Dans le privée, s'ils paient cher les top manager : c'est parce-que c'est très rentable. Que faut-il en déduire ? On parle continuellement du coût de ces personnes au lieu de ce qu'elles rapportent...
Bon, je ne voulais pas me lancer là-dedans (car je sais comment ça va tourner) ... mais tant pis.
Le salaire des top managers ne reflète pas leur rentabilité et n'est pas lié à celle-ci, c'est un préjugé qui est "faux". Si on analyse d'un point de vue strictement économique. D'un point de vue purement production de valeur, ils n'apportent pas une valeur ajoutée en relation avec leur salaire.
Si on ajoute les aspects socio-psychologiques (jeux de pouvoir, je suis un chef donc je dois avoir autant, on veut avoir le manager star du moment, etc.) on explique alors de payer un manager plus cher que son niveau de rentabilité.
Il y a aussi un biais cognitif humain qui fait qu'on préfère dépenser plus pour qqch, car on se dit qu'on a vraiment fait tout ce qu'on pouvait, qu'on a payé le prix pour le meilleur, et que si ça ne marche pas, ce n'est pas de notre faute, on a fait ce qu'on devait. Un des exemples cité est qu'on ferait moins confiance au médecin qui doit nous opérer si celui-ci te fais une ristourne ou te propose des tarifs moins chers que la moyenne.
En effet, là tu marques un sacré point. Mais c'est parce que ces gens là cherchent le "pouvoir" à mon sens, non ?
J'ai envie de dire qu'un politique cherche par essence le "pouvoir", vu que c'est ça la fonction exercée in fine. Je ne doute pas pour certains que c'est le "pouvoir" pour le "pouvoir", néanmoins, je pense que chez certains, c'est surtout la possibilité de réaliser leurs ambitions, leur vision pour la société.
On dit tout le temps "si t'es pas content, présente-toi et change les choses", il y a forcément une partie des politiciens qui sont là pour ça. Au lieu de râler sur un forum, ils se sont dit qu'ils allaient se lancer et changer les choses "pour de vrai".
Maintenant, en fin de course, à voir ce qu'il reste de tout ça, vu les morpions politiques en fin de carrière dont on n'est plus certain qu'il y a encore une vision autre que de s'accrocher le plus longtemps au cul.
J'ai souvent eu cette discussion de la limite des mandats. Il y a du pour et du contre. Effectivement, comme chez nos voisins, dire que certaines fonctions ne peuvent être exercées qu'un nombre limité de fois (maintenant, ça n'évite pas le recasage politique ailleurs) et éviter que ça devienne un objectif de carrière principal dans l'espoir de retrouver une motivation, une vision pour la société.
D'un autre côté, ça ne garanti pas que la personne ne viendra pas juste pour son intérêt personnel, loin de là, et ça ne permet pas d'avoir une vision à long terme, de développer une expertise dans certains domaines (les équipes changeant tout le temps, chaque fois que t'aurais un nouvel élu, il devrait tout refaire de 0). (oui, je sais, maintenant on n'a pas du tout l'impression que les politiques ont une vision à long terme, c'est au mieux jusqu'à la prochaine élection)
Bref, ce n'est pas un exercice évident de trouver le bon équilibre entre l'expérience nécessaire et l'apport de sang neuf.
Je pense que la plus grosse critique, c'est qu'ils ne donnent plus l'impression de se soucier du bien de la société et de mettre en place une vision à long terme. T'as l'impression que c'est essuyer le lait qui déborde de la casserole plutôt que de se dire qu'on pourrait retirer la casserole du feu.