Je découvre par hasard ce sujet sur le forum. Quelques remarques, donc... Je pars du message de Mike tout cort, mais cela pourrait être une réponse à beaucoup d'autres (il n'y a rien de personnel!).
Mike tout court a dit:
Et je vous jure que pour les membres UCL la patate a du mal à passer... car pour nous garer à LLN on a trois choix :
- Payer 180 € / an pour etre pres de son bureau ou de son service
- Payer 25 € / an pour etre pas trop loin mais loin quand meme... de son bureau...
- Rien payer et etre parker dans des parkings à facilement 20-25 minutes de marche de son bureau...
Moi je venais tout le temps en voiture avant que ces parkings soient payants... maintenant je viens en train...
Tant pis...je me passe de ma voiture... ca me fait chier grave... mais bon... c'est le seul moyen pour eviter de payer...
Pour être précis, il conviendrait tout de même de préciser que l'UCL paie l'abonnement de train. L'alternative proposée n'est donc pas si abrupte que présenté. En venant en train, non seulement on ne paie pas, mais on gagne de l'argent... Ce volet est souvent oublié par ceux qui villipendent la politique de parking...
En outre, la lecture selon laquelle on paie pour se garer près de son service, et c'est gratuit à 25 minutes est biaisée: s'il y a plus de parkings gratuits dans le haut de la ville (sciences), il y en a aussi près du Centre (Musée), voire à l'Hocaille (Coubertin, qui est encore à moitié vide à 9h du matin). Enfin, je traverse LLN de part en part tous les jours, et je ne mets jamais plus d'1/4h, et non 25 minutes...
Mike tout court a dit:
NB: Au fait la décision de faire des parking payant et cie... c'est à cause des riverains de LLN qui veulent que la ville de Louvain La Neuve ressemble à une vraie ville et ne soit plus considérée comme une ville campus... enfin bon... les riverains en avaient plus que marre que l'on connaissent LLN uniquement par son Université...
Objection, votre Honneur!
Les riverains n'ont rien à voir avec cela, et j'en connais beaucoup (notamment les habitants du centre) qui sont très mécontents contre cette mesure.
La cause est la vente par l'UCL des parkings du centre à une société privée. L'UCL devait dépenser plusieurs millions d'euros pour mettre ces (ses) parkings souterrains en conformité avec la législation. Ne voulant (et sans doute ne pouvant) pas dépenser cet argent, l'UCL a vendu ces parkings à une firme privée, Gespark, qui se charge des travaux et par après exploite les parkings. Gespark veut rentrer dans ses frais et rend les parkings payants. (Logique...)
En même temps, l'UCL, dont le personnel et les étudiants sont grands consommateurs de parkings, paie Gespark pour donner accès à ces parkings du centre à ses ouailles à des tarifs préférentiels. En clair, l'UCL loue des places à Gespark et les sous-loue à son personnel et ses étudiants, mais moins cher. Pour financer cette mesure (qui coûte beaucoup d'argent: l'UCL perd de l'argent dans l'opération), l'UCL fait payer à son personnel et aux étudiants une participation à l'utilisation des parkings privatisés (les fameuses places à 180 EUR/an), et l'utilisation de certains parkings restés propriété de l'UCL (les parkings à 25 EUR/an) car l'UCL ne rentre pas dans ses frais avec la seule première catégorie.
Et c'est ici qu'on peut expliquer la différence évoquée par bon nombre de participants entre les étudiants de l'UCL et les autres (hautes écoles). Il n'y a aucune volonté (et de la part de qui, d'ailleurs?) de "discrimination" me semble-t-il: c'est la conséquence "logique" (mais gênante) de cette privatisation. L'UCL s'est donc simplement réservé le droit d'accès à SES parkings, dont elle est le propriétaire, à ses étudiants et son personnel. En instaurant un contrôle d'accès (carte d'accès, vignette), cela élimine tous les automobilistes non UCL qui "squattaient" en quelque sorte ces parkings jusque-là considérés comme publics.
Maintenant, si les étudiants de l'UCL paient moins que les autres, c'est simplement que l'UCL a mis en place (avec participation des représentants étudiants) une politique de parking à destination de ses étudiants sur les parkings qu'elle contrôle. Il est assez logique que l'UCL ne s'occupe pas de la politique de parkings d'autres institutions... Les Hautes écoles n'ont apparemment aucune politique de parking, ayant toujours considéré que leurs ouailles n'avaient qu'à se garer sur les parkings UCL (du voisin): c'était bien commode. Récemment, dans la presse, le directeur de l'EPHEC avouait ainsi avoir choisi de NE PAS construire de parking lors de l'agrandissement des bâtiments il y a quelques années... Il est donc facile --et quelque peu faux-cul--, de sa part, de renvoyer ses étudiants demander à l'UCL une solution à un problème qu'il n'a pas traité... Maintenant, si l'EPHEC n'a pas assez de parking, à qui la faute? (C'est un peu abrupt car un parking coûte cher et je ne pense pas que l'EPHEC déborde de moyens donc il est difficile de reprocher au directeur de ne pas construire des centaines de places, mais c'est la réalité: si l'EPHEC --ou une autre école-- estime qu'il est dans ses devoirs de fournir un parking gratuit ou moins cher à ses étudiants, c'est à elle de prendre les mesures adéquates, et non attendre que le grand voisin --l'UCL-- leur trouve un parking à tarif préférentiel...)
Pour avoir égalité de traitement entre un étudiant de l'EPHEC (ou Cardiln, ou Charles Péguy, ou de l'IAD...) et de l'UCL, il "suffirait" que les directions de ces hautes écoles louent des emplacements à Gespark et les sous-louent moins cher à leurs étudiants. Mais elles sont plus que probablement incapables de financer une telle mesure!
Moralité: venez en train!