Le coureur cycliste italien Dario Frigo, interpellé mercredi matin avant le départ de la 11e étape du Tour de France, a été mis en examen dans la soirée et placé sous contrôle judiciaire dans une affaire de dopage, apprend-on de source judiciaire.
Le coureur de la Fassa Bortolo a en outre l'interdiction de pratiquer son métier pendant toute la durée de l'instruction, précise-t-on de même source.
Il avait été interpellé et placé en garde à vue après la découverte de produits dopants dans une voiture que son épouse conduisait lors d'un contrôle fortuit des douanes, lundi, au péage autoroutier de Saint-Hélène, près d'Albertville, a-t-on précisé de source proche de l'enquête.
Après avoir été interrogés par les policiers de l'antenne du SRPJ de Lyon à Chambéry, Dario et Susanna Frigo ont été déférés dans la soirée au parquet d'Albertville.
Le coureur a été mis en examen pour "participation intéressée à l'importation et à la contrebande de marchandises prohibées"; son épouse pour "tentative d'aide à l'usage de produits dopants et pour importation et contrebande de marchandises prohibées".
Ils ont tous deux été remis en liberté et placés sous contrôle judiciaire.
Selon les enquêteurs, Susanna Frigo aurait reconnu que les produits - une dizaine de flacons en cours d'analyse au laboratoire de police scientifique d'Ecully, près de Lyon - étaient destinés à son mari.
"Ce n'est pas une grande quantité mais nous avons une forte suspicion quant au contenu, peut-être de l'EPO", a confié un enquêteur.
Les gendarmes s'étaient présentés mercredi matin à l'hôtel du coureur pour l'interpeller. "C'est une affaire qui concerne uniquement Dario Frigo et non l'équipe", avait commenté Andrea Agostini, le porte-parole de l'équipe Fassa Bortolo.