Compte rendu de quelqu'un présent aux rendez-vous jeunes du MR d'hier avec noss' Roland.
C'est sidérant comme ce type est à la ramasse.
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Après l’arrivée mouvementée de Duchatelet dans le garage :
Je suis monté dans la salle de conférence où une trentaine de personnes étaient présents. Il y avait un ou deux journalistes je pense, plusieurs supporters du standard qui étaient aussi membres du MR. En fait, c’était organisé par le président des JMR de la Province de Liège. Lors de son entrée, Duchatelet semblait très nerveux, il a fait des gestes avec sa main près de sa tête en mode ‘ils sont dingues ces gens’. Son conseiller qui était déjà sur place était ultra tendu et toujours en discussion avec deux officiers de police qui étaient présents près de l’entrée de la salle.
La conférence :
Le sujet devait être son parcours professionnel, politique et dans le foot. Il n’en fut rien ! Etant donné le contexte, il a choisi de parler de l’histoire de l’économie mondiale et de l’argent en tant que valeur d’échange. Ensuite, il a abordé les points forts de la Belgique et de ses points faibles. Personnellement, je suis de centre droit mais certainement pas ultra-libéral. Ce qu’il dit est absolument effarant, il est complètement décalé des réalités. Par exemple, il dit : « Les belges sont riches, beaucoup de gens vivent très bien dans notre pays » ! Même en abordant le sujet de l’économie wallonne, pas un mot pour les gens au chômage, qui n’arrivent plus à se loger, etc. Au contraire, il encourage, lui le grand patron, à réfléchir à deux fois avant d’engager un ouvrier ou un employé. Il dit que les machines sont de plus en plus performantes, la ressource humaine est de moins en moins nécessaire. Je ne peux pas être d’accord avec cela. C’est un anticonformiste un peu fou, il a dit, notamment, que le tourisme est un atout énorme pour redresser l’économie belge car les gens vont de moins en moins au soleil étant donné la nocivité de celui-ci. Par contre, il encourage la multi-culturalité et les échanges sociaux à travers, par exemple, les nouvelles technologies. Il dit également que « l’impôt sur le travail » devrait être supprimé et remplacé par une TVA plus importante.
Les questions sur le foot :
On lui a posé des questions sur sa carrière dans le foot en lui demandant, notamment, comment est-il arrivé dans le milieu et comment envisage t’il la gérance du standard étant donné que, contrairement à une entreprise classique qui doit « faire de l’argent », un club doit avant tout gagner des titres. Dès lors, faut-il gérer un club de manière ultra rationnelle ? On lui a également demandé de connaitre son opinion sur le rôle des supporters dans la gestion d’un club de foot étant donné que ceux-ci, bien que n’étant pas des actionnaires financiers, sont en tout cas des actionnaires « moraux ». On ne peut pas faire comme s’ils n’existaient pas.
Tout d’abord, il a dit « je suis rentré dans le foot un peu par hasard. Vous savez, pour faire connaitre un produit et réussir à faire du profit avec une société, il faut positionner la marque dans la lumière. J’ai donc décidé de sponsoriser le club de Saint-Trond. Ensuite, le club a subi des pertes d’un exercice à l’autre si bien que son existence même était menacée. Le président m’a alors demandé d’injecter du capital et de devenir actionnaire principal de la société. J’ai dit non, hors de question. Après, mon téléphone n’arrêtait pas de sonner pour essayer de me convaincre. Pour avoir la paix, j’ai fait rédiger une convention avec des conditions épouvantables pour le club. J’étais certain que le club allait refuser. Et non, le club a accepté !!! J’étais très surpris (rire) »
Pour le standard, « c’était juste que je ne voulais pas que ce club tombe entre les mains d’hollandais (rire car les flamands détestent les hollandais). Vous savez, je ne suis pas venu comme ça par hasard, ce n’est pas par sympathie ou par amour que j’ai repris le club (rire). C’était stratégique quelque part, bien réfléchi. » Sur le rôle des supporters, il poursuit en disant « je pense que les supporters sont importants pour un club, ils assurent le spectacle mais je crois qu’il faut toujours un capitaine à bord, je ne peux pas me laisser influencer par l’émotionnel ni par des fans un peu trop passionnés. Un chef doit toujours regarder droit devant, le ‘peuple’ est une chose mais le cap est beaucoup plus important ».
Sur l’entraineur, il continue en affirmant « Vous savez j’ai fait venir Guy Luzon car je pense vraiment qu’il est bien meilleur que Rednic. Tout le monde me critiquait quand j’ai viré Jans, pourtant j’avais raison ! eh bien, je suis sûr que j’ai raison aujourd’hui ». Et là, j’ai été dégouté car il a dit avec un sourire ironique « j’ai compris que Rednic n’était pas à la hauteur quand il a fait rentrer Cristea contre Anderlecht (avec un grand sourire), on devait prendre la première place ce jour-là ! ». D’une certaine manière, il s’agissait « d’une grave erreur ». Il enchaine pour conclure avec les roumains « HAAAA les roumains, c’est quelque chose ca encore (rire) ».
Après la conférence, je suis allé lui parler 2 minutes, j’ai été rejoint par un ou deux organisateurs également supporters du standard. Je lui ai dit « Merci pour votre conférence, je dois m’en aller maintenant, je vais surement croiser les ultras, avez-vous quelque chose à dire pour apaiser les nombreux fans » ? Duchatelet : « Non, je n’ai rien à dire. D’ailleurs, cela ne sert à rien, ce serait un dialogue absurde car ils sont trop dans l’émotion pour le moment, il est probable que je fasse quelque chose mais uniquement quand cela se calmera d’ici deux ou trois semaines ». J’enchaine « Vous parlez souvent de rationalité, pourquoi alors n’avoir pas offert un nouveau contrat à Rednic ? Car vous avez dit qu’il avait très objectivement rempli sa mission, que vous étiez satisfait, que c’était un coach incroyable ? » Duchatelet : « euhhh…. (avec le sourire) ha mais on a pas été champion (en reprenant sa verse pour partir) Vous allez voir, je suis certain qu’on sera champion avec Luzon ».
Ensuite, j’ai voulu sortir du bâtiment mais les policiers ne voulaient pas ouvrir les portes, on était obligé de rester à l’intérieur. Etant donné que je voulais absolument raconter la conférence aux ultras présents, je suis passé par un escalier de secours qui menait vers la cave du bâtiment où il y avait les installations électriques, le chauffage, etc. J’ai ouvert une porte et je suis tombé sur la rue juste à côté de l’entrée du garage, face aux supporters.
Vous connaissez la suite
Je pense que Duchatelet ne lâchera rien, il est orgueilleux. C’est un homme froid, il a un discours surréaliste sur beaucoup de sujets. Je pense aussi qu’il est loin de se rendre compte de l’ampleur de la contestation.
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