Le président du Sporting de Charleroi, Abbas Bayat, qui n'est pas le dernier à faire des déclarations fracassantes, ne s'est pas retenu dans l'interview qui sort aujourd’hui dans le Sport/Foot Magazine. Voici un petit florilège des phrases chocs de Lucien D’Onofrio et d’Abbas Bayat..
Sur la Ligue Pro :
Lucien D'Onofrio : « Nous ne sommes presque jamais invités aux réunions de la Ligue pro. »
Abbas Bayat : « Je ne comprends pas qu'on puisse «oublier» un club aussi important que le Standard. »
Bayat : « J'ai été informé 45 minutes avant le début d'une réunion fixée à...12h30. C'est Ludwig Sneyers (directeur général de la Ligie Pro) qui m'a contacté d'une façon bizarre :-Ils m'ont demandé de vous téléphoner afin que vous assistiez à une réunion non formelle. Ils ? C'est-à-dire le G4, évidemment. En fait, c'était réglé et il fallait que Charleroi soit là pour prouver qu'on n'avait pas été tenu à l'écart des arrangements secrets. »
D'Onofrio : « Si le Standard avait été partie prenante du marchandage orchestré par le G4, imaginez le tollé que cela déclencherait. Ce serait un scandale énorme et les Standardmen seraient qualifiés de plus grands magouilleurs qui existent en Belgique! »
D'Onofrio : « Les rapports des réunions et autres documents ne sont souvent rédigés qu'en néerlandais. »
Bayat : « Lucien, ne me laissez pas seul avec les incapables de la Ligue pro. »
Bayat : « Herman Van Holsbeek a complètement perdu les pédales. Lui, il a souvent pris la parole et s'est exprimé devant les médias comme s'il représentait la Ligue. »
D'Onofrio : « Le Standard n'a pas menti et n'a pas négocié secrètement. Je suis sûr et certain que d'autres clubs ont négocié sur le côté, bénéficiant de gros contrat de sponsoring... »
D'Onofrio : « La fédération parle de « chants ludiques» quand une partie du pays est insultée: on a compris. A la fédé, cela devient de plus en plus difficile, et même extrêmement difficile, pour les Wallons. Nous le ressentons sur et autour des terrains. »
Bayat : « Petite Ligue, petits dirigeants, petits clubs… »
Sur le championnat :
Bayat : « Une D1 réduite (16, 14, 12 ou 10 clubs) a un impact négatif, entraîne un appauvrissement de tout le football belge, que ce soit au niveau des clubs ou de l'équipe nationale. A 18, il y a forcément plus de débouchés pour le talent d'ici. De plus, une D1 à 18 constitue une source de motivation pour les clubs de D2: il y a plus de places pour eux au top que dans une D1 à 16. »
D'Onofrio : « En France, cette lutte dans le bas de la L1 et dans le haut de la L2 rehausse le niveau des deux séries. Ce n'est pas le cas d'un championnat où il y a moins d'allées et de venues, ou même aucune, entre la D1 et la D2. »
D'Onofrio : « C'est illogique: le 4e de la phase classique (30 matches) peut se retrouver les mains vides en fin de saison. Par contre, le 14e héritera peut-être d'un billet européen s'il gagne les PO2 puis les barrages contre une des équipes des PO1. »
Bayat : « Aujourd'hui, le championnat est faussé car on a acheté des votes. L'Union belge a participé à ce magouillage. »
Bayat : « Les PO2 ne rapportent rien, mais coûtent de l'argent aux clubs: plus de joueurs car le programme est plus lourd, une plus grande masse salariale, des matches qui font moins recette. En P02, Charleroi-Standard a attiré 8.000 spectateurs la saison passée. Or, d'habitude, nous vendons 20.000 billets pour le derby wallon. Les PO ne servent donc à rien. »
D’Onofrio : « Il y a beaucoup de matches qui ne servent à rien en PO2 alors que dans un championnat classique, tout peut se jouer aussi sur le fil… »
Sur Anderlecht :
Bayat : « Roger Vanden Stock rêve d'imiter son père et de gagner une coupe d'Europe mais l'argent ne suffit pas. »
Bayat : « Anderlecht parle de business, mais le vrai business international se situe au niveau de Manchester United, du Real, de Barcelone, etc. »
Bayat : « Si Anderlecht fléchit en Europe, c'est à cause de sa gestion. Les petits clubs de D1 n'ont rien à voir dans ses problèmes. »
Bayat : « Anderlecht divise pour régner. Ce club fausse la réflexion en faisant croire que les droits de télé de la D1 ne valent rien sans lui, ce qui est faux. »
D’Onofrio : « J’ai dit que je n’avais pas la même idée de la parole donnée que Roger Vanden Stock. Je n’affirme rien de plus. Vanden Stock sait parfaitement à quoi je fais référence. D’autres personnes aussi. Dans la vie, quand on donne une parole, il faut la respecter. »
D’Onofrio : « Le schisme entre Anderlecht et nous? Le Standard n’a rien à se reprocher. L’affaire Witsel-Wasilewski ? Mais quelle affaire? C’est une faute de jeu. Il y en a tous les week-ends. A moins que l’attitude d’Anderlecht à notre égard s’explique par notre titre au bout des test-matches. »
Bayat : « J’ai demandé à Herman Van Holsbeek et à Roger Vanden Stock pourquoi ils tenaient tant à cette D1 à 16. Avec les PO, ils ont deux chances de perdre le titre. »
Bayat : « La passion pour le football ne se résume pas à Anderlecht: 70% des gens s’intéressent au football. Dans le monde et en Belgique… où il n’y a pas qu’Anderlecht. »