Si 3% des gens sont immunisés ça représente 330k et un taux de mortalité de 1,7%.
Chiffre en opposition avec l'étude américaine qui a testé un large échantillons de volontaire et qui a "montré" que le nbr de personnes positives au virus est jusqu'à 50 fois supérieur que pensé. Du coup, leur taux de mortalité selon eux se situe à 0,02 %
Faut s'y préparer: le phénomène étant "nouveau", beaucoup de labo vont faire des recherches dessus. Les infos/découvertes vont souvent être rapidement partagées (la Science, hélas, est une course à la publication) et certaines vont dans un premier temps se contre dire. Sans être fausse ni l'une ni l'autre (comme j'ai dit, la Science ne rapporte que ce qu'elle observe avec une hypothèse qui accompagne ses observation), c'est le complément d'information qui permet parfois d'expliquer les phénomènes observés dans leur ensemble.
Il convient donc de toujours garder un recul au début avant de tirer trop vite des conclusions.
Beaucoup de choses pourrait expliquer pourquoi ce fold change de "50 fois plus grand que suspecté" pour les patients Covid19 positif n'est au final, pas le reflet de la réalité (population pas réellement randomisée, faux positifs, etc...) tout comme plusieurs éléments pourrait expliquer pourquoi on détecte si peu de personne immunisées. Je connais pas en détail leur test par exemple, je ne sais pas si il détecte qu'un seul anticorps, ou qu'une seule classe. Mais il faut savoir qu'il existe plusieurs classe d'anticorps (IgM, IgG, IgA, etc...) et que chronologiquement, ils n'apparaissent pas tous en même temps et n'ont pas la même fonction.
Ainsi, pour certaines infection, des anticorps peuvent apparaître plusieurs mois après le début de l'infection (je viens de lire que c'est le cas pour les anticorps dirigé contre la membrane nucléaire du Epstein Barr Virus (EBV)) tandis que d'autre disparaissent assez vite.
Un anticorps, c'est une protéine sécrétée par des cellules de notre système immunitaire qui vont se lier très spécifiquement à un "morceaux" d'une protéine. Et ce morceau (épitope), est très précis. Ce qui veut dire qu'une protéine peut générer de multiple épitopes qui vont à leur tour générer des anticorps différents, tous dirigés contre la protéine. Chaque cellules produisant des anticorps est "unique" et elle produira toujours un anticorps dirigés contre un épitope précis et unique.
De ce constat, on se rend compte qu'en fait, on ne saura doser efficacement les anticorps dirigés contre le virus que quand nous aurons a) identifier toutes les séquences protéiques de ce virus (probablement déjà fait en théorie, vu qu'on a son génome) et b) quand on aura compris la dynamique d'immunisation envers ces différentes protéines et la chronologie d'apparition d'anticorps. Cela dit, je n'ai pas d'infos quant à la progression de la recherche dans ce domaine (on y est p-e tout proche comme tout éloigné).
Voilà, c'était la "minute science"!