L’autre guerre : des vétérans d’Irak témoignent

Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.
Abe@Mat a dit:
un dictateur... non mais qu'est ce qu'il faut pas lire
pourquoi c'est un dictateur? sors nous quelquechose de concret s'il te plait pas des affabulations
:arrow: DICTATEUR, TRICE, subst.
-HIST. ROMAINE. Sous la République, magistrat unique légalement investi de tous les pouvoirs, dans certaines circonstances graves, pour une durée limitée.

-P. ext., cour. Celui qui, investi légalement ou non du pouvoir politique, l'exerce de façon autoritaire, voire tyrannique, sans avoir officiellement, en général, le titre correspondant. Dictateur militaire. Après les graves crises diplomatiques provoquées par les dictateurs allemand et italien (LESOURD, GÉRARD, Hist. écon., t. 2, 1966, p. 430).

-Au fig. Celui, celle qui exerce une autorité absolue dans un domaine particulier.


Donc si j'en crois ce que j'ai lu jusque la et ce que tu n'as pas cotester , Chavez est bel et bien un dictateur. La ou je ne suis pas d'accord du tout c'est quand on dit qu'une dictature ne peut jamais être une bonne chose. C'est completement faux ! l'histoire a sufisament d'exemple de ce qu'on nomme des "despotes éclairés" comme Marc Aurelle par exemple dont la seule préoccupation était le bien être du peuple, la sauvegarde des droits et des libertés ...etc.

Le principe politique d'une dictature est trés généralement appliqué avec les buts les plus vils et les conséquence parfaitement désastreuses mais la possibilité de l'appliquer de maniére parfaitement humaniste existe indubitablement, j'irait meme jusqu'a dire que son efficacité est sans conteste bien plus grande dans cet accomplissement que ne pourra jamais l'être une démocratie (qui n'est jamais veritable de toute maniéres car le principe de "l'homme fort" est instictivement présent et inconsciement ressenti par toute communauté humaine).

je ne me pronoce que sur ce point général, n'étant absolument pas aussi instruit que les autres intervenants du point de vue politique en amérique latine :)
 

Bartdude

Touriste
Je comprends ce que tu veux dire, ca va dans le sens de Gegurion quand il parle d'un dictateur "bon et juste".

Ceci dit, selon moi, une dictature limitera forcément tôt ou tard les libertés fondamentales, c'est pour ca que je disais qu'il ne peut y en avoir de bonnes. Seulement de moins mauvaises que d'autres, suivant l'ampleur de ces restrictions, leur impact sur la vie des gens, et les sanctions appliquées à ceux qui ne les respectent pas.

D'ailleurs Marc Aurèle n'a-t-il pas persécuté les Chrétiens ? De plus je doute (mais bon mes connaissances en culture antique sont limitées) qu'un empereur Romain accepte facilement la critique et soit très ouvert aux débats d'opinion. Pour le peu que j'en sais, les empereurs romains n'étaient pas vraiment tendres avec ceux qui s'opposaient à eux.

Je pense que les dictateurs ont quand-même souvent intérêt à mettre d'une manière ou d'une autre une bonne partie de la population dans leur poche... Il leur est ainsi je pense plus facile de conserver leur poste. Et vu que pas mal de gens sont prêt à s'asseoir sur certaines de leurs libertés pour en conserver d'autres, ou pour rester en vie tout simplement, ben oui y'a du positif.
Maintenant perso je crois quand-même que j'aurais du mal à vivre, et surtout à être heureux, dans un tel pays alors que je trouve déjà anormales certaines limitations des libertés dans nos contrées.

Un dictateur "parfait", c'est à dire qui s'assure que les libertés de chacun soit respectées, et ne joue pas de son autorité pour les limiter, mériterait-il le titre de dictateur ???
 
Une bonne dictature a pu exister dans le passé car les critères n'étaient pas les memes, la démocratie n'existait pas vraiment (ou pas comme nous la connaissions) et meme si elle existait de nombreuses personnes en était exclue (voir la démocratie grecque).
J'ai quand meme du mal à pouvoir trouver un régime politique actuel bon si il n'est pas démocratique (et peu importe que la démocratie soit directe ou non, que les élus le soient à la proportionnels ou à la majorité etc) mais je ne dis pas que tout régime démocratique est bon pour autant, c'est plus un condition nécessaire qu'une condition suffisante...
Sans la sanction des urnes (et qui ne peut s'accompagner que d'un libre exercice de la démocratie, pas question de parti unique ou d'oppression des opposants), il est difficile de mesurer réellement si la dictature est bonne pour les gens à laquelle elle s'applique car il n'y a pas de critère universel qui mette tout le monde d'accord.

De toute manière, dés que la dictature ne respecte pas les droits fondamentaux, elle ne peut etre bonne selon moi. Qui plus est quand elle les bafoue pour se maintenir au pouvoir je pense que cela ne peut etre admis.
 

Abe@Mat

Touriste
tu sais les droits fondamentaux quelqu'un qui crève de fin il s'en fout complètement (même si je ne suis pas d'accord quand tu dis que chavez baffoue les droits fondamentaux)
 
Abe@Mat a dit:
tu sais les droits fondamentaux quelqu'un qui crève de fin il s'en fout complètement (même si je ne suis pas d'accord quand tu dis que chavez baffoue les droits fondamentaux)
J'ai envie de te dire "et alors?"... Quand on crève de faim on s'en fout de tout, y compris de chose essentielle, ventre affamée n'a pas d'oreille... Ca ne justifie rien, ou alors de nombreux massacres en afrique pourrait etre justifié par ta fabuleuse théorie... La faim ne doit pas passer avant la dignité humaine.

Sinon concernant Chavez, il me fait pensé à la très célèbre phrase de Montesquieu: "Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument" et quand on sait qu'il a supprimé la séparation des pouvoirs (chose plus qu'essentielle dans une démocratie) en s'octroyant le droit de promulguer des lois à lui tout seul...
 

Abe@Mat

Touriste
wait and see l'ami
c'est ce qu'on te dit ;)
il s'est donné les pouvoirs (encore faudrait-il aller au fond de la chose), ça ne veut pas dire qu'il les utilisera à mauvais escient
tu ne fais que des suppositions jusqu'ici ;)
 
Abe@Mat a dit:
wait and see l'ami
c'est ce qu'on te dit ;)
il s'est donné les pouvoirs (encore faudrait-il aller au fond de la chose), ça ne veut pas dire qu'il les utilisera à mauvais escient
tu ne fais que des suppositions jusqu'ici ;)
Des faits rien que des faits... Il s'est donné le pouvoir de promulguer les lois seuls et il le fait, tu peux vérifier... C'est totalement contraire à la séparation des pouvoirs...

Quand à l'impact du pouvoir absolu, on peut déjà le voir dans le népotisme (et ca aussi ce sont des faits, regarde où il a placé son père et ses frères) et la corruption soupconnée avec le pétrole et concernant de bizarre agissement avec la banque nationale...
 

Abe@Mat

Touriste
laisse au peuple vénézuélien choisir lui même ;)
comme je l'ai déjà dit si le peuple lui donne toujours plus de voix c'est pas pour rien ;)
 
Abe@Mat a dit:
laisse au peuple vénézuélien choisir lui même ;)
comme je l'ai déjà dit si le peuple lui donne toujours plus de voix c'est pas pour rien ;)
Laissons leur choisir librement, c'est à dire sans peur d'etre fiché si ils ne votent pas "bien"... et en ayant toute les cartes en main, c'est à dire sans que les médias anti chavez ne soient censuré... et qu'on ne vienne pas me dire que c'est normal de censurer ses opposants, memes les méchants usa comme vous aimez les décrire ne le font pas...
 

Abe@Mat

Touriste
bah on est pas d'accord sur ce point là non plus mais bon c'est pas grave, on en a parlé, chacun a défendu son point de vue, on a discuté et voilà
je sais pas si y a encore quelquechose à rajouter, on tourne en rond depuis un petit moment :p
;)
 
Abe@Mat a dit:
bah on est pas d'accord sur ce point là non plus mais bon c'est pas grave, on en a parlé, chacun a défendu son point de vue, on a discuté et voilà
je sais pas si y a encore quelquechose à rajouter, on tourne en rond depuis un petit moment :p
;)
Vous avez tourné en rond deux pages sans moi quand meme :-D
Non je pense qu'on va plus avancer... Enfin au moins ca c'est fait dans une bonne ambiance :)
 

Gegurion

Casse Couille
T-killah a dit:
Des faits rien que des faits... Il s'est donné le pouvoir de promulguer les lois seuls et il le fait, tu peux vérifier... C'est totalement contraire à la séparation des pouvoirs...

Quand à l'impact du pouvoir absolu, on peut déjà le voir dans le népotisme (et ca aussi ce sont des faits, regarde où il a placé son père et ses frères) et la corruption soupconnée avec le pétrole et concernant de bizarre agissement avec la banque nationale...
t'as des liens? ça m'intéresse.
 
[font=arial,helvetica,sans-serif]Le Monde, 2 janvier 2007
Corruption au Venezuela
, par Paulo A. PARANAGUA
[/font]



[font=arial,helvetica,sans-serif]

Vue de l’hôtel Hilton à Caracas

Avant l’heure du "check-out", les hôtes se pressent à la réception de l’Hôtel Caracas Hilton, quartier général des sympathisants du président, Hugo Chavez. L’employé, Sergio, compte des liasses de billets tellement grosses qu’elles tiennent à peine dans une main. Des invités viennent de payer leur note en cash. Au Venezuela, beaucoup d’argent circule ainsi, en liquide. De nombreux bénéficiaires des programmes sociaux créés par le président Chavez reçoivent leurs subsides en argent frais. Depuis que le prix du baril de brut s’est envolé, le chef de l’Etat lui-même n’a-t-il pas pris l’habitude de voyager à l’étranger avec ses valises de pétrodollars ?

Venezuela



[/font][font=arial,helvetica,sans-serif]A Caracas, l’économie informelle ne désigne plus seulement les occupations précaires qui permettent à la moitié de la population active d’échapper au chômage. Depuis quatre ans, M. Chavez a multiplié les budgets parallèles qui "siphonnent" une bonne partie des revenus de l’entreprise publique Petroleos de Venezuela (PDVSA) et des réserves de la Banque centrale. Ainsi, "le Fonden Fonds de développement national est un objet financier non identifié, un OFNI, une grosse tirelire dont l’usage dépend exclusivement du président de la République et du ministre des finances", note un diplomate en poste à Caracas. Alors que le budget de l’Etat s’élève à 60 milliards de dollars, le Fonden et autres fonds similaires disposent de 22 milliards de dollars, confirme le ministre des Finances, Nelson Merentes. "Le Fonden n’a pas de règles connues ni l’obligation de publier ses entrées et ses dépenses, souligne l’économiste Fernando Vivancos. Cela éveille les soupçons de corruption." Cet avis est partagé par des partisans de M. Chavez. "Un organisme comme le Fonden stimule la corruption", convient Eleazar Diaz Rangel, directeur du quotidien Ultimas Noticias, dont les éditoriaux soutiennent le président de la République.

Eleazar Diaz Rangel en compagnie de Hugo Chavez

Depuis l’arrivée de M. Chavez au pouvoir, les statistiques officielles et les comptes publics sont dans le brouillard, tandis que les indicateurs de corruption explosent. "Le Venezuela se trouvait parmi les pays les plus corrompus d’Amérique latine, au même titre que le Paraguay, le Nicaragua ou le Panama, rappelle Mercedes de Freitas, directrice de l’organisation non gouvernementale Transparencia Venezuela. Désormais, le baromètre de la corruption de Transparency International le situe au sommet du classement régional, juste après Haïti." "La corruption atteint des niveaux sans précédent", renchérit l’ancien parlementaire Felipe Mujica, dirigeant du Mouvement pour le socialisme (MAS, social-démocrate), qui appuya la première élection de M. Chavez, en 1998. "L’affairisme généralisé et l’enrichissement des fonctionnaires a suscité une nouvelle élite chaviste, ajoute-t-il. La corruption découle de la façon de gouverner de Chavez. L’exécution du budget et l’administration ne sont plus contrôlées. Il dispose de manière discrétionnaire des ressources de PDVSA, dont il a fait sa caisse noire. Les réserves de la Banque centrale ont été arbitrairement plafonnées à 30 milliards de dollars, l’excédent de 7 à 10 milliards de dollars étant mis à la disposition du président de la République." La dépense publique bat des records. "Les lois du marché sont déterminées par la présidence de la République, ironise Argenis Martinez, vice-président du quotidien El Nacional, fleuron de la presse vénézuélienne. Ici, toutes les fortunes ont leur source dans la rente pétrolière. Les nouveaux riches sont en train de racheter les somptueuses résidences du Country Club. Les importations de voitures BMW et d’autres produits de luxe s’envolent."

Un forage pétrolier au bord du lac Maracaïbo

Cela ne date pas d’aujourd’hui. "La corruption était un mal endémique avant Chavez, reconnaît le social-démocrate Teodoro Petkoff, ancien guérillero et ex-ministre, directeur du quotidien d’opposition Tal Cual. Le Venezuela est un pétro-Etat, à l’image du Nigeria ou de l’Arabie saoudite. Mais Chavez a doublé le nombre de ministères, qui se superposent souvent, et multiplié les organismes publics, hors de tout contrôle. Le budget des programmes sociaux est opaque et leur usage est clientéliste." La corruption touche tous les échelons de l’Etat et tous les secteurs de la société. Obtenir un passeport ou une carte d’identité en 24 heures, au lieu de patienter, coûte 600000 bolivars (240 euros). Les commissions et les dessous-de-table, que les Vénézuéliens appellent pudiquement "sobreprecio" (surcoût), sont montés à 30 %. Un pourcentage confirmé par des hommes d’affaires, que le président de l’organisation patronale Fedecamaras, José Luis Betancourt, "ne peut pas nier". "L’absence d’indépendance de la justice et l’impunité constituent un terrain fertile pour l’augmentation de la corruption", précise-t-il. "La corruption n’est pas un trait congénital des Vénézuéliens, plaide Mercedes de Freitas, à l’antenne de Transparency International à Caracas. Le problème est la faiblesse des institutions. Nous coopérons en matière de prévention avec des municipalités de toutes tendances politiques, mais au-delà les portes sont fermées. A peine 15 % des contrats publics sont officiellement enregistrés. Parmi eux, 95 % se font sans appel d’offres, sous prétexte d’urgence. Les possibilités de concussion sont démultipliées."

La valve d’une pompe à pétrole, près du lac Maracaïbo

La dérive touche de plein fouet le géant pétrolier PDVSA. Pour la première fois, depuis la nationalisation du pétrole, en 1976, l’entreprise publique ne publie plus ses résultats ni ses bulletins mensuels, trimestriels et annuels. Le ministre de l’énergie, Rafael Ramirez, un "chaviste" exalté, cumule désormais le titre de PDG de PDVSA, qui a perdu ainsi toute autonomie. Selon la Banque centrale, les transferts d’argent que PDVSA a déclaré lui avoir versés en 2004 et 2005 ne correspondent pas aux sommes qu’elle a effectivement perçues. La différence se monte à plusieurs milliards de dollars. A Caracas, on désigne cela d’un autre terme pudique : "évaporation". En outre, PDVSA recourt souvent, pour l’export, à des intermédiaires, qui touchent des commissions fabuleuses. L’absence de précisions sur la destination des exportations permet de tricher sur le coût du transport. Ancien directeur de planification de PDVSA, Luis Pacheco appelle tout cela "une fête avec la lumière éteinte et la musique à plein volume". Le contrôle des changes est une source de manipulations financières. "Avec un dollar officiel à 2150 bolivars, alors qu’il s’échange au marché noir à 3400, il est impossible d’éviter la corruption, assure Pedro Palma, ancien président de la Chambre de commerce américano-vénézuélienne. La tentation est irrésistible, des fortunes voient le jour."

Pedro Palma

Du côté gouvernemental, les réponses varient. "La corruption continue d’exister", admet le ministre des Finances, Nelson Merentes, qui invoque néanmoins le contrôle parlementaire et la contraloria (audit de l’Etat). "La corruption remonte à Christophe Colomb", répond le vice-président, José Vicente Rangel, principal collaborateur de M. Chavez. "La corruption n’a jamais été aussi réduite qu’aujourd’hui", jure-t-il. M. Rangel conteste les pourcentages avancés de 95 % de contrats sans appels d’offres ou de 30 % de "sobreprecio". Il y voit des "feux d’artifice des opposants", qui seraient eux-mêmes compromis dans des malversations. "Comment le candidat présidentiel de l’opposition, Manuel Rosales, gouverneur de l’Etat du Zulia, ancien instituteur, s’est-il enrichi ?, demande-t-il. Pourquoi ne parle-t-on pas de la corruption du secteur privé ? Il y a beaucoup d’hypocrisie dans les dénonciations irresponsables de la presse." Le gouvernement Chavez a toujours eu des relations tendues avec les médias. Selon le code pénal, "porter atteinte à la réputation des fonctionnaires" est passible de trois ans de prison. En mars 2006, la journaliste Ibeyise Pacheco a été condamnée à neuf mois de détention pour diffamation à l’égard d’un colonel. En revanche, on attend toujours une condamnation pour corruption depuis que M. Chavez s’est fait élire sur la promesse de combattre ce fléau.

Paulo A. PARANAGUA

[/font]
 

Abe@Mat

Touriste
il a l'air sérieu le Paulo:


Le Monde pétrit la pâte à modeler latino-américaine
Renaud Lambert

Publié le jeudi 5 janvier 2006


Il est permis à tout le monde de se tromper, aux journalistes comme aux autres. Il y a toutefois des limites qu’on ne saurait dépasser sans s’exposer à quelques soupçons de désinvolture. Ceci est vrai des journalistes comme des autres. Lorsqu’il parvient à aligner au moins trois erreurs ou inexactitudes graves en moins de 1000 mots, dans un article intitulé « Le futur président bolivien, Evo Morales, célèbre auprès de Fidel Castro la "rencontre de deux révolutions" » (Le Monde, édition du 31 décembre 2005 et 1er janvier 2006), Paulo A. Paranaguá donne-t-il la preuve de son incompétence... ou de sa malveillance ? Peut-être faut-il lui reconnaître le mérite de parvenir à faire preuve de ces deux qualités en même temps...


Erreur ?


En lisant cet article - pour ne prendre que l’ultime avatar d’un traitement, somme toute homogène, de la Bolivie et de l’Amérique latine par ce journaliste -, on apprend que « (...) le président élu commence un périple qui le conduira en Europe (Madrid, Bruxelles et Paris, où il est attendu le 6 janvier), en Afrique du Sud, en Chine et au Brésil (...) ». Paulo. A. Paranaguá continue : « L’absence du Venezuela parmi les pays visités surprend ceux qui voient en Evo Morales un émule du président Hugo Chavez. » Elle surprend surtout ceux qui ne dépendent pas du Monde pour leur information et qui avaient pu apprendre... qu’Evo Morales s’était bien rendu à Caracas (capitale vénézuélienne) le 3 janvier 2006, avant de s’envoler pour Madrid [1].

Paulo A. Paranaguá ne s’arrête pas en si bon chemin. Non content d’asséner cette erreur avec aplomb, il profite de l’interrogation qu’elle soulève pour en rehausser l’éclat... par de nouvelles inexactitudes (qui rendent d’ailleurs plausible la première).

Alors que l’un des aspects les plus importants de l’élection d’Evo Morales est la création d’un axe La Havane - Caracas - La Paz cherchant à jeter les bases d’une intégration latino-américaine libérée de la tutelle nord-américaine (l’Alternative bolivarienne pour l’Amérique latine et les Caraïbes, ou ALBA), le lecteur est invité à comprendre que le torchon brûle entre le Venezuela et la Bolivie : « M. Morales a trois griefs à l’égard de [Hugo Chávez]. »

Fictions


Quels griefs ?

- Tout d’abord : « Caracas avait promis une équipe d’experts pour la campagne qui ne sont jamais arrivés ». Comment Le Monde a-t-il eu connaissance de cette promesse ? Comment est-il sûr que ces experts ne sont jamais arrivés ? Où et quand Evo Morales s’en serait-il plaint ? Le lecteur n’en saura pas plus. Avec cette vague imputation, le journaliste s’apprête à faire son entrée sur le territoire des pures fictions.

- Ensuite, second « grief » : « Le Venezuela, qui importait du soja bolivien, l’a remplacé par de l’américain. » C’est pourtant faux. Caracas achète bien du soja à l’étranger... mais au Paraguay (dans le cadre d’un accord avec le Mercosur qu’il a récemment rejoint).

- Enfin, troisième « grief » : « Hugo Chavez a signé avec l’Argentine et le Brésil un projet de gazoduc qui priverait le gaz bolivien de ses principaux acheteurs. » Faux à nouveau. La Bolivie doit prendre part à cet accord.

Mépris


Faudrait-il se résoudre à ne voir dans cet entrelacs d’erreurs qu’une ½uvre de la « main invisible » du journalisme d’approximation ou plutôt l’effet d’un regard socialement biaisé ? La réponse nous est peut-être donnée plus loin quand le journaliste suggère ainsi les réserves que lui inspire le mouvement politique du nouveau président bolivien : « Le Mouvement pour le socialisme (MAS, gauche) n’a pas de structures de direction autres que les assemblées organisées par les six fédérations de cocaleros (cultivateurs de coca) de Cochabamba, dont est issu le président élu. » Pourquoi le fonctionnement du MAS, sur la base d’assemblées, poserait-t-il problème ? Est-ce que les assemblées ne constituent pas un outil politique légitime ? Ou bien ne posent-elles problème que lorsqu’elles sont composées de « cocaleros » ?

Paulo A. Paranaguá est inquiet : « (...) les nouveaux élus du MAS arriveront au Congrès sans avoir exercé de mandat au préalable (...) ». Les « cocaleros » seraient-ils condamnés à déléguer l’action politique à « ceux qui savent » ? Cette nouvelle marque de mépris social ne surprendra guère. Notre journaliste n’avait-il pas récemment présenté Evo Morales comme un « caudillo » qui « lit très peu et écrit moins encore » ? [2]


Renaud Lambert
 
Renaud Lambert est pas plus sérieux jusqu'à preuve du contraire... et clairement orienté, avec preuve puisqu'il écrit dans des journaux alter mondialistes et dans le monde diplomatique (dont le directeur est un ami de chavez)...

Je te pose juste une question, dans l'article cité tu contestes peut etre les propos du journaliste, mais les propos cités par ce journaliste, tu les affirmes inventé? Ils viennent de proche (encore actuellement) ou d'ancien proche de chavez...
Renaud Lambert lui ne cite personne d'ailleurs, à part lui meme...
 

Abe@Mat

Touriste
dans les propos cités je ne vois pas ou ça dit que chavez lui même est corrompu
si tu veux des fonctionnaires corrompus par besoin d'aller au venezeuela ;)
 
1er
OP
M

MaRTIaL

Dayvan Cowboy
Un million de morts en Irak ?

L’institut de sondage britannique ORB estime à plus d’un million le nombre d’irakiens victimes de la guerre. Sur les quatre millions de familles irakiennes, près d’un quart a perdu au moins l’un de ses membres. 9% des tués auraient été victimes des bombardements aériens américains.






Durant l’étude, qui s’est déroulée du 12 au 19 août 2007, les enquêteurs de l’institut ORB ont demandé aux irakiens interrogés quel était le nombre de personnes décédées pour cause de violence depuis 2003 dans leur famille, c’est à dire vivant sous le même toit qu’eux.

22% des sondés ont déclaré avoir perdu au moins l’un des membres de leur famille.

Le dernier recensement a estimé à 4 050 597 le nombre de foyers irakiens.





Près d’une famille sur deux à Bagdad a perdu l’un de ses membres. Les provinces de Diyala et de Ninive sont également parmi celles où le nombre de victimes est le plus grand.

43% des tués l’ont été par balle, 20% par une explosion de voiture piégée et 9% par un bombardement aérien de la coalition.

ORB note que le nombre de victimes en, Irak excède désormais celui du Rwanda, estimé à 800 000.

L’année dernière une étude publiée par la revue médicale Lancet, appliquant la méthodologie utilisée par l’ONU pour l’estimation des catastrophes humanitaires, avait estimé le nombre de décès à 650 000.

Méthodologie :

- Entretiens individuels sur un échantillon représentatif de 1720 personnes.
- Marge d’erreur 2,4%
- L’enquête a été conduite dans 15 des 18 régions irakiennes. Pour des raisons de sécurité les provinces de Kerbala et d’Anbar ont été exclues, et les autorité d’Erbil ont refusé d’accorder une autorisation.

Opinion Research Business est un institut de sondage qui est membre du British Polling Council et compte la BBC parmi ses clients.

Tableau des résultats
 
1er
OP
M

MaRTIaL

Dayvan Cowboy
c'est un livre très interessant, et Ziegler intervient dans We feed the world ( docu pour lequel j'ai ouvert un post)
 

Tetsuya

Elite
y'a eu un docu sur les tortures dans les prisons us en Iraq et a Guantanamo avec comme témoins des militaires intérrogateur jugés pour leur crime alors qu'ils ne faisaient qu'appliquer les consignes reçue de leur supérieurs aussi sur Arte... c'était très instructif niveau méthode employée par la cia... ca fait froid dans le dos aussi pour le pays des droits de l'homme...

c'est quand mm fort de faire évacuer des anciens prisonniers mort en prison avec comme motif de la mort : homicide...
 
Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.
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