Moi j'aimerais vous parler de David Eddings ou plutot de sa saga La belgariade et la mallorée ou La grande guerre des dieux que je trouve SUBLIME...
Biographie de l'auteur
David Eddings est né dans l'état de Washington en 1931. Il rejoint la littérature en 1973, en écrivant des romans d'aventures contemporaines, mais le succès n'arrivera que quelques années plus tard, quand le romancier se lance dans la Fantasy, une ancienne passion. En 1982, est publié Le pion blanc des présages, le premier tome d'une saga exceptionnelle (La grande guerre des dieux). Suivra une seconde saga, avec les mêmes ingrédients et à l'arrivée, la même réussite. Les dernières publications de David Eddings sont, comme à ses débuts des romans d'aventures contemporaines.
David Eddings travaille beaucoup avec sa femme, Leigh, qui signe également quelques-uns de ses plus récents ouvrages.
La grande guerre des dieux
Tout commence en 1982, par Le pion blanc des présages : Une nouvelle saga, le succès d'Eddings et le ravissement du lecteur. La Belgariade ouvre les portent d'un nouveau monde, théâtre d'une aventure épique extraordinaire. D'une structure de fond très classique dans la Fantasy (un grand méchant, la quête d'un objet magique capable de sauver le monde, l'apprentissage d'un jeune appelé à le sauver), David Eddings se détache pourtant des autres auteurs par une quantité de détails crédibilisant fortement son ouvrage. Mais sa véritable force réside dans sa capacité à distiller ces informations tout en préservant une lecture fluide et agréable, une répartition si juste qu'elle tient le lecteur en haleine du début jusqu'à la fin, à l'appétit romanesque toujours croissant.
L'histoire débute avec un jeune homme, Garion, élevé dans une ferme par sa tante Pol. Ignorant tout du monde, ce garçon est l'élu, annoncé par une prophétie vieille de plusieurs millénaires. Ce garçon sera le champion de cette dernière, lors de la confrontation finale qui l'oppose à une seconde prophétie, une dualité qui n'aurait jamais du advenir et qui sera réparée dans les mois suivants.
Avec La Mallorée, nous avons la joie de retrouver les protagonistes auxquels nous nous étions tant attachés lors des cinq premiers tomes. La première épopée avait pris fin avec la défaite inévitable du Mal. Oui, mais… Et si le mal revenait ? Si Torak, le dieu cruel, venait à ressusciter ? C'est l'objet du deuxième volet de ce magnifique décalogue, le retour à une prophétie qui n'a pas fini de s'exprimer.
Mais le lecteur, toujours avide d'informations, sent bien que l'Histoire n'est pas décrite entièrement au terme de ces dix ouvrages. Comme dans Le Seigneur des Anneaux, on sait que ce passage n'est que la conclusion d'une histoire commencée il y a longtemps. Et tout comme Tolkien nous a offert son Silmarillon, Eddings nous dévoile les chroniques antérieures à La Belgariade, contée par deux sorciers millénaires, Belgarath et sa fille Polgara (Les Préquelles). Les détails de la lutte entre deux prophéties qui établissent les bases solides d'une histoire à travers les siècles.
Un ouvrage se tient en marge de cette saga, c'est le Codex de Riva. Dans ce livre, Eddings nous dévoile comment il l'a structurée, se posant en véritable professeur, conseiller aux aspirants écrivains. Son œuvre tient en dix points, les dix clefs de son succès : la théologie, la quête, l'objet magique, le héros, le magicien, l'héroïne, le méchant, les compagnons, les compagnes de ces compagnons et, enfin, les monarques.
Géographie et théologie
La géographie est ici le révélateur de la théologie. Le monde connu est composé de deux continents. Le premier, le ponant, est la scène principale de La Belgariade, le second, La Mallorée, celui de l'œuvre éponyme.
Le ponant est divisé en plusieurs pays. Chaque pays est peuplé par les adorateurs d'un dieu (souvent représenté par un animal), et la nature du dieu influe sur la nature de ses fidèles : le Dieu-Taureau a un peuple brutal, les adorateurs du Dieu-Serpent sont des empoisonneurs, etc. Si la théologie est au centre des œuvres de David Eddings, c'est parce qu'elle influe directement sur chaque personnage, mais aussi parce que les dieux jouent un rôle concret, à l'instar du grand méchant, Torak.
La quête et l'objet magique
Sans quête, pas d'histoire qui tienne la route. L'objet magique est souvent le but de la quête, et c'est le cas ici. Cet objet, c'est une pierre aux pouvoirs fantastiques, l'Orbe d'Aldur. Elle est dotée d'une forme de conscience, ce qui en fait un objet mortel, car pour l'utiliser, il faut son consentement, sinon elle vous détruit !
Le héros
Il s'agit ici d'un jeune homme, Garion, qui ressemble quelque peu à Perceval (le chevalier de la Table Ronde): un peu stupide et naïf au premier abord. Il est toutefois plus innocent qu'idiot : il a été élevé à la campagne et ne connaît pas grand chose du monde. La naïveté de Garion en fait un personnage attachant. De plus, son apprentissage tout au long du roman est aussi le nôtre, car nous découvrons le monde en même temps que lui; il se crée alors une identification assez forte pour le lecteur, un atout supplémentaire dans le jeu d'Eddings.
Le magicien, l'héroïne et les compagnons
A eux tous, ils forment l'entourage de notre héros. Le magicien, ou le sorcier en l'occurrence, c'est Belgarath, un vagabond, un ivrogne sale et puant qui parcours les routes; un personnage fondu dans le décor, mais capable des plus grands exploits en matière de magie. De l'autre côté de la balance se trouve Polgara, la fille de Belgarath et sorcière elle aussi. Son talent est proche de celui de son père, mais leurs attitudes divergent complètement : elle est très soignée et désapprouve complètement l'attitude de son père, ce qui donne lieu à de nombreuses scènes de critiques sur les attitudes de l'un et l'autre. Ces deux-là forment un couple pour le moins original.
L'héroïne est loin des différents clichés en matière de princesses et "soupirantes"… C'est une gamine capricieuse, complètement gâtée mais qui se transforme en véritable général de guerre pour la défense de ses amis ! Ces deux facettes en font un personnage captivant, que l'on apprécie et que l'on respecte.
Viennent ensuite l'ensemble des compagnons. Au fur et à mesure de l'épopée, cette équipe s'agrandit avec des personnages hétéroclites. En effet, la prophétie entoure notre héros de personnes provenant de chaque pays, donc de religions et de natures totalement différentes qui en font un groupe solide, complet… et drôle ! L'humour toujours présent dans les livres d'Eddings trouve ici son apogée, dans des joutes verbales aussi variées que la composition de notre équipe. Mais chaque personnage a surtout un rôle à jouer pour permettre à notre héros d'accomplir sa tâche.
Le méchant
Torak est un vrai méchant digne de ce nom : sa force n'est pas à démontrer, c'est un dieu ! C'est un personnage un peu en retrait que l'on ne rencontre qu'en de rares occasions, ce qui rajoute de la prestance à son mystère et à la terreur qu'il provoque. Mais s'il n'apparaît pas au premier plan, ses lieutenants, trois terribles sorciers, et une foule de prêtres, au pouvoir moindre, certes, mais réel, s'occupent d'exécuter ses ordres. C'est l'image de notre héros et de sa troupe : les personnages principaux sont en retrait, l'un pour son apprentissage, l'autre par fierté, et c'est leur entourage qui fait avancer les événements, jusqu'au moment ou ils prendront leurs véritables responsabilités.
Les dames de cœur et les monarques
C'est le détail de poids dans l'univers d'Eddings. Tous nos personnages ont des connaissances annexes, amours, amitiés, relations professionnelles, etc., qui montrent bien qu'au-delà de notre aventure, en trame de fond, il y a un monde qui existe concrètement et qui tourne… Les rois et reines y ont une grande place, bien évidemment parce que ce sont des gens influents qui sont en contact avec nos amis. La nature de chaque roi, de chaque reine entre complètement en accord avec son pays, sa religion, son peuple. En observant ces personnages, on comprend un peu mieux tous les autres, en les comparants avec leurs monarques respectifs.
La recette
Ca y est, tous les ingrédients sont réunis : un héros attachant, une garniture de compagnons, une pincée d'aventure épique, un soupçon de théologie, une bonne dose d'humour, un méchant digne de ce nom pour parfaire le fumet et voici une saga exquise mijotée par le chef Eddings. La Fantasy qu'il nous propose n'est pas faite de descriptions exhaustives mais les informations disséminées sont justes et encadrées par univers complet qui en font une lecture légère et délectable. Appréciez avec saveur !
LONG LONG thread mais franchement si ca vous donne l'envie de lire cette incroyable épopée alors je suis tres content ca vaut le coup PROMIS.
( source : lefantastique.net ) pas assez motivé pour en faire un moi meme alors que celui ci est tres bien
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