Petite photo de l'arrivée ...
Si non, pour m'étendre un peu plus sur la course.
En natation, j'explose mes temps pour sortir en 55 minutes, 30 ième à 5 minutes des pros et 4 ième amateur.
Bonne transition, je n'oublie pas de mettre de la crème solaire, je pars à vélo le moral gonflé à bloque.
A vélo, jusqu'au km 50 tout se passait bien... Mais soudainement, première crevaison de l'arrière, la poisse.
Comme je suis un vrai manche, il m'a fallu près de 20 minutes pour repartir avec un sentiment de haine contre moi.
km 55, début du col de l'Ecre, je ramasse les morts à la pelle et je reviens dans le top 50.
Dans la descente, je crève à nouveau de l'arrière, et je manque de peux le ravin... Le cœur à 170 ppm, je me prépare à changer, pour la deuxième fois, ma chambre à air. Cette fois-ci c'est un petit morceau de verre le coupable. Mon pneu est dans un mauvais état. J'ai du mal à comprendre, il était presque neuf au départ. L'entretient des routes est vraiment lamentable, mais cela n'est pas du ressort de l’organisateur.
Après 15 minutes, c'est reparti, à cette instant j'ai le moral en berne, je sais que les temps définis seront difficiles à atteindre. Mais ce sont les aléas d'un Ironman, sans cela ce serait trop facile.
Il me reste alors 80km de course à vélo, dont une petit bosse de 500m de dénivelé positif. Encore une fois je reprends les morts durant la montée, mais entrapercevant le bout du tunnel, je ressens d'un coup sec la brisée de ma chaîne.
Dans mon malheurs, je suis juste à côté d'un poste de ravitaillement (appelé le bar ou le resto). Je cours jusqu'à celui-ci pour leur demander un maillon de chaîne et revient au plus vite pour réparer mon vélo. C'était la première fois que j'effectuais ce genre de réparation, heureusement, je m'étais un peu documenté avant de partir, et je dois avouer que ça a été plus vite que je ne le pensais.
10 minutes après cette mésaventure, j'étais de nouveau à la planche pour finir le parcours en 6h00. bien loin des 5h20 espérée.
Commence alors mon chemin de croix, il est 13h30 et le thermomètre indique 44 au soleil (je déteste ces thermomètre de pharmacie qui vous rappellent à quel point vous êtes frappé de courir par telles températures), pour 34 à l'ombre.
On dit que l'enfer est pavé de bonnes intentions, maintenant je peux dire qu'il pavé de carrés blancs qui viennent directement de la promenade des anglais.
Il y a 4 boucles de 10km500 avant de franchir la ligne finale.
Dès le premier tour je suis légèrement en dessous de mes prévision 10,6 km/h (je visais 11).
Second tour, je tape la discute avec un français, bien sympathique, qui m'avait reconnu car il m'a dépassé à chaque fois que j'avais un problème technique... Le tour passe vite mais je maintiens à peine les 10km/h, c'est nul. Mais je sens que je peux terminer à cette vitesse.
Pourtant, au kilomètre 25 c'est le drame, débute une douleur violente au tibia gauche. Impossible de continuer. Je prends le temps de réfléchir à un stand de ravitaillement puis je me remets en route en boitant.
Les 17km qui ont suivis furent terribles, j'ai du gérer cette douleur en m'imposant des périodes de repos complet. Heureusement la tactique a été payante, et la marque de 40 km est apparue comme le messie à Marie.
Les deux derniers kilomètres on étés les plus beaux de la course, entre soulagement et satisfaction de finir en moins de 12h.
Ligne d'arrivée passée je me suis directement rendu au centre de la croix rouge. J'en suis ressorti avec des béquilles, et une entorse au genou gauche. Deux semaines d'arrêt, dur dur.
Je n'ai pas de mot qui pourrait qualifier les bénévoles parsemés aux 4 coins du parcours. Mais voici un ensemble de qualificatifs qui pourraient les décrire : gentils, serviables, joyeux, empathiques. En gros, Indispensable.
Pour résumer mon sentiment global, c'est une véritable expérience de vie qui vous pousse dans vos derniers retranchements. Plusieurs fois, j'ai eu l'envie de jeter l'éponge, mais en me remémorent les heures d’entraînements, les litres de sueurs, le soutient moral et logistique de ma compagne, je devais terminer coûte que coûte...