Si ta question porte sur le fait que les syndicats voient ça comme une perte potentielle et une fragilisation de leur marché, oui bien sûr. Ce sont des entreprises privées, qui visent une certaine rentabilité et qui comme toutes, cherchent à maximiser leurs profits. J'ai pas manqué d'abonder dans ton sens à ce propos.
Les gens qui se rendent aux cortèges de manifs, se sont des travailleurs tout azimuts, d'autres grandes surfaces, voir d'autre secteur car si ce que fait Delhaize est accepté, il y aura un précédent et plus aucun travailleur du retail ne sera à l'abris de voir son contrat de travail unilatéralement changé, sans discussion possible au bénéfice d'un statut moins couteux et moins d'avantages et des horaires plus contraignants alors que l'entreprise fait des milliards de bénéf.
Qd t'as passé 20 ans dans une entreprise, tu crois qu'il est si aisé de trouver un job ailleurs, en valorisant tes années d’anciennetés dans le secteur du retail.
C'est ca qui fait défaut à ton approche Titoum, c'est que tu as un diplôme, dans un secteur où le travailleur peut faire son marché s'il n'est pas content. Tu sembles avoir du mal à faire preuve d'empathie et te positionner à leur place, face à leur réalité sensiblement différentes à la tienne.
Qui pour bcp, travaillent là ou ils peuvent, ailleurs sera de tout façon pareil sinon pire et la perte de l'emploi est une angoisse terrifiante, car le budget est déjà compliqué malgré qu'on travaille.
Les syndicats sont la particulièrement pour eux.
Si tu veux mon ressenti personnel, je porte pas mon employeur dans mon coeur, en tout cas ses dirigeants et leur mentalité/attitude.
Mais qd je pense aux délégués, je retiens pas les tirs au flanc, ils sont de toutes façon rarement là, je pense à ce délégué de ladbrokes qui voulait absolument mon numéro pour pouvoir débloquer rapidement les paiements de ses gars et qui semblait vraiment impliqué pdt le covid, à ceux qui aident des gens qui ne travaillent même plus pour l'entreprise mais dont le délégué apporte encore son aide, car des liens se créent avec le temps. Le coeur du métier comme souvent est dans les gens qui sont au contact, dans la rue à se peller le cul et à se mettre en porte à faux, pas le mec dans les bureaux à prendre des décisions sur base de chiffres et de prévisions de marché.