Déjà si tu veux parler de dignité,il faudrait simplement commencer par appliquer la loi et pour tous : le bien-être au travail qui y figure.D'après mon expérience personnelle,ce n'est pas le cas partout
"ce n'est pas le cas partout" C'est un peu léger ça. On ne peut pas insinuer que la société fait marche arrière sur la question, au contraire elle s'améliore.
Le maximisation du profit,l'optimisation à outrance ou n'importe quel nom que l'on lui donnera,se fera TOUJOURS sur le dos des travailleurs,la principale variable d'ajustement étant l'emploi.
Décidément, bientot 200 ans d'histoire entre Marx et aujourd'hui, et toujours le même refrain.
Je n'ai rien contre le fait de s'enrichir raisonnablement,quoique ce n'est pas mon but personnel,mais il y a les excès et la manière de le faire.
Si tu aimes un monde où tous les coups sont permis,je te souhaite bonne chance
Alors je te rétorque que si quelqu'un accepte de travailler pour eux,c'est peut-être qu'il n'a pas le choix et tiens à son boulot.Si ta boite est rachetée par ces optimiseurs de profit,vas-tu partir au vu de la situation actuelle ? Non,tu mords sur ta chique si tu n'as pas le choix,bienvenue dans la réalité.
S'enrichir raisonnablement, tout un dossier.
Qui va fixer ce seuil raisonnable? Au feeling? Selon l'humeur de la situation? On change les règles au cour du jeu? Non .. ce qu'il faut c'est de la stratégie dans cette approche. On peut par exemple reprocher aux capitaux européens d'avoir abandonner l'acier dans les années 2000, qui est une des raisons historiques de la naissance de l'Union (CECA), de ne pas avoir gagné la course à la création d'un groupe internationalisé aux racines européennes..
Voilà le type de reproche constructif. C'est une question de planification, de production, et de redistribution du fruit du travail. Pas de seuil à partir du quelle on va dire aux leaders "Ah non, fais gaffe mon grand tu deviens "trop" riche là!"
Quant au "optimiseurs de profits", à chacun selon son apport, il n'y a pas de ressources gratuites. Le travailleur choisit de vivre au standard de la vie moderne et cela à un cout. Il peut toujours aller rejoindre les troupes grandissantes des hippies fan de la décroissance.
Et à parler ainsi, tu veut établir qu'il y a une souffrance abominable qui est produite par ces optimiseurs. Ce qui est faux, les temps ont changé, peu de situations de détresses de nos jours atteignent un point critique. Et de toute façon faut pas avoir peur des mots : la précarité ne tue pas, la faim oui. Un pensioné avec 900 ou meme 700€ arrivera toujours à trouver de quoi manger.
Tout ce que tu exprimes, c'est encore de la cupidité des travailleurs, car oui personne n'a le monopole de cette cupidité. Il n'y a pas uniquement le petit gus qui veut s'enrichir. Le travailleur désire toujours plus et mieux, mais considère rarement que l'équilibre atteint est conjoncturel. A s'habituer à un rythme où l'on veut tout faciliter, on n'oublie le cout des choses.
Oui,tu as tout à fait raison : la cupidité est un fléau de l'humanité,et il y en a qui malgré qu'ils aient énormément,n'en ont jamais assez.
Friedman,mon idole,je vais regarder ça tout à l'heure
Edit : rien de neuf,cette sois-disante liberté de tout faire,c'est surtout celle de mal faire,voire "a licence to kill".
L'être humain est un animal cupide,c'est pour cela qu'il a besoin d'une laisse et qu'on ne devrait pas le lâcher dans la nature sans surveillance.Cette "chère" liberté,nous voyons tous ce que cela a donné...
C'est quand même dingue d'encore penser qu'une laisse est la meilleure solution, alors que l'Histoire des Hommes n'a jamais été aussi respectable que sous les modèles qui mettent l'accent sur la liberté individuelle.
Au lieu d'envoyer bouler Friedman, qui est un ardent défenseur de la liberté et rien d'autre, faudrait peut être prendre du recul par rapport à ce que tu préconises et ce que tu penses être le bon choix (ce que tu nommes la laisse).
Si tu penses que certains n'en ont jamais assez, soit, il faut simplement vivre et composer avec ce genre d'individu. Il y a de tout dans la nature, mais si on commence à culpabiliser tout ce qui nous dégoute, voir criminaliser ceux qui veulent faire trop d'argent, en ruine la base de notre modèle de liberté et on se retrouvera avec rien au final. On ne change pas l'homme et sa nature, on compose avec.
Le libéralisme a été le premier à reconnaitre cette nature dans l'homme et à ne pas en faire une tare mais un motif pour rejoindre les forces de tous, les intérêts de chacun avec un résultat, peut être pas parfait, mais plus positif que jamais. Il faut se convaincre que ce qu'on a sous la main actuellement est intrinsèquement bon.