Bon ben voilà comment ça s'est passé pour moi (dans les grandes lignes parce que pas beaucoup de temps)...
Arrivée le premier jour vers 9-10h du mat', le camping était déjà bliiindé, on a été parqué au fond à droite, près du p'tit ruisseau. D'ailleurs, quand Elian et ses acolytes sont arrivés, il était déjà impossible de les caser ; ils sont donc allés plus loin.
La première journée d'un festival, c'est toujours la même chose : on sort la veille ou alors on dort mal, mais on se dit que le temps de se poser, on aura le temps de faire une sieste histoire de se mettre en forme... Mais finalement, on picole plus qu'autre chose, et avec les arrivées successives des compagnons de festival, pas moyen de fermer l'oeil, de toutes façons l'envie n'y est pas.
Donc, pour le jeudi : un peu de tout de loin, You say party! We say Die! (mmmh la chanteuse), Rise & Fall, The Bled (pas mal, mais avec ça on a loupé les Infadels), puis petit saut à la Main Stage pour les Magic Numbers. Ceux-là, ils n'ont pas le physique de leur musique ! :-D Le dessin du groupe derrière les représente stylisés, alors que le groupe au complet ne peux pas rentrer dans un ascenseur d'hôpital. Non pas qu'ils soient beaucoup, la réponse est plutôt du côté de la surcharge pondérale. Enfin, on va pas s'éterniser là-dessus, c'est pas Boo Ya Tribe non plus.
Ensuite We Are Scientist, ratage de Snow Patrol -bravo- et puis viennent les choix du soir... Ce qui va être chaud parce que Baby Shambles a repoussé son concert de 18h pour minuit... Sacré Pete, tu nous fera toujours bien rire, mais te mettre en plein milieu de Cassius ou Radiohead, t'aurais pas pu faire mieux. Pour l'heure, Beck ou DJ Shadow ? Allez, j'opte pour Beck, et il -enfin ses marionnettes- mettent le paquet pour me garder sur la Main Stage en commençant par
Loser et
Devil's Haircut. Avouez que c'est plutôt convaincant. Ensuite, on fuit Turbonegro pour un retour stratégique à la tente, parce que ça discute ferme. Toujours les choix à faire, même si un point s'est simplifié, même si c'est pas pour me faire plaisir. (Comme prévu), Baby Shambles a annulé et laisse le champ libre à Radiohead ou Cassius.
C'est là que par un foirage de timing, de cerveau, ou une toute autre intervention, je n'ai pas vu Cassius alors que j'avais la première heure de dispo. J'ai comme un vague souvenir que finalement c'était pile en même temps que la bande à Thom, mais rien de sûr... Bon, tant pis pour Zdar, et place à Radiohead. Moi qui craignais un set trop pla(t)-nant, franchement j'étais quand même vachement bien... Les hits
convenus étaient présents, les morceaux plus récents également (mais peu de réelles nouveautés), et j'ai quand même pris un pied d'enfer quand ils ont joué
Just et
Idiotheque l'une à la suite de l'autre.
Ensuite, retour au Flying Dutchman et au Black Pearl (les noms de nos tentes, c'était le trip pirate et c'est Jack Sparrow en personne qui nous commandait. Enfin, à la longue c'était plutôt Jack
Cirrhose, mais bon, c'est ça aussi être un pirate.)
Vendredi.
Là, ça a pris une autre tournure. Parce qu'avec la murge qu'on s'était collée la veille, nos esprits allaient réagir de façon toute différente. Par quoi ça a commencé ? Par une guerre civile au sein de la flotte : moi, je voulais aller voir les Pipettes.
Mais putain, c'était annoncé vachement tôt (12h30), donc il a fallu courir réveiller des potes qui squattaient dans un autre raffiot, et le problème c'est que j'y ai été en sac de couchage. Comprenez, j'étais peinard en calbute dans mon sac de couchage (enfin celui de ma copine), qui a la particularité de s'ouvrir par le dessous pour faire passer les pieds. Donc je me trimballais en sac, et quand l'heure est venue d'aller voir les Pipettes, j'y ai été dans mon sac, fringant.
Le problème c'est que ces p*tes ont joué une heure et demi plus tard (mais j'avoue que c'était très très marrant, même si je ne suis pas impartial parce que déjà "fan" à la base ;-D). Donc, les Pipettes, très chouettes, quand on accepte l'idée d'aller voir un girls band un peu décalé, c'est bon... Enfin il faut aimer la
british attitude et les sixties, tout en était un peu con, donc j'étais parfaitement indiqué. Mais le problème c'est qu'avec ça on a raté Gogol Bordello, et, ptêt plus grave, qu'il fallait courir à la Skate Stage voir Less than Jake et que j'étais toujours en sac de couchage. C'est donc ce qui arriva, et j'avoue que je commençais à trouver ce sac bien pratique. Les gens étaient particulièrement réceptifs aussi, ils m'ont trouvé des dizaines de surnoms comme The
Guy In The Bag,
Slaapzakman ou
Sleeping Bag Man, ou encore De
Wandelende Slaaper, et j'ai encore eu l'occasion de bien faire le con avec le gars déguisé en golfeur.
Less Than Jake, donc. Là, c'était du sport. Évidemment, ils sont rôdés, et il y a peu de groupe Ska/Punk de ce calibre cette année, les afficionados étaient donc là en nombre. Très bon concert, setlist assez équilibrée, et très bonne ambiance comme à chaque concert du genre. Petite remarque perso : le Circle Pit en sac de couchage, c'est casse-gueule, par contre c'est un vrai bonheur pour le crowdsurf !
Ensuite, impossible de se décider entre White Rose Movement et The Dears, et puis de toutes façons, 'y a Carl Craig. Et juste après, Spearhead. Donc comme de bien entendu, on ne voit rien, et ça nous amène au second truc que j'attendais vraiment pour ce vendredi : The Dirty Pretty things, le groupe de Carl Barât, Gary Powell et (un touptipeu) Anthony Rossomando, ex-Libertines. Là, ça a été la bagarre parce qu'il faisait chauuuud dans cette Marquee, qu'on s'est donnés comme des acharnés... et que j'étais toujours dans mon sac de couchage ! Carl est arrivé l'air dans le vent, a magistralement merdé la première chanson,
Deadwood, mais s'est rattrapé par la fin. Mais même si je suis très satisfait des 2 fois où j'ai vu les DPT, je regrette qu'il n'y a ait jamais eu le fougue d'un concert des Libertines, et puis de bonnes conditions aussi... A leur concert au Bota, il revenait d'une grave maladie du foie (tiens tiens) et il avait une conjonctivite, ezt là il était pas très rock parce qu'il s'est pété la clavicule 'y a 10 jours... Même si c'est quand même lui qui a tenu la gratte, au contraire des concerts de la semaine dernière, où la guitare était assurée par le guitariste des Paddingtons. A noter : ils ont quand même joué un titre des Libs, à savoir
Death On The Stairs. c'est très souvent celle-là, j'aurais préféré
I Get Along, mais bon...
Ensuite on change de registre avec les inénarrables Scissor Sisters. Ces New-Yorkais homos comme Elio ont quand même une pêche d'enfer et un solide sens du groove. Ca m'éclate de voir ce chanteur dans son fut' hyper moulant se déhancher en chantant de façon ultra-aigue, et j'adore la chanteuse avec son côté Roisin Murphy (la meuf de Moloko), qui d'ailleurs n'a pas raté la scène de la fellation, clin d'oeil aux années Glam de Bowie... Après ça, loupage des Dresden Dolls, qui m'avaient pourtant impressionné 'y a un an à Werchter, bon vieux duo déjanté.
Le prochain gros morceau, c'est Millencolin. J'adore ces Suédois, j'adore leur style, j'adore leur musique ! Le concert est bon, même s'il ne rivalise pas avec le concert à l'AB de l'année passée (avec Flogging Molly et Randy, qui joue d'ailleurs le même jour au Pukkel mais qu'on a zappé), en dépit du fait que ce soit quasi la même setlist. Fatalement, c'est dur pour un concert de festival de rivaliser avec ma très-chère Ancienne Belgique, mais quelques morceaux auront produit leur putain d'effet, avec mention spéciale pour
Fox (The best ride I ever had !!!) et
Pepper à la fin.
C'est là qu'on se rend compte qu'on n'a pas vu Be Your Own Pet, et qu'il est l'heure des Raconteurs. Chouette, l'autre bande à Jack White. Même setlist qu'à Werchter, mais meilleur concert, ça fait plaisir ! Mes potes ne me croyaient pas pour la reprise de
Bang Bang de Nancy Sinatra, Jack m'a donné raison, et a aussi rejoué It Ain't Easy, reprise de reprise de David Bowie sur
Ziggy Stardust, quel bonheur ;-D .
Steady As She Goes toujours aussi efficace et connue du public, puis
Together, toujours aussi touchante... Une version déchaînée de
Broken Boy Soldier, chanson-titre de l'album, qui a conquis le public, et le concert se termine après de envolées de guitares dignes des grands concerts des seventies par un Jack White toute voiles dehors. Quel pirate, çui-là !
Après ça, quand on propose d'aller voir Mark Lannegan, je trouve ça trop proche de Dirk Annegarn et repars "faire le plein" à la tente. Euh, pardon, au fier navire. Dommage pour An Pierlé et White Velvet, mais j'avais la loose et je l'ai déjà vue plein de fois. Là, certains flibustiers prennent le parti de faire une soirée bien lourde avec Fear Factory et Ministry, et moi je me dis que je vais aller voir DJ Krust. A la tente, Keane fait chier. J'ai déjà entendu des concerts depuis le camping, et certains étaient très bien, là on n'en pouvait plus, c'était interminables, mièvre, répétitif... Enfin on s'est bien montés la tête contre Keane aussi, donc l'impartialité, elle avait volé par-dessus bord.
Pour finir, une bonne couche de Roni Size (que j'avais loupé à Dour), mais pas trop quand même... Pourquoi ? Ben parce que j'étais toujours dans mon sac de couchage, tiens ! T'as déjà été en soirée Drum'n'Bass en sac de couchage ou quoi ?!! Vient alors Massive Attack, dont le light show -soigné- étaient pourtant inférieur à celui qui illuminait leur prestation de Werchter en 2003. Dommage aussi que -selon moi- les guest étaient plutôt sous-utilisés. Sinon, trippant, planant, c'est bien légitime, c'est quand même Massive Attack.
Retour au Black Pearl, et grosse murge, où l'on fit la connaissance de beaucoup de Flamandes sans jamais connaître leur prénoms, enfin vous savez ce que c'est. Le problème est qu'au bout d'un moment, Jack Sparrow, déchiqueté, voulait essayer de dormir et a décrété un "Pas de femmes à bord", qui fut moyennement suivi, mais finalement suivi quand même. La suite, elle appartient sans doute à l'histoire mais je défie qui que ce soit de s'en rappeler...
... en tous cas on s'est réveillé à bord le samedi matin, et quand je suis monté sur le pont, j'ai découvert que mes braves compagnons marins avaient déjà entamé le pastis, alors que ma montre-gousset indiquait péniblement 9h30 du matin. A cause de ces pirates, je ne me suis jamais levé aussi tôt en festival, genre moyenne de 10h. Enfin bref, on s'est dégommés avec soin le samedi matin, jetant nos filets sur les thons comme sur les sirènes... Un cadenas (dont nous n'avions pas le code) passé autour du coup du capitaine et 3 bouteilles de Ricard et une de 'sky plus tard, nous voilà fringants à l'entrée du festival. Du coup c'est un peu trouble, on a été voir un groupe inconnue, puis il me semble les Backyard Babies, par contre loupé Para One (dommage) et donc Joan as Policewoman (très dommage). Ensuite, on s'est barrésdu Sedan Vault pour aller voir les Eagles of Death Metal, pas mal d'ailleurs. Mais là, je ne sais pas si vous vous rappelez, mais il a fait bien dégueu ce matin-là, et même s'il y avait un capuchon sur mon sac de couchage, il commençait tout doucement à prendre la flotte.
Ensuite un nouveau groupe inconnu, puis !!! très chouette, j'ai préféré ça à ce que j'avais préalablement entendu en studio. Puis un rapide coup d'oeil à Panic! At the Disco, et là j'ai nié Zita Swoon (pas envie sur le moment) pour aller manger une saloperie et me placer pour Arctic Monkeys. Aaah, les Monkeys, je les attendais, et j'ai pas été déçu même s'il y a eu quelques bémols... Tout d'abord, la voix trop faibles (même si ça n'a rien à voir avec eux), puis un public que j'ai trouvé trop "groupie", même si c'est de bonne guerre... Mais quelques bons bons moments, même si l'ensemble était moins bien qu'à Werchter 'y a un mois. Mais bon,
From The Ritz... était excellente,
Still Take You Home aussi,
Dancing Shoes et
...Look good On The Dancefloor ont bien cartonné, au contraire de
Vampires, moins exaltée qu'à Werchter où il l'ont bien bien fait durer. Le final de
Scummy sous la pluie a quand même produit un effet de malââât'. Mais après ça, j'étais VRAIMENT mouillé, et mon sac de couchage était sous eau. Great. Tant pis pour les Yeah Yeah Yeahs, comme un tas de gens, je suis retourné au raffiot pour finalement tomber le sac de couchage et mettre des vêtements "conventionnels", tant pis pour mes nombreux fans. D'ailleurs j'ai mal vécu l'anonymat... Non, j'déconne.
A la tente, la première moitié du concert de Placebo me dit que j'ai bien fait de l'écouter depuis le Black Pearl, parce que, à l'image du concert de Werchter 'y a un mois, les chansons me disent absolument rien... J'ai pas aimé Meds, et pour moi Placebo est le prototype-même du groupe qui a encore un statut de grand groupe uniquement pour ce qu'il a fait 'y a 10 ans. Quand on se décide à y aller, ce brave Brian se décide à faire plaisir aux gens (il avait ptêt capté que les déçus se comptaient par milliers) et fait péter quelques bon vieux titres... De
Every Me And Every you à
Special K, en passant par un EXCELLENT
Nancy Boy et le pas si vieux mais inévitable
Bitter End, le concert se termine sans qu'on ait envie de lui lancer des briques, ce qui est somme toutes très positif. Un p'tit tour à la Marquee pour voir les gentils Belle & Sebastian et leur pop sympathique, bien jouée, mais trop peu rock'n'roll pour que j'accroche vraiment... Z'auraient fait des bons hippies, ceux-là ! Je termine mon tour par un passage à DJ Hell, qui avait un show mysique avec des bulles de peinture quais organiques et des insectes en macro...
Nous voilà à la dernière ligne droite... J'avais prévu de voir Daft Punk à la place de Pennywise (déjà vus), mais finalement j'ai craqué pour Pennywise en me disant que je quitterais à la moitié pour voir le duo français. Et Pennywise a salement assuré, clôturer un festival à 2h du mat' c'est autre chose que jouer à midi comme à Werchter 'y a 3 ans... Une belle belle claque, le groupe toujours aussi sympa et interactif avec le public (le chanceux qui a été se bourrer la gueule gratos en backstage va pas vous dire le contraire), engagés mais parfois sans trop de finesse... Je suis tout à fait d'accord quand il dit qu'un mec qui va se faire exploser avec une ceinture de bombes au milieu d'innocents est un putain de lâche, un peu moins quand il fait hurler "Fuck Bush" à tout le monde ; c'est un peu facile... Enfin, une chouette reprise de Black Flag, et puis un truc qui fait plaisir : enchaîner "Fuck Authority" ("
Here's a song you can sing to your Boss on Monday !", bonne intro) et le reprise convenue des Ramones... Un gros
Blitzkrieg Bop (la moitié de la foule hurlait déjà "Hey Ho ! Let's Go !" avant qu'ils annoncent la couleur) qui a évidemment foutu le feu... Puis un passage dans leur discographie plus ancienne, et un p'tit speech sur Kurt Cobain, sympa... Surtout quand ils annoncent une reprise imminente de Nirvana. Là, je prie de toutes mes forces pour avoir
Territorial Pissings, et je l'ai eue. Deux courtes minutes de puuuure folie, d'ailleurs si quelqu'un a une vidéo, je donnerais ma b*te ou au moins celle d'un pote pour l'avoir.
Puis, j'ai été voir Daft Punk, et heureusement qu'ils ont joué plus longtemps parce que sinon j'aurais rien vu. Le temps d'arriver à la Main Stage, je me rends compte que je n'entends que Pennywise... A la seconde où j'arrive, retentit un son de cloche qui met une ambiance particulière aux dernières minutes de ce Pukkel 2006. Et boum, c'est
One More Time qui commence... mixé avec l'autre morceau super connu dont je ne me rappelle pas le nom, et c'est parti pour un bon flashage, appuyé par un bon lightshow (comme on pouvait s'en douter). Daft Punk trouve encore le moyen de caser
Da Funk avant la fin, et puis... c'est time !
Là, ça devient le bordel, j'ai un peu maté la boule blanche qui pendait avec des gens, des feux d'artifice et un mec qui mixait de la Drum, mais même un chouette show ne fait pas oublier que le festival est DÉJA fini... 3 jours, c'est beaucoup trop court ! D'ailleurs heureusement qu'ils avaient prévu une after jusqu'à 4 h, parce que sinon les campings prenaient feu. Le reste de ma nuit, vous ne saurez pas ce que j'ai fait, en tous cas ça a été la fête pas pour rire... Avec mon super pote qui faisait s'accroupir les gens avant de danser sur sa p'tite musique au piano (je l'ai trouvée sur KaZaA, elle résonne encore dans ma tête
), puis de bagarres East Coast / West Coast de chaque côté du p'tit ruisseau... Bref, ça a fini après 7h du mat'...
See you next year, Pukkelpop !!!
PS: J'ai pas relu, sorry pour les fautes de frappe et/ou d'orthographe ou les erreurs diverses qui auraient se glisser. Enfin, de toutes façons, je sais même pas si une seule personne lira jusqu'ici, j'avoue que c'est un peu long mais j'ai pas fait exprès... :xmas: