a) Une Flandre autonome, pure et élargie à l'ensemble culturel flamand
Au rang de ses priorités, le Vlaams Blok milite pour l'autonomie totale de la Flandre et revendique donc logiquement le séparatisme. Le Vlaams Blok veut que la Flandre soit non seulement indépendante mais également mono-ethnique. Pour atteindre cet objectif de "pureté" ethnique, le Blok propose de renvoyer les étrangers non européens dans leur pays d'origine et d'assimiler les étrangers issus de l'Union européenne. Sur le plan territorial, le Vlaams Blok propose de redéfinir les frontiéres linguistiques actuelles afin de les faire correspondre à celles du peuple flamand. Il veut donc étendre la Flandre vers le Sud : selon le Vlaams Blok, indique M. Spruyt, quelque cinquante-sept entités (soit 500 km²) devraient ainsi "revenir" à la Flandre. Leurs 140.000 habitants, principalement francophones, sont considérés par le Vlaams Blok comme des Flamands "francisés" au cours de l'histoire et il leur octroierait trente ans pour se "néerlandiser". Un arrangement semblable a été imaginé pour la Région bruxelloise, qui deviendrait la capitale de la Flandre indépendante.
b) Une sécurité sociale limitée aux Flamands qui assument leurs "devoirs"
Le Vlaams Blok veut que l'organisation de la sécurité sociale soit confiée exclusivement à un service public flamand. Les organisations pilarisées, telles que les syndicats et les mutualités, ne pourraient donc plus s'en occuper. Ceci étant dit, le Vlaams Blok n'exclut pas la privatisation de certaines branches de la sécurité sociale. Plus concrétement, le Vlaams Blok propose de supprimer la distinction entre le système de sécurité sociale pour les salariés et celui pour les indépendants car, disent-ils, la solidarité doit jouer de la méme maniére pour les membres d'une ethnie et non en fonction de leur catégorie économique. Au niveau du financement, le système serait alimenté à la fois par les cotisations salariales et par un impot social prélevé sur les entreprises à haute intensité de capital. Quant aux bénéficiaires, ils devraient avant tout étre flamands. Toutefois, cette condition nécessaire ne sera pas suffisante. Le Vlaams Blok prévoit en contre-partie de ce droit, une prestation en travail. En fait, pourraient compter sur une solidarité inconditionnelle les seuls malades, handicapés et personnes agées. Pour les personnes qui sont au ch�mage depuis un an, le Vlaams Blok prévoit un enrolement obligatoire dans les services communautaires pour la prestation de taches tel l'entretien des rues et des parcs. Notons encore la volonté du Vlaams Blok de réduire drastiquement le montant des allocations de chémage en les limitant dans le temps. Leur montant serait proportionnel aux rentrées du ménage. Aprés trois mois, les allocations seraient progressivement diminuées jusqu'au minimex. Et pour éviter toute fraude, les bénéficiaires des allocations seraient controlés via leurs empreintes digitales.
c) Un salaire "d'éleveuse" et un emploi pour chaque famille
Le Vlaams Blok prone une redistribution du temps de travail entre les familles et l'instauration d'un salaire "d'éleveuse" pour inciter les femmes à rester au foyer. Pour encourager les employeurs à recruter prioritairement du personnel "flamand", le Vlaams Blok prévoit également d'imposer un impot spécifique lors de l'engagement de personnel étranger. Pour inciter les entreprises privées à créer de nouveaux emplois, le Vlaams Blok veut notamment diminuer les charges patronales et les impots sur les sociètés.
d) L'Europe doit etre composee d'Etats mono-ethniques
Le Vlaams Blok accepte l'idée d'une Europe unifiée, de l'Atlantique à l'Oural - à l'exception de la Turquie - à condition que ce soit une "Europe des peuples". Pour ce faire, dit le Vlaams Blok, l'ensemble des frontières européennes doivent etre retracées afin de correspondre aux frontières ethniques. Dans le cadre de l'Union européenne, le Blok propose un découpage en vingt-huit Etats ethniquement purs. Le parti extremiste flamand opte donc clairement pour une Europe confédérale, composée d'Etats souverain