[BE] Actualité politique 2024

Dieu Bisounours

Créateur de Dieu
Je tique toujours quand je vois le mot "intercommunal".

J'ai aucun souci avec le fait que ce soit un mix de communes/provinces mais avec un résultat au service de la population : à ce niveau, la gestion de Vivalia est plus exemplaire.

Dans le Namurois, c'est une honte. Et malgré la demande de mise en réseau, la façon de botter en touche de l'actuel président du CA (MR, d'ailleurs) est pitoyable : « Le RHN est en effet en attente d’une clarification de la réglementation sur les réseaux hospitaliers », analyse Gilles Mouyard. « Pour l’instant, ce réseau vivote. Solidaris sera peut-être un nouveau moteur pour avancer dans ces rapprochements… » (source)

Les mutuelles sont à la base des aberrances totales du paysage hospitalier wallon : à Mons, Namur, Charleroi et La Louvière, des hôpitaux similaires sont... face à face. Quel gaspillage.
Dans ce cas, c'est un échec mais si on veut un service hospitalier, il faudra passer par des structures supracommunales voire supraprovinciales.
 

Dieu Bisounours

Créateur de Dieu
Dans le cadre de leur tournée de consultations de la société civile, Georges-Louis Bouchez (MR) et Maxime Prévot (Les Engagés) ont rencontré les acteurs de l'enseignement, ceux de l'obligatoire et ceux du supérieur, à qui ils ont répété ce qui se trouvait inscrit dans leurs programmes. Et ça commence fort.

Ainsi dans celui des Engagés: revaloriser le salaire mais, surtout, revoir la nomination des enseignants, l'assouplir, la moderniser, voire y renoncer au profit d'«un statut non-nommé sous CDI» . Le MR n'est pas contre et ça inquiète les syndicats, qui ont immédiatement riposté. Pour eux, c'est non, pas touche à la nomination. «Est-ce réellement le bon moment pour le faire? Ce statut a été imaginé à la veille de la Seconde Guerre mondiale dans le but de protéger les enseignants de la dérive des gouvernants», déclare d'emblée Luc Toussaint de la CGSP-Enseignement.
Pour les libéraux et les centristes, ce statut empêcherait la mobilité des professeurs , bloquerait l'entrée des jeunes dans la profession et rendrait difficile l'écartement d'enseignants défaillants . Alors indéboulonnable le professeur nommé? Non, mais. Indéplaçable? Souvent sans doute. Plus absent? Oui, mais. Décryptage en 5 questions.
Il en faut beaucoup pour qu'un enseignant nommé soit licencié. Ils sont, jusqu'ici, quasiment intouchables. Une procédure disciplinaire existe mais elle est longue et lourde . Plainte, examen des faits, enquête, procédure disciplinaire, sanction, recours… Elle n'est dès lors utilisée qu'en dernier ressort. Sur le plan pédagogique , le décret sur l'évaluation des enseignants, voté sous cette législature finissante, pourrait aboutir à un licenciement, mais «dans de très rares cas», selon l'ancienne ministre Caroline Désir (PS). Dès la rentrée 2026, seulement si les pouvoirs organisateurs (PO, soit les employeurs des profs et des directeurs) – ce sont eux qui mèneront l'évaluation – auront été formés à l'exercice. La procédure ne pourra être enclenchée qu'en cas de carence manifeste et répétée d'un enseignant et si ce dernier refuse l'aide personnelle qui lui est proposée. Une procédure également longue et lourde , donc. Elle comporte, elle aussi, une série d'étapes: des successions d'auditions, deux droits de recours, éventuellement assortis d'un nouvel accompagnement individualisé.
En clair, la Fédération Wallonie-Bruxelles combine un statut d'emploi hyperprotégé pour les enseignants nommés, et une entrée dans la carrière marquée par une insécurité et une instabilité d'emploi.
Pour être nommé, il faut accumuler un capital d'heures dans un même PO . L'ancienneté acquise ne prévaut que dans un seul et unique PO. Celle acquise dans un PO n'est donc pas valable dans un autre. Si l'enseignant le quitte, il retombe à zéro. Ce qui peut inciter des professeurs à être les plus stables possible au sein d'un même PO et à n'envisager les postes disponibles que dans un périmètre parfois restreint . Dans l'enseignement libre, par exemple, un PO, c'est parfois deux écoles, voire… une seule.
La carrière se résume, en somme, à ceci: galérer pendant plusieurs années, obtenir le graal qu'est la nomination et, puis, plus rien, sauf pour ceux qui souhaitent devenir directeurs ou inspecteurs. Ou à demander à être «détaché» ou «chargé de mission» ailleurs. Un nommé peut en effet travailler au sein d'une ASBL, d'une association culturelle, de l'administration… Les statistiques montrent ainsi qu' un professeur sur cinq n'est pas en classe pour différentes raisons: maladie, détachement pédagogique…
Ceux qu'on appelle les enseignants temporaires doivent d'abord gagner des «points» dans les classements pour devenir temporaires «prioritaires», puis enfin décrocher leur nomination. Les plus chanceux d'entre eux trouvent un poste à l'année . Les autres enchaînent les charges de cours révélées quelques jours, voire vingt-quatre heures avant la rentrée, de longs déplacements d'un établissement à l'autre pour compléter un horaire, deux jours ici, un jour là, la case chômage quand on ne vous appelle pas. En octobre 2023, ces enseignants temporaires représentaient 25,9% des temps pleins dans l'enseignement obligatoire. Et ceux-là héritent d'horaires plus inconfortables et enseignent dans les zones les plus difficiles, délaissées par les professeurs les plus chevronnés.
Quel que soit le réseau d'enseignement, les avantages associés à la nomination se répercutent donc négativement sur les jeunes qui entrent en fonction.
Un enseignant nommé est logiquement plus âgé et donc plus usé
Luc Toussaint
C'est la question qui fâche. L'absentéisme des enseignants nommés est-il supérieur à celui qui ne le sont pas? Il semble que oui. Ainsi, au cours de l'année 2021-2022, la majorité des jours d'absence sont le fait des plus âgés. Le taux des 50-65 ans dépassait 12% alors que celui des 20-29 ans atteignait 4% . Les 50-65 ans représentaient à eux seuls 47% des jours de maladie comptabilisés. Autre indicateur: entre septembre 2018 et septembre 2022, le taux d'absence pour maladie des enseignants du maternelle et du primaire est passé de 4,6% à 6%. Il est du même ordre en secondaire. Un bémol, cependant. «Ce n'est pas tant le fait d'être nommé qui joue mais la pénibilité du travail. Un enseignant nommé est logiquement plus âgé et donc plus usé », note Luc Toussaint. Ce taux, en outre, n'est pas plus élevé qu'ailleurs . Ainsi, parmi les fonctionnaires fédéraux, il s'élève à 6,6% en 2022.
Aujourd'hui, 20% des jeunes quittent la profession dès la première année et 35 % le feraient endéans les cinq premières années d'enseignement. Ce taux d'abandon tient à la baisse de motivation mais, surtout, les inégalités en terme de stabilisation à l'entrée en fonction sont un véritable obstacle. Notre système éducatif ne parvient pas à retenir ses jeunes recrues . Or, «supprimer la nomination risque d'aggraver encore la pénurie, craint Luc Toussaint. On sait très bien qu'un CDI offre une protection moins grande.»
D'autres, en revanche, estiment qu'un CDI permettrait une stabilisation plus précoce . Ce qui se pratique en Angleterre, par exemple. Mais partout ailleurs, les débutants sont stabilisés plus tôt. En France, où le taux de sortie est faible, la majorité des enseignants sont engagés comme fonctionnaires. Enfin, en Flandre, les jeunes enseignants sont également nommés plus rapidement.
A ce stade, rien n'est encore décidé. «Ce n'est quand l'on aura la déclaration de politique communautaire que l'on pourra soit négocier, soit combattre», conclut Luc Toussaint.
Soraya Ghali Journaliste au Vif
 

Jean Mourad

Le sniper
Dans le cadre de leur tournée de consultations de la société civile, Georges-Louis Bouchez (MR) et Maxime Prévot (Les Engagés) ont rencontré les acteurs de l'enseignement, ceux de l'obligatoire et ceux du supérieur, à qui ils ont répété ce qui se trouvait inscrit dans leurs programmes. Et ça commence fort.

Ainsi dans celui des Engagés: revaloriser le salaire mais, surtout, revoir la nomination des enseignants, l'assouplir, la moderniser, voire y renoncer au profit d'«un statut non-nommé sous CDI» . Le MR n'est pas contre et ça inquiète les syndicats, qui ont immédiatement riposté. Pour eux, c'est non, pas touche à la nomination. «Est-ce réellement le bon moment pour le faire? Ce statut a été imaginé à la veille de la Seconde Guerre mondiale dans le but de protéger les enseignants de la dérive des gouvernants», déclare d'emblée Luc Toussaint de la CGSP-Enseignement.
Pour les libéraux et les centristes, ce statut empêcherait la mobilité des professeurs , bloquerait l'entrée des jeunes dans la profession et rendrait difficile l'écartement d'enseignants défaillants . Alors indéboulonnable le professeur nommé? Non, mais. Indéplaçable? Souvent sans doute. Plus absent? Oui, mais. Décryptage en 5 questions.
Il en faut beaucoup pour qu'un enseignant nommé soit licencié. Ils sont, jusqu'ici, quasiment intouchables. Une procédure disciplinaire existe mais elle est longue et lourde . Plainte, examen des faits, enquête, procédure disciplinaire, sanction, recours… Elle n'est dès lors utilisée qu'en dernier ressort. Sur le plan pédagogique , le décret sur l'évaluation des enseignants, voté sous cette législature finissante, pourrait aboutir à un licenciement, mais «dans de très rares cas», selon l'ancienne ministre Caroline Désir (PS). Dès la rentrée 2026, seulement si les pouvoirs organisateurs (PO, soit les employeurs des profs et des directeurs) – ce sont eux qui mèneront l'évaluation – auront été formés à l'exercice. La procédure ne pourra être enclenchée qu'en cas de carence manifeste et répétée d'un enseignant et si ce dernier refuse l'aide personnelle qui lui est proposée. Une procédure également longue et lourde , donc. Elle comporte, elle aussi, une série d'étapes: des successions d'auditions, deux droits de recours, éventuellement assortis d'un nouvel accompagnement individualisé.
En clair, la Fédération Wallonie-Bruxelles combine un statut d'emploi hyperprotégé pour les enseignants nommés, et une entrée dans la carrière marquée par une insécurité et une instabilité d'emploi.
Pour être nommé, il faut accumuler un capital d'heures dans un même PO . L'ancienneté acquise ne prévaut que dans un seul et unique PO. Celle acquise dans un PO n'est donc pas valable dans un autre. Si l'enseignant le quitte, il retombe à zéro. Ce qui peut inciter des professeurs à être les plus stables possible au sein d'un même PO et à n'envisager les postes disponibles que dans un périmètre parfois restreint . Dans l'enseignement libre, par exemple, un PO, c'est parfois deux écoles, voire… une seule.
La carrière se résume, en somme, à ceci: galérer pendant plusieurs années, obtenir le graal qu'est la nomination et, puis, plus rien, sauf pour ceux qui souhaitent devenir directeurs ou inspecteurs. Ou à demander à être «détaché» ou «chargé de mission» ailleurs. Un nommé peut en effet travailler au sein d'une ASBL, d'une association culturelle, de l'administration… Les statistiques montrent ainsi qu' un professeur sur cinq n'est pas en classe pour différentes raisons: maladie, détachement pédagogique…
Ceux qu'on appelle les enseignants temporaires doivent d'abord gagner des «points» dans les classements pour devenir temporaires «prioritaires», puis enfin décrocher leur nomination. Les plus chanceux d'entre eux trouvent un poste à l'année . Les autres enchaînent les charges de cours révélées quelques jours, voire vingt-quatre heures avant la rentrée, de longs déplacements d'un établissement à l'autre pour compléter un horaire, deux jours ici, un jour là, la case chômage quand on ne vous appelle pas. En octobre 2023, ces enseignants temporaires représentaient 25,9% des temps pleins dans l'enseignement obligatoire. Et ceux-là héritent d'horaires plus inconfortables et enseignent dans les zones les plus difficiles, délaissées par les professeurs les plus chevronnés.
Quel que soit le réseau d'enseignement, les avantages associés à la nomination se répercutent donc négativement sur les jeunes qui entrent en fonction.
Un enseignant nommé est logiquement plus âgé et donc plus usé
Luc Toussaint
C'est la question qui fâche. L'absentéisme des enseignants nommés est-il supérieur à celui qui ne le sont pas? Il semble que oui. Ainsi, au cours de l'année 2021-2022, la majorité des jours d'absence sont le fait des plus âgés. Le taux des 50-65 ans dépassait 12% alors que celui des 20-29 ans atteignait 4% . Les 50-65 ans représentaient à eux seuls 47% des jours de maladie comptabilisés. Autre indicateur: entre septembre 2018 et septembre 2022, le taux d'absence pour maladie des enseignants du maternelle et du primaire est passé de 4,6% à 6%. Il est du même ordre en secondaire. Un bémol, cependant. «Ce n'est pas tant le fait d'être nommé qui joue mais la pénibilité du travail. Un enseignant nommé est logiquement plus âgé et donc plus usé », note Luc Toussaint. Ce taux, en outre, n'est pas plus élevé qu'ailleurs . Ainsi, parmi les fonctionnaires fédéraux, il s'élève à 6,6% en 2022.
Aujourd'hui, 20% des jeunes quittent la profession dès la première année et 35 % le feraient endéans les cinq premières années d'enseignement. Ce taux d'abandon tient à la baisse de motivation mais, surtout, les inégalités en terme de stabilisation à l'entrée en fonction sont un véritable obstacle. Notre système éducatif ne parvient pas à retenir ses jeunes recrues . Or, «supprimer la nomination risque d'aggraver encore la pénurie, craint Luc Toussaint. On sait très bien qu'un CDI offre une protection moins grande.»
D'autres, en revanche, estiment qu'un CDI permettrait une stabilisation plus précoce . Ce qui se pratique en Angleterre, par exemple. Mais partout ailleurs, les débutants sont stabilisés plus tôt. En France, où le taux de sortie est faible, la majorité des enseignants sont engagés comme fonctionnaires. Enfin, en Flandre, les jeunes enseignants sont également nommés plus rapidement.
A ce stade, rien n'est encore décidé. «Ce n'est quand l'on aura la déclaration de politique communautaire que l'on pourra soit négocier, soit combattre», conclut Luc Toussaint.
Soraya Ghali Journaliste au Vif
Merci bb, t’es le meilleur :mad:
 

THiBOo

Elite
Dans le cadre de leur tournée de consultations de la société civile, Georges-Louis Bouchez (MR) et Maxime Prévot (Les Engagés) ont rencontré les acteurs de l'enseignement, ceux de l'obligatoire et ceux du supérieur, à qui ils ont répété ce qui se trouvait inscrit dans leurs programmes. Et ça commence fort.

Ainsi dans celui des Engagés: revaloriser le salaire mais, surtout, revoir la nomination des enseignants, l'assouplir, la moderniser, voire y renoncer au profit d'«un statut non-nommé sous CDI» . Le MR n'est pas contre et ça inquiète les syndicats, qui ont immédiatement riposté. Pour eux, c'est non, pas touche à la nomination. «Est-ce réellement le bon moment pour le faire? Ce statut a été imaginé à la veille de la Seconde Guerre mondiale dans le but de protéger les enseignants de la dérive des gouvernants», déclare d'emblée Luc Toussaint de la CGSP-Enseignement.
Pour les libéraux et les centristes, ce statut empêcherait la mobilité des professeurs , bloquerait l'entrée des jeunes dans la profession et rendrait difficile l'écartement d'enseignants défaillants . Alors indéboulonnable le professeur nommé? Non, mais. Indéplaçable? Souvent sans doute. Plus absent? Oui, mais. Décryptage en 5 questions.
Il en faut beaucoup pour qu'un enseignant nommé soit licencié. Ils sont, jusqu'ici, quasiment intouchables. Une procédure disciplinaire existe mais elle est longue et lourde . Plainte, examen des faits, enquête, procédure disciplinaire, sanction, recours… Elle n'est dès lors utilisée qu'en dernier ressort. Sur le plan pédagogique , le décret sur l'évaluation des enseignants, voté sous cette législature finissante, pourrait aboutir à un licenciement, mais «dans de très rares cas», selon l'ancienne ministre Caroline Désir (PS). Dès la rentrée 2026, seulement si les pouvoirs organisateurs (PO, soit les employeurs des profs et des directeurs) – ce sont eux qui mèneront l'évaluation – auront été formés à l'exercice. La procédure ne pourra être enclenchée qu'en cas de carence manifeste et répétée d'un enseignant et si ce dernier refuse l'aide personnelle qui lui est proposée. Une procédure également longue et lourde , donc. Elle comporte, elle aussi, une série d'étapes: des successions d'auditions, deux droits de recours, éventuellement assortis d'un nouvel accompagnement individualisé.
En clair, la Fédération Wallonie-Bruxelles combine un statut d'emploi hyperprotégé pour les enseignants nommés, et une entrée dans la carrière marquée par une insécurité et une instabilité d'emploi.
Pour être nommé, il faut accumuler un capital d'heures dans un même PO . L'ancienneté acquise ne prévaut que dans un seul et unique PO. Celle acquise dans un PO n'est donc pas valable dans un autre. Si l'enseignant le quitte, il retombe à zéro. Ce qui peut inciter des professeurs à être les plus stables possible au sein d'un même PO et à n'envisager les postes disponibles que dans un périmètre parfois restreint . Dans l'enseignement libre, par exemple, un PO, c'est parfois deux écoles, voire… une seule.
La carrière se résume, en somme, à ceci: galérer pendant plusieurs années, obtenir le graal qu'est la nomination et, puis, plus rien, sauf pour ceux qui souhaitent devenir directeurs ou inspecteurs. Ou à demander à être «détaché» ou «chargé de mission» ailleurs. Un nommé peut en effet travailler au sein d'une ASBL, d'une association culturelle, de l'administration… Les statistiques montrent ainsi qu' un professeur sur cinq n'est pas en classe pour différentes raisons: maladie, détachement pédagogique…
Ceux qu'on appelle les enseignants temporaires doivent d'abord gagner des «points» dans les classements pour devenir temporaires «prioritaires», puis enfin décrocher leur nomination. Les plus chanceux d'entre eux trouvent un poste à l'année . Les autres enchaînent les charges de cours révélées quelques jours, voire vingt-quatre heures avant la rentrée, de longs déplacements d'un établissement à l'autre pour compléter un horaire, deux jours ici, un jour là, la case chômage quand on ne vous appelle pas. En octobre 2023, ces enseignants temporaires représentaient 25,9% des temps pleins dans l'enseignement obligatoire. Et ceux-là héritent d'horaires plus inconfortables et enseignent dans les zones les plus difficiles, délaissées par les professeurs les plus chevronnés.
Quel que soit le réseau d'enseignement, les avantages associés à la nomination se répercutent donc négativement sur les jeunes qui entrent en fonction.
Un enseignant nommé est logiquement plus âgé et donc plus usé
Luc Toussaint
C'est la question qui fâche. L'absentéisme des enseignants nommés est-il supérieur à celui qui ne le sont pas? Il semble que oui. Ainsi, au cours de l'année 2021-2022, la majorité des jours d'absence sont le fait des plus âgés. Le taux des 50-65 ans dépassait 12% alors que celui des 20-29 ans atteignait 4% . Les 50-65 ans représentaient à eux seuls 47% des jours de maladie comptabilisés. Autre indicateur: entre septembre 2018 et septembre 2022, le taux d'absence pour maladie des enseignants du maternelle et du primaire est passé de 4,6% à 6%. Il est du même ordre en secondaire. Un bémol, cependant. «Ce n'est pas tant le fait d'être nommé qui joue mais la pénibilité du travail. Un enseignant nommé est logiquement plus âgé et donc plus usé », note Luc Toussaint. Ce taux, en outre, n'est pas plus élevé qu'ailleurs . Ainsi, parmi les fonctionnaires fédéraux, il s'élève à 6,6% en 2022.
Aujourd'hui, 20% des jeunes quittent la profession dès la première année et 35 % le feraient endéans les cinq premières années d'enseignement. Ce taux d'abandon tient à la baisse de motivation mais, surtout, les inégalités en terme de stabilisation à l'entrée en fonction sont un véritable obstacle. Notre système éducatif ne parvient pas à retenir ses jeunes recrues . Or, «supprimer la nomination risque d'aggraver encore la pénurie, craint Luc Toussaint. On sait très bien qu'un CDI offre une protection moins grande.»
D'autres, en revanche, estiment qu'un CDI permettrait une stabilisation plus précoce . Ce qui se pratique en Angleterre, par exemple. Mais partout ailleurs, les débutants sont stabilisés plus tôt. En France, où le taux de sortie est faible, la majorité des enseignants sont engagés comme fonctionnaires. Enfin, en Flandre, les jeunes enseignants sont également nommés plus rapidement.
A ce stade, rien n'est encore décidé. «Ce n'est quand l'on aura la déclaration de politique communautaire que l'on pourra soit négocier, soit combattre», conclut Luc Toussaint.
Soraya Ghali Journaliste au Vif
Que de bonnes nouvelles en somme.
Y a rien de plus déprimant que de voir des jeunes motivés bloqués, déplacés d'une école à l'autre pendant que les vieux dinosaures nommés n'en branlent plus une ou "se sentent fatigués" et pouf malade toute l'année bloquant la nomination d'un jeune prof motivé.

Mais EVIDEMMENT les syndicats vont être contre et on va crier à l'injustice. Punaise qu'on en finisse avec ces statuts de surprotégés.
 

titoum

OPTC:970342646
Y a rien de plus déprimant que de voir des jeunes motivés bloqués, déplacés d'une école à l'autre pendant que les vieux dinosaures nommés n'en branlent plus une ou "se sentent fatigués"
ca ce n'est pas le pire...
tu peux rajouter les jeux politique en arrière plan où on fait passer des copains de copains devant les autres et tout tu peux juste te brosser :mad:
 

Digitql

Pain saucisse
Pourquoi est-ce drôle ?
C'est claqué comme idée. Selon les options comment veux-tu éviter des maths et des sciences l'apm. Et mes souvenirs de cours de français et de religion du dernier degré (donné par une prof de français hyper exigeante, on faisait beaucoup plus de de la philo que de la théologie), l'apm c'était limite pire que math et physique réunis
 

Kit Cat

Elite
Y a rien de plus déprimant que de voir des jeunes motivés bloqués, déplacés d'une école à l'autre pendant que les vieux dinosaures nommés n'en branlent plus une ou "se sentent fatigués" et pouf malade toute l'année bloquant la nomination d'un jeune prof motivé.
La vache plus cliché tu meurs. :rolleyes:

Ma conjointe est instit et c'est pas forcément les plus anciens les plus problématiques hein ! Alors oui il y en a bien entendu mais de là à en faire une généralité. Je t'invite à être prof avant de sortir de telles énormités.
 

useless #

¯\_(ツ)_/¯
le gros problèmes
La vache plus cliché tu meurs. :rolleyes:

Ma conjointe est instit et c'est pas forcément les plus anciens les plus problématiques hein ! Alors oui il y en a bien entendu mais de là à en faire une généralité. Je t'invite à être prof avant de sortir de telles énormités.
hahaha j'avoue

Le problème aussi des écoles, c'est que ce sont des organisations extrêmement horizontales, avec une direction de deux ou trois personnes et un groupe d'enseignants extrêmement large, souvent plus d'une centaine. Le problème de la nomination des profs c'est surtout son accès, trop long et complexe, pas la nomination en soit.
 

THiBOo

Elite
La vache plus cliché tu meurs. :rolleyes:

Ma conjointe est instit et c'est pas forcément les plus anciens les plus problématiques hein ! Alors oui il y en a bien entendu mais de là à en faire une généralité. Je t'invite à être prof avant de sortir de telles énormités.
Ah oui pardon "ta conjointe est instit" donc tu sais mieux.

Petit historique:
- mère dans l'enseignement secondaire supérieur toute sa vie
- tante dans l'enseignement spécialisé toute sa vie
- oncle directeur des inspecteurs à la ville de bxl
- cousine dans l'enseignement secondaire inférieur
- ami dans l'enseignement secondaire supérieur dans le libre

Ca va ? J'ai assez d'historique pour pouvoir sortir de l'anecdote de "ma conjointe est instit" ?
Et donc je ne suis pas dans le cliché, mais dans la réalité des faits. Je ne tire pas une généralité en disant "tous" mais le problème des nominations est réel. Même le syndicaliste les souligne mais sans pouvoir le faire complètement et botte en touche en disant "oui mais ailleurs aussi c'est pareil".
 
  • Love
Les réactions: titoum

THiBOo

Elite
le gros problèmes

hahaha j'avoue

Le problème aussi des écoles, c'est que ce sont des organisations extrêmement horizontales, avec une direction de deux ou trois personnes et un groupe d'enseignants extrêmement large, souvent plus d'une centaine. Le problème de la nomination des profs c'est surtout son accès, trop long et complexe, pas la nomination en soit.
Evidemment, tu vas pas dire que la nomination est un souci, tout comme le statut de statutaire n'est pas un souci pour toi.

Hors il a été démontré que l'absence de crainte pour son emploi ne rend pas forcément plus performant, au contraire, il rend "fainéant" ou "laxiste".
 

useless #

¯\_(ツ)_/¯
Evidemment, tu vas pas dire que la nomination est un souci, tout comme le statut de statutaire n'est pas un souci pour toi.

Hors il a été démontré que l'absence de crainte pour son emploi ne rend pas forcément plus performant, au contraire, il rend "fainéant" ou "laxiste".
"L'absence de crainte", c'est ça le but d'un CDD ou CDI ? Faire craindre au travailleur qu'il peut le perdre à tout moment ? Belle image du rôle du contrat de travail. Par ailleurs considérer que les gens només deviennent paresseux ou laxistes, visiblement encore une vision bien biaisée des administrations ...
 

tifrit

13:37
Les problèmes sont nombreux, ma compagne ne changera jamais d'école car réseau communale Schaerbeek et donc son ancienneté ne sera pas pris en compte si elle désire changer d'école(autre que commune de Schaerbeek). Tu te retrouves avec des profs menottés à un réseau :confused:
 

Jean Mourad

Le sniper
Evidemment, tu vas pas dire que la nomination est un souci, tout comme le statut de statutaire n'est pas un souci pour toi.

Hors il a été démontré que l'absence de crainte pour son emploi ne rend pas forcément plus performant, au contraire, il rend "fainéant" ou "laxiste".
La nomination n’est pas un problème si tu bosses correctement et que tu n’as rien à te reprocher.

Son accès, par contre, est vraiment chaotique.
 
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