Il faut admettre que la fixette peut être justifiée à Bruxelles vu que le plan de mobilité ne comprend que des restrictions au moyen de locomotion le plus utilisé, n'en déplaise : la voiture.
A un moment, tu n'emporteras pas l'adhésion en forçant ni en agissant durant une pandémie alors que les priorités sont autres.
Le choix de la période de renforcement n'est pas anodin : outre la pandémie, ces modifications sont apportées dans les périodes les plus favorables. Un bon coup de comm' pour dire "Vous voyez, ça fonctionne".
Or, il faudra compter sur plusieurs facteurs : la reprise des activités début septembre (j'ai hâte de voir la Rue de la Loi) et la variation des températures et du temps (la pluie, le vent et le froid vont s'intensifier - les vélos et autres mobilités douces se raréfieront).
Tu crois réellement qu'il est utile de forcer le passage sans proposer une autre vision de la mobilité dans la Capitale de Belgique et de l'Europe ? Tu considères que le fait de forcer une majorité de personnes à subir est une solution acceptable et envisageable ? Tu ne crois pas que la mobilité douce doit se faire en collaboration avec les entreprises et institutions situées sur Bruxelles ? Tu sais qu'un des facteurs de localisation des entreprises, c'est la mobilité.
L'image de Bruxelles n'est nullement associée à une mobilité efficace et convaincante.
C'est bien beau le discours "Le vélo ou autres, c'est l'avenir" d'un côté et de l'autre, "La voiture, c'est le must". En réalité, il y a un juste milieu et une façon de faire aussi. Les deux vont ensemble et, actuellement, aucun des deux critères n'est respecté.
Tout ce que moi je vois ce sont :
1. Des personnes qui résistent au changement.
2. Des personnes qui crient au manque de concertation alors que le plan mobilité et les modifications sont prévues depuis des lustres et sont justement ralenties par les différents lobbys
3. Des personnes qui contestent les décisions prises par des élus mandatés par les Bruxellois en ce sens, car quand ça va pas dans votre sens c'est "forcer une majorité de personnes à subir"
4. Des automobilistes en position dominante dans la capitale de l'Europe depuis des décennies et qui n'acceptent pas qu'un autre mobilité est possible, si d'autres capitales y arrivent, pourquoi pas la notre? Quand tu dis qu'il y a un juste milieu et une façon de faire, justement, c'est seulement un rééquilibrage qui est en train de se produire.
5. Des personnes extérieures à Bruxelles qui pensent que c'est une autoroute à ciel ouvert pour rejoindre leur lieu de travail.
6. Des personnes qui ne comprennent pas qu'une voiture avec une personne dedans, le tout animé par un moteur à combustion, ça peut plus continuer.
https://imgur.com/gallery/sCvRIEd7.
7. Des personnes qui demandent plus de bandes de circulation et ne comprennent pas que ça règle en rien le problème. Plus de bandes = plus de trafic, d'ailleurs c'est surement en partie ce qui explique la multiplication des pistes cyclables à Bruxelles aussi.
8. Des personnes qui ne voient pas le changement dans les modes de déplacement (boom des ventes de vélo) et de travail (telework devient la norme).
9. Ne sont jamais montées sur un vélo à Bruxelles pour comprendre le danger que représente la coexistance avec la voiture ou même les piétons (si on prend rue de la loi par exemple)
10. Je peux continuer longtemps.
C'était le même cirque pour le piétonnier avec cet horrible boulevard Anspach. Entre temps je t'invite à t'y rendre.
Alors effectivement on n'a surement pas le même avis sur la question mais c'est le jeu démocratique.