Vivement que les matchs reprennent, y en a qui commencent à faire des articles ou il faut réfléchir :
En organisant une compétition à 24 équipes tout en limitant le nombre de matchs lors de la phase de groupes, l’UEFA a rompu l’équité du tableau. C’est ce que s’attèle à démontrer
Julien Guyon, mathématicien de son état. Son raisonnement est le suivant : il est logique de récompenser les vainqueurs de groupe, en leur opposant un troisième de groupe. Or, il y aura moins de troisièmes de groupe (4) que de premiers (6) au rendez-vous des huitièmes de finale. Il a été décidé, de manière tout à fait arbitraire, que les vainqueurs de groupe croisant le fer avec des troisièmes seraient ceux des groupes A (où se trouve la France), B, C et D.
Les vainqueurs des groupes E (où se trouve la Belgique) et F feront face à des deuxièmes de groupe, plus forts, théoriquement, que des troisièmes de groupe. Pire, les deuxièmes des groupes D et E sont les seuls à affronter des premiers de poule. Là encore, la Belgique est défavorisée, alors que la France, qui se trouve dans le groupe A, était à nouveau protégée. Puisque les vainqueurs des groupes E et F sont défavorisés, on aurait pu s’attendre à ce qu’ils rencontrent, en quart de finale, un deuxième de groupe. Or, ce n’est pas le cas. Le vainqueur du groupe E, s’il remporte son huitième de finale, devra probablement affronter le vainqueur du groupe C au tour suivant.
Voilà comment la France a été favorisée par le tirage au sort, alors que la Belgique a été défavorisée.
Mais :
A titre d’exemple, si les 4 meilleurs troisièmes sont issus des groupes A, B, C, D (première ligne), le vainqueur du groupe A (les Bleus) affrontera le 3e du groupe C, le vainqueur du groupe B retrouvera le 3e du groupe D, le vainqueur du groupe C défiera le 3e du groupe A et le vainqueur du groupe D sera confronté au 3e du groupe B. Pour rappel, l’UEFA a décidé le 12 décembre dernier, avant le tirage au sort des groupes de l’Euro, que les quatre meilleurs troisièmes affronteraient les vainqueurs des groupes A, B, C et D. Soit celui concernant les Bleus.
Ou bien encore :
Malgré tout, les Bleus savent que le tableau de la compétition leur offrira le troisième du groupe C (Allemagne, Pologne, Irlande du Nord), D (Croatie, République Tchèque, Turquie) ou E (Belgique, Eire, Suède). Avec la grille préétablie par l’UEFA, qui n’a pas simplifié les choses pour cet Euro à 24 nations, il y a neuf chances sur quinze pour que cela soit le 3e du groupe C, et trois chances sur quinze pour le groupe D ou E. Vous êtes toujours là ? En clair, il y a quinze combinaisons possibles, comme le précise le tableau ci-dessous :