Ce système existe en quelques sortes sauf que normalement tout le monde a un n° INAMI.
Les concours habituellement ne décident pas si on aura ou non un INAMI mais ils décident qui ira où ! Par exemple, nous sommes 300. 150 vont présenter les concours dans les spécialité si pour une spécialité X, tu as 5 places et 10 candidats, seuls les 5 premiers du concours sont pris et les 5 non-sélectionnés vont soit présenter un autre concours en 2ème session soit ils se réorientent vers la médecine générale. Parmi les 5 sélectionnés, le premier choisis dans quel hôpital il fait son assistanat et le 5ème est susceptible de se taper 3 ans d'assistanat à Chimay et 2 à Libramont (vie de merde, imo). Néanmoins, TOUT le MONDE avait un n° INAMI, pas toujours dans la spécialité de ses rêves pour les moins bons mais un n° INAMI quand même et la possibilité d'exercer !
Ici, les concours gardent les mêmes principes sauf que ceux qui ratent n'ont pratiquement aucune chance de décrocher des n° INAMI ailleurs car toutes les spé seront full après la première session et la médecine générale, depuis cette année, est également limitée (+- 60 places). C'est ça qu'il faut bien comprendre.
Alors c'est encore plus facile à mettre en place vu que toute une partie du système existe déjà ...
S'ils savent chaque année combien de places il y a dans chaque spécialité, ils peuvent très bien exploiter (et anticiper) ces nombres pour déterminer combien d'étudiants en médecine peuvent entamer les études chaque année ...
Personnellement j'irais plus loin, j'étendrais le concept des concours d'entrées à quasiment tous les cursus universitaires qui donnent des formations très très spécifiques et où les besoins du marchés sont évaluables.
Car pour certaines professions, s'il n'existe pas de numéro INAMI il y a toujours une réalité économique qui fait que certains ne trouvent pas d'emploi ...
Faire sortir 1500 archéologues par an n'aurait pas de sens (j'exagère le nombre évidemment) ..
Idem avec les enseignants, on serait même doublement gagnant car ça permettrait de hausser le niveau.
Par contre je laisserais l'inscription libre pour des formations qui sont moins spécialisées et qui ont des débouchées multiples (marketing, communication, ingénieur commercial, etc...).
Je sais qu'on vit dans une société ou on dit que chacun doit pouvoir faire ce qui lui plait mais je persiste à dire que ce n'est pas pour ça qu'on doit laisser les gens faire de mauvais choix. Le marché de l'emploi est tel qu'il est ... avec des domaines bouchés et d'autres en pénurie. Ce ne serait que du bon sens de mettre en oeuvre un système qui aiguille mieux les gens pour qu'ils puissent, au terme de leurs études, accéder rapidement (et presque à coup sûr) à un emploi.
Et si certains pensent que c'est trop strict de faire des concours d'entrée avec un nombre limité de place, on peut toujours imaginer de dire que l'état ne finance que X places (selon la demande du marché) et que les étudiants supplémentaires qui veulent tout de même faire ces études (d'archéologie) devront alors le faire sans bénéficier du financement de l'état.
Ca peut paraître rude mais d'un côté je ne vois pas pourquoi l'état (et donc nous) financerait 1500 étudiants en archéologie en sachant pertinemment que ça ne mènera PAS à un emploi pour la majorité d'entre eux.
Il faut trouver un juste équilibre entre le fait de donner sa chance à tous et le fait de ne pas gaspiller l'argent public. Il faut remettre aux gens les yeux en face des trous.
En Belgique la majorité des jeunes "essayent" des études (souvent d'abord universitaire, ensuite on "descend" en hautes études etc..) avec au final pour beaucoup un bilan peu rentable. Je n'ai évidemment aucuns chiffres objectifs (et je serais curieux de les avoirs) mais je constate autour de moi que par rapport à la génération de nos parents et grands parents, je vois beaucoup de gens qui ont ratés plusieurs années d'études supérieurs pour enfin aboutir (parfois même pas) à un diplôme. Je sais de quoi je parle, j'ai moi même mis 8 ans (!!!) pour au final n'avoir "que" un graduat en informatique. Même si j'estime que mon parcours dans sa globalité fait que j'ai plus qu'un graduat de 3 ans, je trouve que du point de vue de l'état ça fait 5 années qui ont été financées (d'une façon ou d'une autre) pour rien ...
Il est temps de mieux orienter les gens et d'arrêter de laisser tout le monde faire des "essais" qui coûtent la peaux des fesses à tout le monde ... Car là j'ai parlé de l'état, mais le constat est le même pour les parents, mais aussi pour les étudiants eux-même qui perdent des années de salaire et d'expérience !
[Edit : Mon orthographe est déplorable, je suis désolé ... J'ai déjà édité 3 fois pour corriger des fautes mais il en reste plein. Soyez cléments svp
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