pyngu

La vodka du diable
J’ai l’impression que l’article generalise un peu quand même…
Quelle partie ?
Il est indiqué que la Wallonie n'a pas de données, et que la suite concerne une enquête après de 1000 jeunes bruxellois.
 

pyngu

La vodka du diable
je pense surtout que c'est bcp vécu a bxl mais ca va surement et lentement se propager partout au vu de l'inaction européenne.

Dès que tu le soulignes ou le dit -> raciste

il suffit d'aller en consulte de maternité ou pédiatrie...
tu vois le pourcentage qui s'accentue.
tu rajoute un effet de mass soupoudré d'un anodin "frère" qui va accentuer qu'ils sont une grande famille même sans lien réel.
Quoi ?
 
je pense surtout que c'est bcp vécu a bxl mais ca va surement et lentement se propager partout au vu de l'inaction européenne.

Dès que tu le soulignes ou le dit -> raciste

il suffit d'aller en consulte de maternité ou pédiatrie...
tu vois le pourcentage qui s'accentue.
tu rajoute un effet de mass soupoudré d'un anodin "frère" qui va accentuer qu'ils sont une grande famille même sans lien réel.
Facho
 
Généralise par rapport à la région ? Oui certainement ils auraient dû préciser que cela se passe quasi exclusivement à Bxl.
Là où il fait bon vivre et où il n'y a aucun souci de communautarisme ou d'intégration aucune.
Je suis ravi de me dire que la Team Fouhad va venir améliorer encore tout cela !
Tu fais quoi mercredi ?
 
Après la violence envers les enseignants ça fait longtemps qu’on en parle. Je n’ai rien vu être mis en place et quand un professeur demande ce qu’il peut faire, on lui dit ce qu’il ne peut pas.
 
  • J'aime
Les réactions: titoum

Gee

Elite
je pense surtout que c'est bcp vécu a bxl mais ca va surement et lentement se propager partout au vu de l'inaction européenne.

Dès que tu le soulignes ou le dit -> raciste

il suffit d'aller en consulte de maternité ou pédiatrie...
tu vois le pourcentage qui s'accentue.
tu rajoute un effet de mass soupoudré d'un anodin "frère" qui va accentuer qu'ils sont une grande famille même sans lien réel.
Going too far titoum de souche
 

Gee

Elite
Généralise par rapport à la région ? Oui certainement ils auraient dû préciser que cela se passe quasi exclusivement à Bxl.
Là où il fait bon vivre et où il n'y a aucun souci de communautarisme ou d'intégration aucune.
Je suis ravi de me dire que la Team Fouhad va venir améliorer encore tout cela !
Il y’a un soucis - cf francisco ferrer et certains futurs profs qui ne veulent pas aborder certaines disciplines du cursus.
Cela devrait être fixé maintenant et pas dans vingt ans quand ce sera plus compliqué.
Faire l’autruche à ce niveau là ça aide personne.
 
Haut