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Des témoignages (anonymes évidemment) de cadres ou députés LaREM intéressants dans un article du Monde ce soir :
Officiellement, selon un responsable de la majorité, la stratégie serait d’essayer de construire des majorités « au cas par cas », « projet contre projet ». En essayant, donc de réunir les voix d’au moins 289 députés pour chaque texte de loi. Mais en coulisses, plusieurs sources au sein de l’exécutif assurent au Monde que ce scénario optimiste ne serait même pas envisagé, tant la configuration est critique pour le camp présidentiel. (...)
« Les Républicains, on ne peut pas les acheter. Ils se sont construits dans l’opposition à Macron », estime un stratège macroniste, en estimant donc « impossible » de réussir à atteindre des majorités absolues. Au sommet de l’Etat, on s’attend donc à une « paralysie totale » de l’Assemblée nationale, qui devrait déboucher sur une crise institutionnelle. « Cela donne un Parlement inutile et ingouvernable, car ni la Nupes ni nous ne sommes en capacité de nouer des alliances pour atteindre 289 voix », juge un conseiller de l’exécutif, en expliquant qu’Emmanuel Macron n’a, désormais, plus qu’une seule option : « dissoudre l’Assemblée nationale dans un an ». L’article 12 de la Constitution donne cette possibilité au chef de l’Etat. Ce dernier doit respecter un laps de temps d’un an entre deux dissolutions. Quant au délai à respecter après une élection législative classique, il fait débat parmi les constitutionnalistes. Certains estiment qu’il n’y en a pas. S’il le souhaitait, Emmanuel Macron n’aurait, selon cette interprétation du texte, pas besoin d’attendre un an avant de rappeler les Français aux urnes."
La coalition présidentielle est très loin de la majorité absolue, le scénario cauchemar pour le chef de l’Etat qui se retrouve dans l’incapacité de mettre en œuvre sa politique.
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