Ces résultats m’incitent à penser que l’on surestime l’effet de l’inflation», relève Etienne de Callataÿ, économiste en chef de la Banque Degroof. Une thèse corroborée par de nombreuses études.
D’après Bart Van Craeynest, l’économiste de KBC qui a actualisé pour nous les principales données macroéconomiques en la matière, les revenus disponibles d’un ménage ont déjà grimpé de 4,8% en base annuelle cette année (à la fin mai 200
, à 41 318 euros. En 2005, ce revenu disponible par ménage s’inscrivait encore à 36 207 euros. Sans conteste, si les prix ont grimpé, les salaires ont suivi… Cela semble évident. Pourtant, il faut nuancer…
«L’amélioration du marché de l’emploi – 200 000 emplois créés entre 2003 et 2007–, l’indexation automatique des salaires et l’officialisation de certains revenus, via les titres-services, a contribué à faire grimper le nombre d’actifs », explique Etienne de Callataÿ. «Cela a naturellement eu un impact sur les revenus disponibles en moyenne mais cela ne signifie pas que les revenus des gens aient véritablement augmenté. Ce sont les nouveaux actifs qui, selon moi, tirent pour une bonne part ces statistiques à la hausse.»
Mais on a mangé notre pain blanc, prévient l’économiste. Selon lui, on serait à un point de retournement. «On s’est beaucoup gaussé de la bonne croissance de notre économie ces dernières années mais les perspectives sont moins avenantes. Elles le sont d’autant moins qu’il y a relâche budgétaire», poursuit l’économiste de la Banque Degroof.