La simulation informatique incomplète
L’université de Purdue, à West Lafayette, dans l’Etat d’Indiana, a réalisé une simulation informatique qui reconstitue partiellement le choc du Boeing 757 contre le Pentagone. Selon les ingénieurs, l’impact de la structure de l’avion a causé peu de dégâts car la structure étant légère, elle s’est désintégrée sous le choc. Les matériaux qui la constituaient auraient été détruits par la combustion du kérosène ce qui expliquerait qu’on en ait pas retrouvé de traces sur place. La force d’impact aurait été constituée par la masse du carburant présent dans les réservoirs, estimé à plus de vingt tonnes, et celle du fret embarqué dans les soutes. Le bâtiment du Pentagone est constitué d’un squelette de piliers portants en béton armé précontraint, renforcés par une barre métallique en spirale qui les entoure à l’extérieur. Cette forêt de piliers aurait absorbé la plus grande partie de la force d’impact. Le Professeur Mete Sozen, spécialiste du calcul des structures, a créé un modèle qui simule lesdits piliers. Christoph Hoffmann, informaticien, a reconstitué l’impact de l’avion en utilisant la méthode des « éléments finis » qui consiste à représenter un phénomène physique par de petits carrés dont chacun contient les détails physiques caractéristiques du phénomène à un instant donné. La modélisation informatique a démontré que le bâtiment résistait à ce choc et que la carlingue de l’appareil, par contre, se trouvait totalement désintégrée. Le journal français Science et Vie s’est fait l’écho de cette expérience virtuelle dans son numéro de février 2002. Le mensuel a brandi le résultat de la simulation en proclamant que cela réfutait la thèse révisionniste qui niait la réalité du crash du Boeing pour lui substituer l’impact d’un autre type d’appareil. Mais Science et Vie omettait des points capitaux qui enlèvent aux résultats américains leur valeur probatoire : l’appareil simulé était dépourvu de ses réacteurs. Or les moteurs constituent la partie métallique la plus résistante et la plus solide d’un avion, beaucoup plus que la structure légère du fuselage et des ailes en aluminium, titane et matériaux composites carbonés. Un moteur est conçu pour résister aux hautes températures et aux énormes contraintes structurelles entraînées par la rotation rapide de ses turbines. Il n’est pas explicable que nulle trace de moteurs n’ait subsistée après l’impact. Il n’est pas explicable que nulle trace d’impact sur la façade du Pentagone n’ait été observée - avant que la façade ne s’effondre une demie heure plus tard - aux emplacements des moteurs de part et d’autre du trou central. Par ailleurs, la simulation n’est pas descendue au niveau de détail où il aurait fallu se rendre : remplir virtuellement la carlingue de fauteuils aux structures métalliques et garnis de mousse ignifugée, de passagers, en possession de bijoux, de diamants, de valises aux contenus divers… Pour expliquer qu’aucuns débris, mêmes fondus, n’ait été retrouvés, seule une reconstitution de l’accident en grandeur nature pourrait lever le doute. Un tel montage ne serait pas difficile à réaliser, ni exagérément coûteux, en procédant par exemple au lancement d’une vieille carlingue sur un mûr de béton. Ce type de reconstitution fait partie de l’arsenal judiciaire classique et il est étonnant, dans une affaire de cette dimension, que l’enquête ait négligé tant de pistes de recherche.