Toujours la même rengaine.
On fait face à un problème de délinquance et d'agressivité, qu'on transforme en problème religieux. Si le problème était d'ordre religieux, les trois quart de la salle qui n'ont rien fait et sur qui l'emphase ne se fait pas évidemment, auraient également participé à la bastonnade.
Bientôt, on parlera des agressions des taximen sur les chauffeurs Uber comme un acte radical fait au nom de l'islam, étant donné qu'ils étaient majoritairement maghrébins et inévitablement musulmans.
Il est temps de réaliser qu'avant le "musulman" il y a l'homme. Que l'homme, c'est la sommation de troubles extra-religieux, en l'occurrence ici, des délinquants de quartier, qu'ils portent aujourd'hui un qamis, hier un training Adidas, demain un col blanc, au fond cela ne change rien à la source du problème. C'est parce que l'Occident ne sépare pas l'islam du musulman, le musulman de son humanité forcément imparfaite, que l'on tourne en rond depuis des décennies. Quand je vois que l'on analyse les problèmes actuels du moyen-orient sous le seul spectre d'un radicalisme soudainement montant ... Ce n'est pas comme si l'Iraq avait traversé un long blocus économique qui a gravement appauvri le pays, de multiples guerres, et une invasion américaine et de ses alliés qui au final coûtera la vie à plus d'un million d’irakiens, dont les saloperies d'armes utilisées chambouleront la génétique de ce peuple, au point qu'un nombre énorme de nouveaux-nés sont des mutants venus de l'espace, quand ils ont la chance de survivre à leurs mises au monde évidemment, puisqu'un quart meurent à leur naissance, ce n'est pas comme si le pays est plongé dans les limbes d'une guerre civile sans fin avec aucun espoir que la situation se stabilise avant les deux prochaines décennies. Non non, ce n'est pas ce qui nous intéresse quand nous voulons décortiquer des mouvements comme l'Etat Islamique. Comme le nom l'indique de manière infaillible, on fait face à un problème d'ordre strictement religieux.
Arrêtons. Franchement.
Quant au débat, je n'en connais pas le thème, mais j'imagine que c'est un des nombreux débats qui a eu lieu sur deux textes, court d'une phrase, qui font mention, après de nombreuses conditions dures à remplir, de la possibilité de battre (battre et ne pas tabasser, d'autres textes encadrent ce que cela implique, on parle d'un coup de fleur...) une femme en islam. Je ne vois pas vraiment où est le problème du débat, le texte existe. On ne peut pas rejeter une partie de quelque chose dont l'intégrité est divine, autrement, on est en contradiction avec soi-même. Il s'agit donc d'étudier et d'éluder ces questions à la lumière des nouvelles normes sociétales. La question est relativement simple à résoudre, la possibilité de battre sa femme existe, mais n'est pas obligatoire. Nous vivons dans une société non-islamique ou la loi interdit strictement de battre sa femme, les musulmans doivent se plier aux règles du pays d'accueil. Tant que les prérogatives religieuses des musulmans ne sont pas menacées, il n'y a pas de raison d'entraver la loi, les prérogatives sont au nombre de cinq, la profession de foi, la prière, le jeûne, l’aumône, le pèlerinage. Et quand bien même l'état belge menacerait ces cinq prérogatives, les musulmans sont dans ce cas sommés de quitter le pays d’accueil, ce que l'on appelle l'hégire, et non pas d'entraver les lois.