Effectivement, post très intéressant, qui j'espère aura le mérite de faire réfléchir les lecteurs, même si leur avenir n'est sans doute pas dans leur mains...à moins que nous ne comptions dans les membres de GaMerZ un de nos puissants hommes politiques de demain, qui sait?
Toutefois, certaines précisions et erreurs sont à relever:
Quant aux réserves surévaluées en pétrole, plusieurs versions sont exprimées ici, mais la seule valable est celle de l'OPEP: l'après crise pétrolière des années 70 a donné lieu a une régulation des quotas de production, en 1985, décidée entre les membres de cet organisme. Or, cette régulation se base sur les volumes de réserve du sol des pays producteurs membres. Il est donc évident que tous les pays ont gonflé considérablement leurs réserves théoriques.
Les faits: les données concernant les réserves restantes sont loin d'être fiables. Sur le papier, elle oscillent entre 100 et 1200 milliards de barils, soit 30 à 40 années de consommation actuelle.
Dans la réalité, le plus grand doute plane sur les
deux tiers d'entre-elles, celle qui appartiennent à l'OPEP (cfr plus haut). Résultat des courses, selon que l'estimation est technique ou politique, les réserves restantes saoudiennes varient entre 130 et 290 milliards de barils, celle de l'Iran, entre 40 et 130 milliards!
Les perspectives sont donc loin d'être sereines: si tout se passe bien, la baisse de la production interviendra vers 2020, si tout va mal, vers 2010 (soit dans moins de 5 ans!).
Effectivement, après, pas d'illusion les gisements a découvrir seront moindres et plus difficiles, donc chers a exploiter. Reste peut-être l'alternative des huiles lourdes vénézuelliennes, qui risquent de ne pas tenir leur promesse inouïe de 630 milliards de barils, les majors estimant que seulement 140 milliards pourraient être récupérés. Soit la moitié des réserves saooudiennes, ou 4 petites années de la consommation de 2004.
Quant à la flambée des prix du brut actuelle, elle n'est pas directement liée a cette pénurie prévisible: l'important hausse de la demande en pétrole des pays émergent en est la cause principale, mais aussi le manque de raffineries en fonction également, les producteurs ayant sous investi dans ce domaine. Le tout n'est pas d'extraire le pétrole, encore faut il le raffiner.
En conclusion, la vraie question a se poser aujourd'hui, selon Christophe de Margerie, directeur général exploration-production chez Total, est celle de la demande et de son évolution. Selon le Fond Monétaire International, sur les bases actuelles d'une progression de 2% par an, la consommation de brut devrait doubler d'ici à 2030. Les 3:4 des nouveaux besoins viendraient des pays émergents, portés par la croissance incompressible du parc automobile. Les calculs sont implacables: en 2015, il faudra avoir remplacé la moitié de la production actuelle par des barils provenant de nouvelles ressources. Or, au vu des estimations fantaisistes concernant les réserves, on ne peut que s'inquiéter.
Voilà pour le pétrole, mais qu'en est-il de ce qui est dit ici au sujet des autres énergies?
Le nucléaire, il suffit d'y réfléchir 2 secondes, même si on ne l'adore pas, devra obligatoirement rester en place une cinquantaine d'années, faute d'alternative valable présente.
La fusion représente en fait le seul espoir de l'homme de palier vraiment à ses besoins en énergie dans le cadre de la société moderne, c'est à dire très gourmande. Rappelons le, la fusion nucléaire tente de reproduire le mécanisme du soleil, ce qui signifie une énergie tout simplement illimitée.
Je n'ose imaginer le scénario catastrophe, si le projet n'abouti pas!
En attendant, restes les alternatives, qui soit, sont incapables chacune de supporter à elle seules la demande, mais qui, réunies, sont loin d'être négligeables.
Les éoliennes, sont bien un moyen de production d'électricité propre et performant, contrairement à ce qui est dit plus haut. Aucune pollution (même sonore, hein, il ne faut pas écouter ces égoïstes qui veulent profiter de l'énergie propre, mais trouvent choquant visuellement d'avoir une éolienne qui tournent dans le champ voisin.
Quant à la "théorie" de la centrale qui doit prendre le relai de l'éolienne quand celle-ci ne tourne pas, c'est du grand n'importe quoi: en fait le courant produit est injecté dans le circuit, tout simplement, la centrale nucléaire ne s'arrête donc pas (il faut entre 1 et 2 ans pour arrêter une centrale). Et en cas de surproduction, bien sûr que si, on peut stocker le courant: c'est ce qui se passe la nuit, lorsque la consommation baisse de 80% (d'où le pirx inférieur du courant de nuit).
Pour ce qui est de l'huile de colza, les chiffres sont encore une fois le reflet d'une certaine propagande politique: il est tout à fait possible de produire de l'huile de colza et surtout de tournesol, capable de faire tourner nos diesels, proprement, en plus, pour à peu près 30% de la consommation en carburant actuelle.
En rationnalisant les transports, tant privés qu'en commun et en tenant compte de l'évolution technologique (n'oublions pas que, selon plusieurs études indépendantes, si les constructeurs auto avaient consacré autant d'argent en recherches sur l'économie de carburant que sur la sécurité, nos véhicules ne devraient consommer que 3.5l/100 en moyenne), il n'est pas irrationnel de penser arriver a produire presque assez de matière première par rapports aux besoins de demain.
La remarque concernant le problème de la dépendance de l'agriculture est également erronnée: l'agriculteur qui produirait du colza ou du tournesol, pourrait tout simplement utiliser son propre carburant et serait par la-même, non atteint par les hausses du pétrole. Pour ceux qui en doutent, je vous suggère d'aller voir sur mon post consacré à ce type de carburant, le forum oliomobile, où vous constaterez que beaucoup d'intervenants sont des agriculteurs et que plusieurs utilisent déjà du l'huile de colza ou de tournesol pour leur engins agricoles.
Bizarrement, je constate, comme un peu partout, qu'on oublie la moteur à air comprimé et je m'en étonne. Ce moteur, mis au point dans le sud de la France par un constructeur indépendant, est parfaitement fonctionnel et s'adapte très bien sur des véhicules urbains allant de la voiture citadine au mini-bus. Vous me direz, ok, mais il faut le comprimer, cet air, donc il faut de l'énergie électrique! Tout à fait, mais 2 solutions totalement propres existent: soit une "station" située au bord d'un cours d'eau, munie d'une roue à aube pour activer une dynamo, soit une éolienne, pour une situation sans cours d'eau proche, suffisent à fournir le peu d'énergie relative nécessaire à un compresseur. Voilà donc une auto 100% propre, économique et dont personne ne parle!
Pour le chauffage, en effet, 2 choix, huiles végétales avec petite modification de la chaudière, ou froment avec grosse modification, mais tellement moins cher!
Bon je pourrais continuer longtemps, mais je sens que je vous lasse, alors j'arrête!