Personnellement, utilisé la liberté d'expression pour "légaliser" le piratage ou en tout cas empecher de le combattre, c'est intelligent... mais bon moi je ferais le parallèle avec l'appel à la haine qui est aussi interdit aux US, doit on autoriser l'appel à la haine sur base de la liberté d'expression? Peut on limiter la liberté d'expression pour empecher des actes illégaux? Moi je suis plutot favorable à une liberté d expression totale mais je pense que les deux positions se defendent... Je serai curieux de voir la position de la cour supreme americaine la dessus si le cas se pose devant eux... Wait and see...
C'est vrai que c'est débat intéressant. La question sur la liberté d'expression totale "propos racistes, sexuels, calomnieux" etc. se posera toujours, à mon avis. Personnellement, je n'ai pas un avis vraiment tranché sur la question, on sait qu'elle est délicate. Pour moi, ça relève plus du bon sens et du tact qu'autre choses. C'est comme l'humour : Je crois vraiment qu'on peut rire de tout, mais peut-être pas avec tout le monde et à n'importe quel moment. Maintenant, je peux comprendre le fondement de SOPA, là ou je suis moins d'accord, c'est sur ton raisonnement inverse :
Dire que la liberté d'expression sert à couvrir le piratage. N'inversons pas les rôles : personne ne râle sur SOPA parce qu'elle tente de tacler le problème, on crache dessus parce qu'elle le fait mal : telle qu'elle, cette motions peut faire un nombre effarant de dégats sur des sites qui n'avaient rien à se reprocher. Les dérapages peuvent vraiment être important.
Pour le patriot act par contre, c'est une loi de temps de guerre... et en temps de guerre, des situations extremes reclament des mesures extremes (mon avis personnel hein)... Pour combattre les terroristes, des inventions comme "ennemi combattant" permettant de detenir des gens à guantanamo ne me semblent pas injustifiée par exemple... De plus les tribunaux américains se sont rendus compétent pour ses prisonniers...
Outre le fait que je sois contre l'idée d'instaurer des mesure extrême (question de point de vue, comme tu dis), le problème est aussi que cette "loi en temps de guerre" n'est justement plus vraiment une "mesure temporaire exceptionnelle". Elle est intégrée au quotidiens de monsieur et madame tout-le-monde alors que rien ne la justifiait vraiment dans les faits. Son acceptation est passée uniquement grâce à la peur générée par le 11 septembre. Est-ce vraiment une bonne chose que quelque chose devienne soudain tolérable alors qu'il aurait été inacceptable une semaine avant ? Pour moi, l'enjeu moral reste le même, la décision éthique ne devrait pas être influencée par une catastrophe médiatisée, aussi terrible qu'elle puisse être.
Après, de toute façon, c'est vrai que je suis fondamentalement contre ce genre de mesure utilitariste (et encore, c'est vraiment de l'utilitarisme primaire, ici) et les raisonnement qui permettrait de justifier les pires atrocité sous le prétexte du "bien commun".