On est d'accord, ils ont une fiscalité différente... (on a une SRL et une LLC, je pense comprendre un peu la chose).
J'ai jamais dit le contraire d'ailleurs hein...
Je parle de la réflexion et du simple constat des chiffres... Bob dit "on va limiter les bénéfices" et moi je dis que ça se répercutera ailleurs, ça me semble être "normal".
Y a moins dans la caisse... y aura moins de salariés.
Point.
C'est universel. Eux les premiers, ils ne feront pas dans la dentelle si tu les limites.
Bon, j'avais commencé à répondre puis mon chat a éteint le pc, sans doute un signe pour me dire de ne pas le faire (ou du moins de m'en arrêter là car ce n'est pas le sujet).
Je vais essayer de reprendre, mais j'aurais probablement la flemme de redévelopper certains trucs.
Bénéfice =\= de CA. C'est ce qui reste après avoir assumé toutes les charges de l'exploitation, rémunéré les salariés, etc. Une diminution de bénéfice n'a pas naturellement en soi et automatiquement un effet sur les employés, c'est juste une diminution du rendement de ton capital.
Ensuite, je comprends bien la réflexion. Nous sommes de la même génération (je pense). Depuis tout petit, on nous enseigne la philosophie de la maximalisation des bénéfices, que c'est la seule et bonne manière de fonctionner. C'est le "retour de la vengeance" du capital effectué dans les années 80. On n'a connu "que ça" de notre vivant.
Bob, est plus vieux, et a p-e encore en tête les idées des 30 glorieuses et d'une autre façon de faire, où une société était faite pour l'investissement (pas juste au sens spéculation financière actuelle), l'innovation, le développement, etc. La rémunération du capital n'était pas au premier plan, mais bien le développement de la société (et donc ses employés, ses produits, son marché, etc.).
Le bénéfice n'était pas destiné à rémunérer principalement le capital, mais à être réinvesti.
Et donc, comme j'ai pris l'histoire à l'envers, on sait ce qui s'est passé. Les détenteurs du capital ont inversé le mouvement et on fait le rendement de celui-ci une priorité.
C'est pour quoi on voit les comportements actuels où si le bénéfice n'est pas assez élevé (cynisme total, c'est pas qu'il n'y a pas de bénéfice, non, c'est que la rentabilité exigée n'est pas à la hauteur alors que tout le reste fonctionne bien), on commence à sacrifier les autres parties de l'entreprise pour dégager la différence nécessaire (licenciements, pression sur les salaires, démantèlement, mise en faillite, baisse de qualité, pollution, etc.).
Et donc, si je comprends ce que bob souhaite exprimer, c'est que dans les grandes sociétés financiarisées où l'accent est mis sur les bénéfices avant tout (contrairement aux petites PME "de papa" où on fait vivre la famille et p-e le village comme on peut) c'est de mettre une limite à ce comportement en obligeant un réinvestissement dans l'économie réelle d'une partie du bénéfice dégagé (ou dans l'espoir d'arriver à ce genre de comportement).
Bref, changer à nouveau le paradigme. Essayer d'avoir un équilibre plus sain dans la société que la maximalisation des bénéfices à tout prix.
Maintenant, je ne dis pas qu'on doit être d'accord avec lui (ou que j'ai bien compris ce qu'il voulait exprimer).
Et je me rends bien compte que dans ta PME, les bénéfices c'est une façon de rémunérer ton travail, et pas encore (ou alors ça va déjà suffisamment bien) de simplement rémunérer le capital investi sans que tu ne doives plus rien faire. Tu es tjs actif, tu es tjs en développement. C'est pas cette façon de faire qui est visée "dans cette critique".
Dans cet ordre d'idée, John Oliver a fait un sujet cette semaine sur les camionneurs aux US qui montrent une des facettes de ce problème.
Enfin bref, comme je disais au début, mon chat avait raison de couper le pc, je vais en rester là pour ça et on peut revenir au sujet principal.