C'est donc le cas ?
D'un côté le comptable fiscaliste de la boite reste convaincu que ça passe dans notre cas, de l'autre on a l'UCM qui nous dit "faites ce que vous voulez, mais je ne prendrais pas le risque".
Du coup, comme on a deux sons de cloches, on a mis en relation direct les 2 positions, histoire qu'ils mettent ça au clair.
Ça a l'air de partir sur du : "bah vous décidez si vous prenez le risque ou non", à chaque employé concerné.
Maintenant, aucune idée de ce qu'est le risque encouru, mais j'aime pas le risque, dans ce genre de situation du moins.
Il y a eu un séminaire récemment avec entre autre un avocat très impliqué dans le dossier et un représentant du SDA.
Voici le résumé que j'ai reçu :
1° le secteur IT n’est plus couvert par le régime, sauf très exceptionnellement à savoir prouver une création indirecte proche de celle artistique, comme un graphiste de jeux vidéo. La service des décisions anticipées (SDA) et l’administration fiscale défendent ainsi l’interprétation restrictive défendue par le Ministère des Finances (une procédure a été introduite devant la Cour Constitutionnelle en raison de son caractère discriminatoire. Il reste à savoir quels en seront les effets car ceux-ci sont difficilement prévisibles (suppression avec effet au jour de la décision, suppression avec effet rétroactif, une autre mesure pourrait être prise, etc.) )
2° pour bénéficier du régime si vous n’avez pas d’attestation du travail des arts (réservée à des créateurs artistiques et qui ne vous concernent donc pas), vous devez prouver que vous créez des œuvres protégées par le droit d’auteur avec l’intention de les communiquer au public (à interpréter conformément à l’interprétation de la Cour de justice de l’Union européenne ; notamment la communication à un nombre indéterminé de personnes). Cela signifie que les personnes qui créent des œuvres pour un usage interne ou limité sont exclues, par exemple un architecte réalisant des plans pour des bâtiments privés ou des rédacteurs pour la communication interne ;
3° La SDA n’accepte plus l’établissement d’une rémunération de droits d’auteur qui serait calculée sur la base du chiffre d’affaires mais uniquement un calcul réalisé sur la base de l’enveloppe financière, càd la stricte rémunération professionnelle du bénéficiaire. Dès lors, les anciens rulings ne sont plus valables (en raison de la modification de la loi).
4° Le point le plus choquant concerne le comportement de l’administration fiscale lors d’un contrôle fiscal, où elle refuse apparemment toute application du régime fiscal si les personnes concernées ne disposent pas d’un ruling personnel. Cela signifie qu’en l’absence d’un ruling fiscal, l’administration rejette systématiquement la validité de votre rémunération de droits d’auteur sur le principe, quand bien même elle serait l’application stricte d’un ruling établi dans une situation identique. En outre, ils appliquent parfois les exigences de la nouvelle loi de manière rétroactive. En d’autres termes, ils tirent parti du coût et du risque substantiels liés à une procédure judiciaire (qui prendrait jusqu’à 10 ans dans les délais actuels pour aboutir à un jugement final) pour inciter les gens à renoncer à l’application du régime fiscal.