La chef de groupe cdH a interpellé la ministre de la Santé publique sur l’insuffisance de numéros Inami pour les futurs diplômés en médecine. Maggie De Block a assuré en réplique qu’elle était « particulièrement attentive et s’efforcerait de trouver une solution de consensus ».
Numéros Inami: le cdH réclame un engagement clair de la ministre De Block
Le Dr Catherine Fonck, chef de groupe cdH à la Chambre, a interpellé la ministre de la Santé publique en séance plénière ce jeudi sur l’insuffisance de numéros Inami pour les diplômés en médecine des promotions 2015 et suivantes.
« Des milliers d’étudiants sont plongés dans l’incertitude la plus complète. Faute de numéros Inami, ils ne savent pas s’ils exerceront réellement leur profession au terme d’études réussies. C’est un comble alors que des médecins non belges obtiennent facilement ces numéros, c'est un piège pour les étudiants, leurs familles, les universités, mais c’est aussi une gabegie pour les fonds publics », a affirmé Catherine Fonck, avant de réclamer un engagement clair de la ministre.
En réplique, Maggie De Block (Open Vld) a indiqué qu'elle avait demandé au SPF Santé publique de dresser dans les plus brefs délais un état des lieux des milieux contingentés, des places libres et de l'évolution attendue afin de définir les pistes possibles pour pallier les pénuries dans certaines spécialités et gérer le surplus.
La ministre de la Santé a exprimé son souhait « de trouver une solution qui ne pénalisera pas les étudiants, en rien responsables de ce système qui leur est imposé ». Selon la ministre, le problème se situe avant tout à l’entrée des études où faute de sélection on enregistre des inscriptions en surnombre.
Mais à ce stade, Maggie De Block n’a pas l’opportunité de détailler la réforme car une concertation avec les différents acteurs doit être menée. « Il doit évidemment y avoir un dialogue dans lequel les communautés devront prendre leurs responsabilités ».
À moyen terme, l’accord du gouvernement Michel prévoit un cadastre détaillé et fiable de toutes les professions de la santé pour mieux faire concorder l’afflux avec la Commission de planification, a remémoré la ministre.
« Soyez assurée qu’en tant que médecin généraliste, je suis particulièrement attentive à cette problématique et m’efforcerai de trouver une solution de consensus », a senti bon de préciser Maggie De Block.
La députée Fonck a accueilli de façon mitigée l’intervention de la ministre. « L’état des lieux est parfaitement connu pour les années qui viennent, jusqu’au moins 2020. La commission de planification et l’ensemble des doyens des facultés peuvent parfaitement vous en informer », a-t-elle souligné.
Il est urgent pour la chef de groupe des démocrates-humanistes de « remettre les choses à plat avec tous acteurs pour dégager une solution durable et ainsi éviter une telle situation à l’avenir ».