]Cinq millions d'exemplaires vendus, voici LE livre de l'année.
Le roman qu'il FAUT avoir lu. Da Vinci Code. Succès médiatique et économique, grosse machine venu de l'ouest.
Efficace, très efficace.
Un produit joliment emballé, ficelé, réalisé comme une série hollywoodienne, pour plaire à tous, sans aucune discrimination. A l'intérieur, des paragraphes courts pour ne pas fatiguer les neurones du lecteur, avec des coupures au bons endroits pour maintenir le lecteur en haleine (un peu comme les coupures pub dans les feuilletons).
Le lectorat cible doit être le (la) trentenaire surbooké(e).
Un style clairement journalistique, pas de fantaisie, pas de fioritures, le mot efficace, des phrases courtes, sujet, verbe, complément. Des personnages simplistes, parfaitement cadrés pour être reconnaissables même dans le noir :
- Un américain, prof à Harvard, historien d'art et amateur de mystères consensuels, bien sûr il est puritain.
- La fille, jolie avec de longs cheveux roux, super intelligente, flic moderne, amateur de mystère et de codes.
- Un anglais, tellement caricatural qu'il a dû être péché directement dans les pages du Sun.
- Le flic français félon et partisan de ...
- Et le méchant, avec sa gueule d'emplâtre.
Efficacité. L'histoire, De Vinci qui révèle le secret des templiers dans ses oeuvres d'art et s'amuse à laisser des messages codés partout. La réalité sur une société secrète qui chapeaute le monde...
Théorie du complot, toujours très mode. Et la révélation, Jésus était un homme !
Pour les droits d'auteurs, je suggère aux auteurs allemands d'un très beau reportage sur Vinci passé sur ARTE, dans le courant de l'année dernière. Les Editions du Rocher devraient se pencher sur leur fond de commerce (au moins 5 livres traitent le même sujet de la même façon).
Passons maintenant à l'aspect négatif, très négatif de ce livre Le « Da Vinci Code », tombeau d'âneries que Brown déverse en petit chapitres courts et construits selon tous les critères du marketing littéraire, sur ses lecteurs. Non seulement Dan Brown joue sur le ressort ésotérique débile, mais il fait le ménage tant dans l'Histoire que dans la géographie.
Ce livre est un nanar et son succès qui s'explique par le goût prononcé des Américains pour l'ésotérique en toc et tous les légendes niaises autour de Jesus et autres sociétés secrètes. L’Europe, elle, suit, comme à son habitude.